facturesoit Ă©mise en euro, c'est le taux de change Ă  la date de. facturation qui fait foi, et non celui Ă  la date de paiement. La sociĂ©tĂ©. B considĂšre donc qu'il reste un impayĂ© sur cette Les frais bancaires sont toujours un problĂšme lorsque l’on se dĂ©place Ă  l’étranger. Une question revient souvent comment faire pour en payer moins ? Par exemple, on peut privilĂ©gier les paiements par carte plutĂŽt que les retraits. Mais parfois, on est obligĂ© de payer en espĂšces. Le passage au distributeur devient donc obligatoire. DĂšs lors, les commissions et les frais de change vont faire gonfler le prix. Alors, comment faire pour faire baisser la facture ? La rĂ©ponse est simple passer par un Ă©tablissement de transfert d’argent du type Transferwise qui propose des comptes multi-devises avec carte de dĂ©bit. Vous bĂ©nĂ©ficierez Ă  la fois d’opĂ©rations de change au taux du marchĂ© et de frais rĂ©duits sur les retraits et les paiements. Les choses Ă  savoir avant de partir Tout d’abord, assurez-vous qu’il est possible de faire des retraits et des paiements Ă  l’étranger avec votre carte. VĂ©rifiez aussi les plafonds pour les diffĂ©rentes opĂ©rations et, au besoin, changez-les. Pour retirer de l’argent hors de France, vous devez avoir une carte bancaire internationale. Les deux principaux fournisseurs sont VISA et MasterCard. S’il existe de petites diffĂ©rences entre les deux, leurs cartes sont acceptĂ©es presque partout dans le monde. Quelle que soit la durĂ©e de votre sĂ©jour, n’oubliez pas d’avertir votre banque avant de partir. Le cas Ă©chĂ©ant, tout retrait Ă  l’étranger pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme frauduleux et donc ĂȘtre annulĂ©. Les frais bancaires en dĂ©tail On appelle frais bancaires » les commissions prĂ©levĂ©es sur votre compte par une institution financiĂšre au titre de services qu’elle vous rend. DiffĂ©rents frais sont liĂ©s au fonctionnement de votre compte et de votre carte bancaire Frais de retrait en liquide prĂ©levĂ©s Ă  chaque fois que vous retirez de l’argent Ă  un autre distributeur que celui de votre banque. Frais de paiement par carte bancaire Ă  payer dĂšs que vous faites un paiement par carte hors de la zone euro en devises. CoĂ»t d’abonnement pour la carte le montant dĂ©pend du type de carte que vous avez. Frais annuels de tenue de compte au titre de la gestion informatique et humaine de votre compte en banque. Assurance perte ou vol des moyens de paiement permet d’obtenir un remboursement en cas de vol ou d’utilisation frauduleuse de votre carte bancaire. Frais de gestion des comptes sur internet commission Ă©ventuelle correspondant Ă  la gestion et au contrĂŽle de vos comptes en ligne. Lorsque vous faites un retrait Ă  l’étranger, les banques locales peuvent aussi vous appliquer un surcoĂ»t, lequel s’ajoutera aux diffĂ©rentes commissions prĂ©levĂ©es par votre banque. Comparer les frais bancaires pour un retrait Ă  l’étranger Chaque banque applique une politique tarifaire qui lui est propre. Les frais dĂ©pendent des paramĂštres suivants Type de carte Nombre de retrait que vous avez fait dans le mois si vous ĂȘtes hors zone euro Zone gĂ©ographique dans laquelle vous retirez Les prix suivants ont Ă©tĂ© observĂ© le 25 juillet 2018 sur les grilles tarifaires des diffĂ©rentes banques avec un retrait par une carte en euros et peuvent toujours ĂȘtre amenĂ©s Ă  Ă©voluer, il est toujours nĂ©cessaire de vĂ©rifieri ces tarifs auprĂšs de la banque. Ces Retraits sont effectuĂ©s depuis un distributeur, d’autres frais seront appliquĂ©s si le retrait se fait en agence. Voici un rapide aperçu des frais de retraits dans les principales banques françaises Banque Frais de retrait Ă  un DAB en zone euro Frais de retrait Ă  un DAB en devises Banque populaire Rive de ParisÂč 0,00 € - 1 € suivant la carte utilisĂ©e 3,15 € + 2,92 % BNP ParibasÂČ Varient selon le type de carte 2 % + 3 € - 2,90 % + 5 € selon type de carte SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©raleÂł 1,00 € par retrait Ă  partir du 4e retrait par mois 2 % - 2,7 % + 3 € Banque Postale⁎ 0,65 € par retrait Ă  partir du 4e retrait par mois 2,30 % + 3,30 € CrĂ©dit Agricole d’Ile-de-France ⁔ 0,00 € - 1 € suivant la carte utilisĂ©e 0 - 3 € suivant la carte utilisĂ©e CrĂ©dit Mutuel⁶Ile-de-France 1,00 € par retrait Ă  partir du 5e retrait par mois Commission fixe 3,30 € + 1 % du montant en Suisse et et 2,5 % pour les autres pays max. 9,00 € Caisse d’épargne⁷Ile-de-France 0,00 € - 1 € suivant la carte utilisĂ©e. Option retraits illimitĂ©s pour 1,25 € / mois 2,80 % + 3,30 €Offres spĂ©ciales pour les 12 -25 ans et les voyageurs Ă  consulter sur le site de la banque. CIC⁞ 0,00 € -1,00 € par retrait Ă  partir du 5e retrait par mois suivant la carte 2,90 % + 3,00 € max. 9,00 € Boursoramaâč Gratuit 1,94 € ING DirectÂč⁰ Gratuit 2 % du montant % HellobankÂčÂč Gratuit 2 % du montant HSBC FranceÂčÂČ 0,00 € -1,00 € par retrait Ă  partir du 5e retrait par mois suivant la carte Gratuit dans les distributeurs du groupe HSBC. Dans une autre banque 2,90 % + 3,05 € À savoir les prix indiquĂ©s ne tiennent pas compte des frais appliquĂ©s par la banques du distributeur, et peuvent faire l'objet de modifications ultĂ©rieures. Comment diminuer les frais bancaires ? En Europe, privilĂ©giez votre banque Lors de vos voyages en Europe, repĂ©rez les succursales de votre banque et faites-y vos retraits. Évitez au maximum de retirer dans d’autres Ă©tablissements financiers que le vĂŽtre, sous peine d’un surcoĂ»t Ă©ventuel. Effectuez le moins de retraits possible Hors zone euro, votre banque vous prĂ©lĂšvera des frais fixes et variables sur chaque retrait. Par consĂ©quent, minimisez vos passages au distributeur. Vous minimiserez ainsi les frais fixes. Payez au maximum par carte À l’étranger, payer par carte est souvent plus intĂ©ressant que de payer en espĂšce. Par exemple, Ă  la Caisse d’Épargne, les paiements hors zone euro vous seront facturĂ©s 2,80 % du montant. Pour un retrait de la mĂȘme somme, vous devrez payer 2,80 % + 3,20 €. Vous Ă©viterez donc les frais fixes. Les forfaits et les options bancaires internationales Si vous voyagez beaucoup ou que vous restez durant une pĂ©riode prolongĂ©e Ă  l’étranger, les frais de banque deviendront un rĂ©el handicap. Ainsi, certaines banques proposent des forfaits internationaux offrant une rĂ©duction sur les retraits et les paiements. C’est le cas, par exemple, de la Caisse d’épargne qui propose 2 formules internationales Formule Voyage Paiements et retraits gratuits en zone euro Nombre limitĂ© de retraits et de paiements gratuits hors zone euro Formule SĂ©jour Aucune commission Caisse d’Épargne sur les paiements en zone euro et hors zone euro Retraits sans commission Caisse d’Épargne illimitĂ©s en zone euro/nombre de retrait sans commission Caisse d’Épargne limitĂ© hors zone euro RĂ©ductions sur la rĂ©ception et l’envoi de virement hors zone SEPA Les cartes prĂ©payĂ©es L’autre solution pour faire baisser ses frais Ă  l’étranger est de souscrire Ă  un compte multi-devises dans un Ă©tablissement de transfert d’argent. Transferwise par exemple, propose un compte avec une carte de dĂ©bit MasterCard. Avec ce type de compte, les opĂ©rations de retraits et de paiements seront faites au taux de change rĂ©el du marchĂ© et Ă  des tarifs bien plus bas que la moyenne. Parmi les avantages du compte multi-devises Aucuns frais de gestion de compte Approvisionnement gratuit par virement Aucuns frais de rĂ©ception Conversion au taux rĂ©el TrĂšs faibles frais sur les retraits Comment Ă©viter les frais cachĂ©s lors de ses retraits et paiements Ă  l’étranger ? Le taux de change est en grande partie responsable des surcoĂ»ts lors des retraits et des paiements en devises. Voici comment bĂ©nĂ©ficier du meilleur taux. Frais de change qu’est-ce que c’est ? Les frais de change correspondent Ă  la surcharge que vous payerez lors de la conversion des devises. Ils peuvent ĂȘtre fixes ou variables. Par exemple, si vous allez acheter des devises dans un bureau de change ou dans une banque, on vous proposera un taux majorĂ© qui sera, en gĂ©nĂ©ral, assez Ă©loignĂ© du taux de change rĂ©el. Le taux majorĂ© inclus la commission de l’établissement dans lequel vous faites l’opĂ©ration. Pour ĂȘtre certain d’avoir un taux Ă©quitable, comparez toujours le taux de change que l’on vous propose avec le taux du marchĂ© Ă  l’aide d’un convertisseur. Retirer en monnaie locale Lorsque vous irez au distributeur Ă  l’étranger, vous aurez sans doute la possibilitĂ© de convertir en euros le montant Ă  retirer, et ce afin d’ĂȘtre facturĂ© en euro et non en monnaie locale. C’est ce que l’on appelle une conversion dynamique. Un conseil n’acceptez pas. Faites toujours un retrait en devises locales. Autrement, vous allez payer des frais sur la conversion en plus de ceux sur les retraits Ă  l’étranger. Pour maĂźtriser ses frais bancaires lorsque l’on voyage Ă  l’étranger, il faut privilĂ©gier les paiements par carte et Ă©viter de retirer de petites sommes. Mais si vous vous dĂ©placez souvent, il est conseillĂ© d’opter pour un compte multi-devises. GrĂące Ă  la carte de dĂ©bit associĂ©e Ă  votre compte multi-devises Transferwise, vous pourrez faire des retraits Ă  moindres frais. Pour assurer vos arriĂšres, emportez au cas oĂč une deuxiĂšme carte bancaire Visa par exemple. Il se peut que certains distributeurs n’acceptent pas les MasterCard. En plus, avec la carte de dĂ©bit Transferwise, vous n’aurez plus Ă  vous soucier de changer vos devises restantes Ă  la fin de votre voyage vous ne convertissez et ne retirez que la somme dont vous avez besoin. Un vrai plus en terme de flexibilitĂ© ! Sources 1 Grille tarifaire Banque Populaire Rives de Paris 2 Grille tarifaire BNP 3 Grille tarifaire SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale 4 Grille tarifaire Banque Postale 5 Grille tarifaire CrĂ©dit Agricole Ile-de-France 6 Grille tarifaire CrĂ©dit Mutuel Ile-de-France 7 Grille tarifaire Caisse d’Epargne Ile-de-France file///C/Users/ 8 Grille tarifaire CIC 9 Grille tarifaire Boursorama 10 Grille tarifaire ING Direct 11 Grille tarifaire Hellobank 12 Grille tarifaire HSBC France VĂ©rifiĂ©es pour la derniĂšre fois le 25 Juillet 2018 Cette publication est seulement fournie Ă  titre d'information et n'est pas destinĂ©e Ă  couvrir l’intĂ©gralitĂ© des sujets traitĂ©s. Il ne s'agit pas de conseils. Nous vous invitons Ă  obtenir l'avis prĂ©alable d'un professionnel ou d'un spĂ©cialiste avant de prendre toute dĂ©cision sur la base du contenu de cette publication. 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\n \n monnaie d un pays étranger que l on peut convertir
Onappelle taux de change la valeur d'une monnaie nationale ou devise par rapport à celle d'un autre pays. Il représente la quantité d'une devise étrangÚre que l'on peut acquérir avec une unité d'une autre monnaie. Synonymes : parité de change ou parité d'une monnaie, taux de conversion. Le taux de change est exprimé sous la forme d'un coefficient multiplicateur. Exemple : 1 euro =
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Par Charlotte Beydon - Mis Ă  jour le 9 mai 2021 . Comment envoyer de l’argent Ă  l’étranger ? Toutes les solutions et un comparateur pour vous aider Pour trouver la meilleure solution et accĂ©der au comparateur, cliquez de l’argent Ă  l’étranger pour aider un proche en vacances, payer une entreprise ou soutenir financiĂšrement un membre de sa famille est devenu simple et facile avec l’avĂšnement d’Internet. Il existe une rĂ©glementation sur le transfert d’argent vers l’étranger mais elle concerne uniquement le “transport physique”. Il est obligatoire de rĂ©aliser une dĂ©claration auprĂšs de la douane si vous voyagez avec une somme supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  euros. En ce qui concerne le transfert d’argent en ligne, la loi n’impose pas cette dĂ©claration. Parmi les nombreux moyens d’envoyer de l’argent Ă  l’étranger, le virement bancaire est probablement le plus sĂ»r Ă  mettre en place. MalgrĂ© tout, il a ses limites puisque le bĂ©nĂ©ficiaire doit impĂ©rativement possĂ©der un compte dans le pays de destination, ce qui n’est pas toujours le cas. Une autre solution consiste Ă  Ă©mettre un mandat postal, anciennement mandat cash, ou un mandat international express auprĂšs de la Poste. Cependant, attention au manque de transparence des banques et aux frais cachĂ©s qui peuvent peser lourd dans le budget final. Enfin, il existe d’autres intermĂ©diaires pour un virement international les opĂ©rateurs spĂ©cialisĂ©s. Western Union, MoneyGram, TransferWise, Paypal ou encore WorldRemit, chacun a ses forces et ses faiblesses. Mais pour savoir vers lequel se tourner pour bĂ©nĂ©ficier du taux de change le plus favorable, vous pouvez utiliser le comparateur. Si vous souhaitez en savoir plus sur les diffĂ©rentes plateformes et solutions qui s’offrent Ă  vous pour envoyer de l’argent Ă  l’étranger, poursuivez la lecture de cet article. Sommaire Envoyer de l’argent Ă  l’étranger Que dit la loi ? Transfert d’argent international au meilleur coĂ»t Un comparateur TransfĂ©rer de l’argent Ă  l’étranger par virement international Utiliser un mandat postal ou un mandat international express Western Union, Moneygram ou PayPal Les opĂ©rateurs spĂ©cialisĂ©s TransfĂ©rer de l’argent avec Western Union Le plus connu des opĂ©rateurs MoneyGram transfert d’argent L’un des plus ancien sur le marchĂ© TransferWise propose des tarifs avantageux Paypal et transfert d’argent vers un portefeuille virtuel Envoyer de l’argent Ă  l’étranger Que dit la loi ? La loi rĂ©gie le transfert d’argent “physique” La rĂ©glementation française est plutĂŽt stricte en matiĂšre de transfert d’argent vers l’étranger si vous transportez physiquement l’argent sans l’intermĂ©diaire d’un Ă©tablissement de crĂ©dit, d’un Ă©tablissement de monnaie Ă©lectronique ou d’un Ă©tablissement de paiement. Afin de lutter contre le blanchiment d’argent et la fraude fiscale, toute personne transportant euros ou plus ou son Ă©quivalent dans la devise Ă©trangĂšre doit impĂ©rativement dĂ©clarer tout envoi d’argent article L152-1 du Code monĂ©taire et financier. Cette obligation s’applique A tout individu en France mĂ©tropolitaine ou dans les dĂ©partements d’outre-mer, quelle que soit sa nationalitĂ© A tout transfert d’argent physique, quel que soit le pays de destination La dĂ©claration peut se faire de diffĂ©rentes maniĂšres Par courrier en renvoyant le Cerfa n° 13426*04 En ligne en utilisant le tĂ©lĂ©service DALIA À noter En cas de non-dĂ©claration ou de fausse dĂ©claration, de lourdes sanctions sont prĂ©vues une amende dont le montant est Ă©gal Ă  50% de la somme et la confiscation des fonds par la douane. Il est donc primordial de bien respecter la loi. En revanche, cette dĂ©claration n’est pas imposĂ©e pour les autres transferts d’argent. Seul le transport “physique” est rĂ©gi par la loi. Transfert d’argent international au meilleur coĂ»t Un comparateur Si vous souhaitez transfĂ©rer de l’argent Ă  l’étranger en payant le moins de frais possible, utilisez le comparateur gratuit ci-dessous – ComplĂ©tez les champs nĂ©cessaires et cliquez sur le bouton “Comparez” afin d’obtenir une liste des meilleurs opĂ©rateurs au taux de change le plus intĂ©ressant. Moins d’une minute est nĂ©cessaire. Le service Monito est-il payant ? Le comparateur Monito est entiĂšrement gratuit. Une commission est versĂ©e par le prestataire que vous avez sĂ©lectionnĂ©. Cela permet de vous offrir un service gratuit. La plateforme s’engage Ă  ce que cette commission ne soient pas rĂ©percutĂ©e sur les utilisateurs. De plus, vous n’ĂȘtes pas obligĂ© de possĂ©der un compte. L’utilisation du comparateur est immĂ©diate. Combien d’opĂ©rateurs sont recensĂ©s dans Monito ? 300 opĂ©rateurs sont partenaires de Monito. Cela permet de vous laisser un large choix dans vos transferts d’argent. En utilisant le comparateur, vous obtenez une liste des opĂ©rateurs qui rĂ©pondent Ă  votre demande. Libre Ă  vous de prioriser le coĂ»t ou la rapiditĂ© du transfert. La plateforme fait-elle des transferts d’argent ? Non, Monito est une plateforme qui vous permet de trouver comment transfĂ©rer de l’argent au meilleur coĂ»t. DĂšs lors que vous aurez choisi un prestataire, la transaction se fera sur le site de l’opĂ©rateur en question. Comment savoir si les opĂ©rateurs sont fiables ? L’un des engagements de Monito est la sĂ©curitĂ© des transactions. Ainsi, les partenaires sont tous agréés et autorisĂ©s par les autoritĂ©s financiĂšres des pays dans lesquels ils travaillent. TransfĂ©rer de l’argent Ă  l’étranger par virement international Il est possible de passer par sa propre banque pour effectuer un virement. Il peut alors s’agir d’un virement SEPA, c’est-Ă -dire un transfert d’argent dans la zone europĂ©enne, ou non SEPA, c’est-Ă -dire tout transfert d’argent dans le reste du monde. Pour effectuer un virement international, vous devrez ĂȘtre en possession du RelevĂ© d’IdentitĂ© Bancaire RIB du bĂ©nĂ©ficiaire. En effet, le numĂ©ro de compte, l’IBAN, ainsi que le BIC vous seront obligatoirement demandĂ©s. Point fort C’est probablement le moyen le plus simple et le plus sĂ©curisĂ© d’envoyer de l’argent Ă  l’étranger. Et en cas de question, vous pouvez ĂȘtre accompagnĂ© par votre conseiller bancaire. Point faible Le bĂ©nĂ©ficiaire ne peut recevoir les fonds que sur son compte bancaire. Il doit donc en dĂ©tenir un dans le pays de destination, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. De plus, certaines banques, notamment les nĂ©obanques, n’acceptent pas les virements non SEPA. CoĂ»t Attention, envoyer de l’argent Ă  l’étranger a un prix et ce dernier peut ĂȘtre relativement Ă©levĂ©. En effet, les banques prĂ©lĂšvent des frais de transfert, ainsi que des frais sur le change de la monnaie. Et leur manque de transparence est souvent pointĂ© du doigt. Frais pour un transfert de 500 euros vers le Maroc Comptez plus de 30 euros dans la plupart des banques. DĂ©lai moyen du transfert 3 Ă  5 jours en moyenne suivant les Ă©tablissements. Utiliser un mandat postal ou un mandat international express Autrefois appelĂ© mandat cash, le mandat postal se fait en quelques minutes directement dans votre bureau de poste. Il suffit de remplir un formulaire en prĂ©cisant l’adresse du bĂ©nĂ©ficiaire avant de remettre la somme Ă  envoyer en espĂšces ou par carte bancaire. De son cĂŽtĂ©, le bĂ©nĂ©ficiaire peut rĂ©cupĂ©rer son dĂ» dans un bureau de poste local en prĂ©sentant un justificatif d’identitĂ©. Il est Ă©galement possible de rĂ©aliser un mandat international express en ligne. Mais il faudra pour cela possĂ©der une carte de crĂ©dit et le virement ne pourra excĂ©der les 500 euros par jour. De plus en plus de dĂ©marches se dĂ©matĂ©rialisent. DĂ©couvrez Ă©galement l’envoi d’un recommandĂ© en ligne. Point fort Il est possible de transfĂ©rer de l’argent dans plus de 50 pays avec le mandat postal. Attention, cependant, le mandat international express, quant Ă  lui, ne peut ĂȘtre utilisĂ© que dans une trentaine de pays, notamment en Afrique et au Maghreb. Point faible La somme envoyĂ©e par mandat postal ou mandat international express ne peut excĂ©der les €. Pour les montants plus importants, il faudra passer par un autre opĂ©rateur. CoĂ»t Le mandat est vendu comme une solution peu onĂ©reuse de transfĂ©rer des fonds Ă  l’étranger. MalgrĂ© tout, la plupart des banques facturent certaines commissions et autres frais assez peu transparents. Frais pour un transfert de 500 euros vers le Maroc Comptez entre 12 euros et 15 euros selon si vous effectuez cette dĂ©marche en ligne ou en agence. DĂ©lai moyen du transfert Le mandat postal est le moyen le plus lent d’envoyer de l’argent Ă  l’étranger. Comptez 4 Ă  5 jours pour l’Europe et jusqu’à 10 jours pour le reste du monde. En cas d’urgence, prĂ©fĂ©rez donc le mandat international express qui permet au bĂ©nĂ©ficiaire de recevoir les fonds sous 2 jours. Faire un choix parmi toutes les solutions possible peut ĂȘtre compliquĂ©. Il peut ĂȘtre intĂ©ressant de comparer les opĂ©rateurs pour transfĂ©rer de l’argent Ă  l’étranger. Western Union, Moneygram ou PayPal Les opĂ©rateurs spĂ©cialisĂ©s Aujourd’hui, vous pouvez transfĂ©rer de l’argent Ă  l’étranger par d’autres intermĂ©diaires que les banques traditionnelles. Zoom sur ces opĂ©rateurs spĂ©cialisĂ©s. TransfĂ©rer de l’argent avec Western Union Le plus connu des opĂ©rateurs PrĂ©sente dans plus de 200 pays, Western Union est une compagnie amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e qui propose ses services aussi bien en ligne via son site Internet qu’aux guichets de la Poste ou de la SociĂ©tĂ© FinanciĂšre de Paiements. Il suffit de remplir un formulaire, accompagnĂ© d’une piĂšce d’identitĂ©, et de remettre la somme Ă  transfĂ©rer en espĂšces ou par carte bancaire. Avec cet opĂ©rateur, il est possible d’envoyer jusqu’à euros. Point fort La sĂ©curitĂ© du transfert d’argent est primordiale chez Western Union. Le bĂ©nĂ©ficiaire devra prĂ©senter une piĂšce d’identitĂ© voire deux, suivant les montants ainsi que le numĂ©ro de suivi MTCN pour rĂ©cupĂ©rer son argent. Point faible De multiples arnaques sur le net utilisent Western Union. Et pour cause, l’opĂ©rateur se dĂ©charge de sa responsabilitĂ© dĂšs que l’argent est encaissĂ© par le bĂ©nĂ©ficiaire. Il est donc indispensable de faire preuve de grande prudence et de ne pas envoyer d’argent Ă  un inconnu. CoĂ»t Une commission est demandĂ©e Ă  l’expĂ©diteur et varie suivant le montant envoyĂ©. Mais d’autres frais peuvent Ă©galement s’ajouter, comme des options payantes notification par SMS, ajout d’un message, etc.. En revanche, le bĂ©nĂ©ficiaire n’a rien Ă  rĂ©gler. Pour connaĂźtre le prix d’un transfert sur Western Union et le faire en ligne, allez sur Frais pour un transfert de 500 euros vers le Maroc Pour un retrait en point de vente, le tarif est de 19,90 euros. L’expĂ©diteur devra donc payer 519,90 euros. DĂ©lai moyen du transfert De quelques minutes pour un retrait dans un des points de vente Western Union, Ă  48 heures pour un virement sur compte bancaire ou sur mobile. MoneyGram transfert d’argent L’un des plus ancien sur le marchĂ© MoneyGram est le concurrent direct de Western Union puisqu’il s’agit de la deuxiĂšme plus grande sociĂ©tĂ© de transfert d’argent. Et pour cause, elle possĂšde un rĂ©seau d’agences extrĂȘmement Ă©tendu situĂ© dans plus de 200 pays. Le transfert d’argent avec Moneygram se fait directement au comptoir d’une de ces agences. Et une fois l’argent remis par carte bancaire ou espĂšces, un numĂ©ro de rĂ©fĂ©rence Ă  8 chiffres est donnĂ© Ă  l’expĂ©diteur. Ce dernier devra alors le transmettre impĂ©rativement au bĂ©nĂ©ficiaire afin que celui-ci puisse retirer son argent. Point fort Chez MoneyGram, envoyer de l’argent Ă  l’étranger et le rĂ©cupĂ©rer ! est simple, rapide et sĂ©curisĂ©. Point faible MoneyGram n’est pas encore dotĂ© d’un site web permettant de rĂ©aliser en ligne le transfert d’argent. Il faut donc obligatoirement se dĂ©placer en agence. CoĂ»t S’il n’est pas possible d’envoyer de l’argent Ă  l’étranger via le net, le site de MoneyGram propose aux internautes de faire une simulation en quelques minutes. À la diffĂ©rence de Western Union, les frais et commissions ne sont pas ajoutĂ©s, mais dĂ©duits du montant envoyĂ©. Pensez-y. Frais pour un transfert de 500 euros vers le Maroc Le tarif est euros. Rappelez-vous que cela vient en dĂ©duction du montant que vous envoyez. DĂ©lai moyen du transfert instantanĂ©. TransferWise propose des tarifs avantageux SurnommĂ© le Robin des Bois » des opĂ©rateurs spĂ©cialistes en transfert international d’argent, TransferWise est une entreprise fiable, mais uniquement disponible en version digitale, c’est-Ă -dire via leur site web ou leur application iOS. Avec cet opĂ©rateur, il est possible d’envoyer de l’argent dans 71 pays bien moins que les mastodontes du secteur vus prĂ©cĂ©demment. Pour cela, il suffit de s’inscrire gratuitement sur la plateforme et de renseigner les informations bancaires du bĂ©nĂ©ficiaire. Ce dernier recevra alors les fonds directement sur son compte bancaire sans avoir Ă  se dĂ©placer. Point fort S’il n’existe pas d’agences TransferWise, le service client est trĂšs dĂ©veloppĂ© et permet d’ĂȘtre totalement rassurĂ© sur vos transactions Ă  venir. Mais son vĂ©ritable point fort rĂ©side dans sa transparence au niveau tarifaire et son coĂ»t trĂšs bas par rapport Ă  d’autres opĂ©rateurs. Point faible Les transferts d’argent ne sont possibles que vers un compte, comme pour un virement bancaire. CoĂ»t TransferWise est l’un des rares opĂ©rateurs Ă  utiliser le taux de change moyen rĂ©el du marchĂ©. Il ne prend donc aucune marge, seuls les frais de transfert sont facturĂ©s et directement dĂ©duits de la somme envoyĂ©e. Frais pour un transfert de 500 euros vers le Maroc Sur le tarif sera de 9,01 euros. Ainsi, le bĂ©nĂ©ficiaire recevra 490,99 euros. DĂ©lai moyen du transfert 1 ou 2 jours suivant le pays de destination. Paypal et transfert d’argent vers un portefeuille virtuel On ne prĂ©sente plus Paypal, ce moyen de paiement hautement sĂ©curisĂ© trĂšs apprĂ©ciĂ© des entreprises et e-commerces, mais aussi des particuliers. Avec plus de 250 millions d’utilisateurs, cette plateforme est la plus grande agence de paiement en ligne et doit sa renommĂ©e Ă  sa facilitĂ© d’utilisation et sa sĂ»retĂ©. En effet, il suffit de quelques clics pour crĂ©er un compte sur le site Paypal et envoyer de l’argent. La somme n’est pas versĂ©e directement sur le compte bancaire du destinataire, mais sur un portefeuille virtuel. Libre Ă  lui de transfĂ©rer ensuite les fonds vers sa banque. Tout comme TransferWise, il n’existe pas d’agences avec pignon sur rue Paypal tout se passe en ligne. Point fort Paypal possĂšde une trĂšs bonne rĂ©putation Ă  travers le monde. Il est donc possible d’envoyer de l’argent Ă  l’étranger dans de trĂšs nombreux pays il suffit que votre bĂ©nĂ©ficiaire ait son propre compte Paypal. Point faible Paypal est trĂšs intĂ©ressant pour les virements nationaux, en revanche, pour l’international, les tarifs pratiquĂ©s sont trĂšs Ă©levĂ©s. CoĂ»t Si les transferts d’argent dans un mĂȘme pays sont gratuits, c’est-Ă -dire sans frais, ce n’est pas le cas Ă  l’international. Et attention, car les taux sont parmi les plus hauts du marchĂ© ! Une personne souhaitant envoyer de l’argent Ă  l’étranger devra s’acquitter d’une commission onĂ©reuse ainsi que d’un prix forfaitaire complĂ©mentaire en cas de paiement par carte de crĂ©dit. De plus, Paypal prend une marge consĂ©quente sur le taux de change
 Certains clients parlent d’un coĂ»t total avoisinant les 10 % de la somme envoyĂ©e. Frais pour un transfert de 500 euros vers le Maroc Comptez au moins 3,99 euros pour un transfert Ă  partir d’un compte bancaire ou solde Paypal. Attention, cet opĂ©rateur n’accepte pas la devise marocaine. Le transfert devra se faire dans une autre devise. Des frais plus importants seront appliquĂ©s si le transfert se fait par carte bancaire comptez environ 3,9% de frais + une commission fixe qui sera indiquĂ©e au moment de la transaction. DĂ©lai moyen du transfert immĂ©diat
 sur votre compte Paypal. Ajoutez ensuite 2 jours pour recevoir l’argent sur votre compte bancaire. World Remit pour envoyer rapidement de l’argent Ă  l’étranger World Remit est un des opĂ©rateurs spĂ©cialisĂ©s qui tentent de se faire une place face aux gĂ©ants Western Union et MoneyGram. Cette plateforme, disponible en ligne et via une application, permet de transfĂ©rer de l’argent dans 140 pays autour du monde. Pour cela, il suffit de crĂ©er un compte sur le site en quelques minutes prĂ©voyez une piĂšce d’identitĂ© comme justificatif puis de renseigner tous les dĂ©tails du bĂ©nĂ©ficiaire, y compris son numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. DĂšs que les fonds sont virĂ©s, l’expĂ©diteur et le bĂ©nĂ©ficiaire reçoivent une notification afin de suivre en temps rĂ©el la transaction. Point fort World Remit, c’est 4 façons de percevoir de l’argent directement sur un compte bancaire, dans un point de retrait pour rĂ©cupĂ©rer des liquiditĂ©s, vers un porte-monnaie mobile ou mĂȘme en recharge tĂ©lĂ©phonique. Point faible À l’instar de TransferWise, il n’existe pas de comptoir pour dĂ©poser des espĂšces. Il faut donc impĂ©rativement possĂ©der une carte bancaire pour pouvoir envoyer de l’argent via cette plateforme. CoĂ»t Pour connaĂźtre le montant des frais, il suffit de rĂ©aliser une simulation sur le site. Ils sont alors clairement indiquĂ©s, en toute transparence tout comme le temps de transfert. Frais pour un transfert de 500 euros vers le Maroc Le tarif annoncĂ© est de 0,99 euros pour un retrait en espĂšce ou un dĂ©pĂŽt bancaire. DĂ©lai moyen du transfert immĂ©diat. CrĂ©dit photo © adrian_ilie825 / Adobe DiplĂŽmĂ©e dans le marketing et la communication, ancienne sophrologue et aujourd’hui rĂ©dactrice web, j’essaie ainsi de vous apporter des rĂ©ponses claires, prĂ©cises et complĂštes Ă  toutes vos interrogations.
Pourles entreprises traitant massivement avec des fournisseurs Ă©trangers, il est possible de comptabiliser l’ensemble des opĂ©rations en devises directement dans la comptabilitĂ©. NĂ©anmoins, il sera nĂ©cessaire de faire des conversions en fin d’exercice pour constater les Ă©carts de change et de respecter un suivi Ă  part.
Accueil Blog Bureau de change Laval oĂč trouver le meilleur taux ? Chef-lieu du dĂ©partement de la Mayenne, Laval est une ville du Pays de la Loire qui voit passer de nombreux touristes venant visiter les chĂąteaux de la Loire. Si vous souhaitez convertir de l’argent pour vous faciliter la vie pour partir Ă  l’étranger hors de la zone euro, voici quelques informations qui pourraient vous ĂȘtre utiles pour vous rendre dans un bureau de change Ă  Laval. MĂȘme s’il s’agit de la solution la plus courante et la premiĂšre Ă  laquelle on peut penser lorsque l’on souhaite convertir des devises, il existe des solutions moins chĂšres et plus pratiques comme les distributeurs sur place. Mais mieux encore, avec Monisnap, vous disposez d’une solution 100% digitale pour convertir votre argent et l’envoyer Ă  l’étranger. On vous donne ici toutes les informations si vous avez besoin d’un bureau de change Ă  Laval. OĂč les trouver ? Quels sont les tarifs proposĂ©s ? Cependant, les bureaux de change peuvent s’avĂ©rer comme la solution la moins intĂ©ressante pour votre portefeuille Ă  cause des taux de change Ă©levĂ©s et des commissions appliquĂ©es Ă  chaque transaction. On vous explique tout et on vous prĂ©sente les solutions alternatives qui existent comme Monisnap. 100% digital, moins cher, et accessible en quelques clics, c’est dĂ©sormais la meilleure solution pour convertir vos espĂšces Ă©trangĂšres ! Qu'est-ce qu'un bureau de change ? Bureau de change Laval adresses et horaires d'ouverture Bureau de change Laval quelles devises puis-je changer ? Bureau de change Laval les meilleurs tarifs Une solution en ligne pour convertir sa monnaie Monisnap Qu'est-ce qu'un bureau de change ? Bureau de change Laval Un bureau de change est un endroit oĂč vous pouvez Ă©changer des devises contre une autre devise. Le bureau de change applique un taux de conversion, diffĂ©rent que vous achetiez ou vendiez des devises, au montant que vous souhaitez convertir et vous donne en liquide la somme Ă©quivalente dans la nouvelle devise, tout en prĂ©levant une commission. Vous pouvez Ă©changer du liquide ou payer en carte bleue selon vos besoins. Par exemple, vous pouvez vous rendre en bureau pour convertir 100 euros en dirham. Vous obtiendrez alors 1031,12 MAD*. *DonnĂ©es du 6 avril 2021 sur Monisnap Bureau de change Laval adresses et horaires d'ouverture Vous pourrez vous rendre dans un bureau de change Ă  Laval. Vous trouverez ci-dessous toutes les informations dont vous avez besoin pour vous rendre dans le bureau de change de Laval. Bureau de change Laval adresses Le bureau de change de Laval se trouve prĂšs de la Mayenne. Vous trouverez plus bas dans cet article l’adresse dans un tableau. Bureau de change Laval horaires Les horaires de bureau de change de Laval sont les mĂȘmes du mardi au vendredi et changent le lundi et le samedi. Cependant, le bureau de change n’est pas ouvert le dimanche. Si vous avez besoin de convertir de l’argent un dimanche, il faudra vous tourner vers des solutions plus rĂ©centes et innovantes comme Monisnap. Avant de vous dĂ©placer pour convertir vos devises, pensez Ă  vous renseigner pour Ă©viter de vous trouver devant une porte close. Liste des bureaux de change Laval Tableau complet bureau de change, adresses et horaires AgenceAdresseHoraires Bureau de change Laval34b rue du Val de Mayenne 53000 LavalLe lundi de 14h Ă  18h Du mardi au vendredi de 9h30 Ă  13h et de 14h Ă  18h Le samedi de 10h Ă  17hMonisnap - Ria transfert d'argent Ă  l'Ă©tranger Bureau de change Laval quelles devises puis-je changer ? Bureau de change Laval les meilleurs tarifs Pensez Ă  vous renseigner avant de changer de l’argent dans un bureau de change. Chaque bureau de change fixe librement ses tarifs en les indexant sur les taux du marchĂ©. Pensez Ă  comparer les diffĂ©rents bureaux de change avant de vous dĂ©placer. Les bureaux de change fonctionnent en gagnant de l’argent sur les taux qu’ils pratiquent, diffĂ©rents de ceux du marchĂ©. Ce n’est donc pas forcĂ©ment la solution la plus Ă©conomique. Par exemple, selon vos conditions bancaires, il est parfois plus Ă©conomique de retirer de l’argent sur place avec votre carte bancaire que de passer par un bureau de change. Et il existe Ă©galement des nouvelles solutions en ligne avec des frais moins Ă©levĂ©s. Besoin d'envoyer de l'argent Ă  l'Ă©tranger ? DĂ©couvrez Monisnap, le transfert d'argent 100% en ligne Votre premier transfert gratuit ! Une solution en ligne pour convertir sa monnaie Monisnap Monisnap est une solution totalement digitale pour convertir et transfĂ©rer de l’argent au taux du marchĂ©. 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Le bureau de change de Laval est fermĂ© le dimanche.đŸ’” Quelles sont les devises prises en charge ? Prenez contact avec les bureaux de change pour savoir si votre devise est prise en charge par le bureau.đŸ‘šâ€đŸ’» Monisnap, c’est quoi ? Monisnap, c'est la rĂ©volution de la conversion et du transfert d'argent une solution moins chĂšre, plus simple et 100% digitale !
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le 30 mai 2020 Ă  1000 ModifiĂ© le 27 juin 2022 Dans les pays en crise, la popularitĂ© du Bitcoin grimpe en flĂšche. En GrĂšce, au Venezuela, en Argentine ou encore au Liban, de nombreux investisseurs prĂ©fĂšrent se tourner vers la cryptomonnaie et faire une croix sur la monnaie nationale. Dans ces nations au bord de la faillite, le Bitcoin est en effet considĂ©rĂ© comme une planche de salut face Ă  l'inflation galopante des monnaies fiduciaires et aux restrictions imposĂ©es par un systĂšme bancaire en dĂ©route. NĂ©anmoins, le BTC peine encore Ă  s'imposer durablement dans la plupart des pays en crise Ă  cause de la fracture numĂ©rique. Bitcoin est souvent perçu comme une rĂ©ponse Ă  la crise Ă©conomique de 2008. IndĂ©pendante des banques et des États, la mĂšre des cryptomonnaies n'est indexĂ©e sur aucun actif traditionnel et dispose de sa propre politique monĂ©taire. VĂ©ritable alternative aux devises traditionnelles, le Bitcoin a Ă©tĂ© conçu pour prospĂ©rer pendant les crises du systĂšme financier, et in fine, Ă©viter ses abus. Dans ces conditions, il est logique qu'il profite des pĂ©riodes de crise Ă©conomique. On vous explique pourquoi. đŸ‘‰đŸ» Sur le mĂȘme sujet le Bitcoin contre le cartel bancaire mondial Pourquoi le Bitcoin prospĂšre-t-il en temps de crise Ă©conomique ? Les raisons expliquant la popularitĂ© du BTC dans les pays traversant une grave Ă©conomique sont multiples. Tout d'abord, de nombreux investisseurs cherchent Ă  protĂ©ger leurs Ă©conomies contre l'inflation des monnaies nationales. Dans la mĂȘme optique, certains se tournent vers l'or, valeur refuge par excellence, l'immobilier ou encore l'achat de biens, comme une voiture. Dans ce contexte, le Bitcoin permet de lutter contre l'inflation des monnaies fiat. Contrairement aux monnaies papier Ă©mises par les institutions bancaires, le Bitcoin est insensible Ă  l'inflation. En Argentine par exemple, la monnaie nationale, le Peso, a connu une inflation record de 53,8 % en 2019. En parallĂšle, la demande de Bitcoin a grimpĂ© de 1028% entre 2017 et 2019, affirme une Ă©tude d’Arcane Research. Selon un sondage de Statista, 16% des Argentins possĂšdent d'ailleurs des cryptodevises. MĂȘme son de cloche au Liban, un pays victime d'une importante crise Ă©conomique depuis septembre 2019. Face Ă  l'inflation de la livre libanaise, qui devrait atteindre les 53% d'ici la fin de l'annĂ©e 2020, et un dĂ©sastre Ă©conomique aggravĂ© par les mesures de confinement contre le Covid-19, certains Libanais convertissent leurs salaires et leurs Ă©conomies via des solutions peer to peer comme Localbitcoins. La Banque centrale libanaise interdit en effet l'achat de cryptomonnaies via carte de crĂ©dit. Au Liban, le cours du bitcoin est ainsi devenu largement supĂ©rieur Ă  celui constatĂ© dans le reste du monde. En Turquie, la devise nationale, la livre turque, a perdu jusqu'Ă  30% de sa valeur entre 2018 et 2019. Il y a quelques semaines, la livre turque a mĂȘme franchi un nouveau triste record historique pour atteindre les 7,85 livres pour un euro. Dans ce contexte, on ne s'Ă©tonnera pas que les nombreux Turcs fascinĂ©s par la technologie se tournent vers le bitcoin. Toujours d'aprĂšs l'enquĂȘte de Statista, 20% des citoyens de la Turquie dĂ©tiennent d'ailleurs des crypto-monnaies. La situation est la mĂȘme dans plusieurs pays d'Afrique frappĂ©s par la crise et l'inflation. Au Nigeria, la monnaie nationale, le naira, perd de sa valeur depuis 2016. En parallĂšle, le pays s'est hissĂ© Ă  la huitiĂšme place des nations oĂč le bitcoin est le plus utilisĂ©, avec 258 millions de dollars transfĂ©rĂ©s en 2018 sur Localbitcoins. En 2017, de nombreux habitants du Zimbabwe ont investi dans le BTC afin de protĂ©ger leurs Ă©conomies de l'hyperinflation, provoquĂ©e par les manipulations du gouvernement en place. Sur la plateforme d’échange Golix, le prix d'un bitcoin se nĂ©gociait d'ailleurs au double de sa valeur dans le reste du monde en novembre 2017. L'inflation explique en partie l'immense popularitĂ© du Bitcoin dans les pays africains. "Le succĂšs du bitcoin est inversement proportionnel Ă  la confiance des citoyens dans les monnaies fiduciaires comme le dollar ou l'euro. Cette perte de confiance se traduit par la volontĂ© de placer ses avoirs dans quelque chose jugĂ© plus solide, comme le bitcoin, l'argent ou l'or" estimait Manuel Valente, ingĂ©nieur Ă  La Maison du Bitcoin, interviewĂ© par la Tribune en 2015. Dans certaines contrĂ©es, le Bitcoin est aussi utilisĂ© comme passerelle d'une monnaie nationale fortement dĂ©valuĂ©e vers le dollar ou une autre monnaie fiduciaire. C'est notamment le cas au Venezuela, un pays dĂ©vastĂ© par une grave crise Ă©conomique depuis 2015. En 2018, l’inflation dans le pays a Ă©tĂ© de 130 060 %, montrent les chiffres de la Banque Centrale vĂ©nĂ©zuĂ©lienne. Dans cette nation d'AmĂ©rique du Sud, le dollar amĂ©ricain est considĂ©rĂ© comme la valeur refuge ultime face Ă  l'hyperinflation du bolivar, la devise nationale. Dans ce contexte, nombreux sont les individus qui souhaitent convertir leurs salaires et leurs Ă©conomies en dollars. Malheureusement, le gouvernement dirigĂ© par le prĂ©sident Nicolas Maduro interdit l'utilisation du dollar. En 2018, les autoritĂ©s ont mĂȘme commencĂ© Ă  rĂ©primer l'usage du roi dollar. Pour convertir des bolivars contre des dollars, les VĂ©nĂ©zuĂ©liens s'appuient notamment sur l'achat de bitcoins, rapporte une Ă©tude du chercheur Matt Alhborg. Dans un premier temps, ils achĂštent la crypto-monnaie avec des bolĂ­vars sur un exchange crypto qui accepte la devise nationale, comme LocalBitcoins. Ensuite, ils convertissent les BTC en dollars ou en yuans chinois. GrĂące aux cryptoactifs, les VĂ©nĂ©zuĂ©liens peuvent aussi recevoir des dollars ou des yuans en provenance de contacts Ă  l'Ă©tranger en Ă©vitant Ă  la fois les lois locales et les taux de change exorbitants. Selon les chiffres de LocalBitcoins, le Venezuela est le quatriĂšme pays qui enregistre le plus d'Ă©changes de bitcoin par an. En 2018, les VĂ©nĂ©zuĂ©liens ont Ă©changĂ© 707 millions de dollars en BTC, soit 11, 18% du total des Ă©changes enregistrĂ©s par la plateforme. En investissant dans le Bitcoin, les investisseurs des pays en crise cherchent aussi Ă  Ă©chapper aux restrictions imposĂ©es par les banques. Craignant la faillite, de nombreuses banques n'hĂ©sitent pas Ă  instaurer des rĂšgles exceptionnelles afin d'empĂȘcher les citoyens de vider leur compte bancaire. Au Liban, les banques ont ainsi limitĂ© le retrait des devises Ă©trangĂšres Ă  seulement 50 dollars. De mĂȘme, afin d'Ă©viter la fuite des capitaux hors du pays, les organismes bancaires ont plafonnĂ© les transferts vers l'Ă©tranger Ă  50 000 dollars par an et par citoyen. De la mĂȘme maniĂšre, la Banque Nationale de GrĂšce a imposĂ© des restrictions strictes aux citoyens grecs en 2015. Pendant plusieurs semaines, chaque citoyen grec n'avait le droit de retirer que 60 euros par jour. De mĂȘme, les cartes bancaires Ă©mises par les banques grecques n'Ă©taient plus acceptĂ©es sur les sites Ă©trangers comme Amazon. Pendant cette pĂ©riode, les virements bancaires vers l'Ă©tranger Ă©taient limitĂ©s Ă  3000 euros. En parallĂšle, les Ă©changes de BTC en GrĂšce ont grimpĂ© de 300% en un mois. Deux ans plus tĂŽt, l'Ăźle de Chypre imposait un contrĂŽle des capitaux similaire, avec une limitation des retraits Ă  300 euros par jour et une interdiction d'emporter plus de euros Ă  l'Ă©tranger. Pour disposer librement de leurs actifs, ils sont nombreux Ă  s'ĂȘtre tournĂ©s vers les cryptomonnaies. Suite Ă  la crise chypriote, le premier distributeur de BTC au monde a d'ailleurs Ă©tĂ© installĂ© Ă  Chypre par un entrepreneur. Sur le mĂȘme sujet Un revenu universel en cryptomonnaies est-il envisageable ? L'utilisation du Bitcoin dans la plupart des pays en crise reste marginale NĂ©anmoins, l'utilisation du bitcoin dans la plupart des pays en crise reste actuellement marginale. Il est faux de penser que le BTC a Ă©tĂ© massivement adoptĂ© par les Grecs, les libanais ou les argentins. Si certains pays, comme le Venezuela ou la Turquie, parviennent Ă  se hisser en tĂȘte des classements, ce n'est pas le cas de toutes les rĂ©gions frappĂ©es par une crise Ă©conomique. L'un des facteurs expliquant la popularitĂ© limitĂ©e, mais grandissante, de la mĂšre des cryptomonnaies dans les pays au bord de la faillite c'est la fracture numĂ©rique. Pour Ă©changer du bitcoin, il faut impĂ©rativement avoir accĂšs Ă  Internet. Si certaines initiatives permettent dĂ©jĂ  de transfĂ©rer du bitcoin sans rĂ©seau internet, la quasi totalitĂ© des usagers en sont encore dĂ©pendants. Malheureusement, de nombreux pays en crise oĂč la cryptomonnaie s'impose progressivement comme une valeur refuge se distinguent aussi par une importante fracture numĂ©rique. ConcrĂštement, une partie non nĂ©gligeable de la population ne dispose pas encore d'un accĂšs Ă  Internet, qu'il soit mobile ou fixe. Ces individus ne peuvent donc pas investir dans le BTC ni dans un altcoin quelconque. En GrĂšce, seuls 78,5% des foyers disposaient d'un accĂšs Ă  Internet en 2019, montrent les chiffres de l'OCDE l'Organisation de CoopĂ©ration et de DĂ©veloppement Économique. Au Liban, 78% de la population a un accĂšs Internet, selon les donnĂ©es de la Banque Mondiale. Au Venezuela, 83% des mĂ©nages ont accĂšs Ă  Internet en dĂ©cembre 2019 d'aprĂšs Internet World Stats. Au Nigeria, le taux d'accĂšs tombe Ă  61%. Au Zimbabwe, seuls 56,5% des citoyens peuvent accĂ©der au web. À titre de comparaison, le taux d'accĂšs Ă  Internet aux États-Unis est de 90%. En Europe, le taux grimpe Ă  une moyenne de 87,7%. Cette fracture numĂ©rique freine fortement l'adoption des cryptomonnaies dans les pays en crise, malgrĂ© un intĂ©rĂȘt grandissant des investisseurs. En conclusion, il ne suffit pas d'une crise Ă©conomique pour que le bitcoin s'impose dans un pays. D'autres facteurs entrent en ligne de compte. "Pour que le bitcoin se dĂ©veloppe dans un pays, il faut des plateformes d'Ă©changes, une communautĂ© d'utilisateurs dynamique et la prĂ©sence de magasins physiques qui acceptent les paiements en bitcoins" explique Manuel Valente. On espĂšre que ce dossier consacrĂ© Ă  l'Ă©mergence du BTC dans les pays en crise vous a plu. Si vous avez des questions, ou si une erreur s'est glissĂ©e dans ce dossier malgrĂ© notre vigilance, on vous invite Ă  vous rendre dans la section commentaires ci-dessous. 👉 Vous pourriez ĂȘtre intĂ©ressĂ© par Si Bitcoin Ă©tait une monnaie, risquerions-nous l'inflation voire la dĂ©flation ? PassionnĂ© des technologies je rĂ©dige des articles Ă  propos du numĂ©rique et des crypto-monnaies pour plusieurs journaux en ligne. D'autres articles sur Bitcoin Voir plus Tout voir Sivous voyagez Ă  l'Ă©tranger avec de l'argent liquide sur vous, vous devez dĂ©clarer la somme transportĂ©e Ă  la douane dĂšs lors que son montant dĂ©passe un plafond fixĂ© Ă  10 000 euros par la rĂ©glementation. Ce plafond concerne les sommes en espĂšces ou assimilĂ©es (chĂšque au porteur, bon de caisse, piĂšces et lingots d'or, etc.).

1 Cet article s’appuie en particulier sur les enquĂȘtes que nous avons pu mener en collaboration avec ... 2 Union politique diffĂ©rente donc des traitĂ©s strictement monĂ©taires entre la Belgique, la France, la ... 3 Voir l’analyse que nous avons donnĂ©e de ces transformations pour l’Afrique subsaharienne au XIXe et ... 4 Le passage du cruzeiro au real au BrĂ©sil en 1994 couvrait un espace plus large, mais ne concernait ... 1Le passage Ă  l’euro qu’ont connu entre 1999 et 2002 les populations d’un grand nombre de pays d’Europe occidentale est une expĂ©rience Ă  grande Ă©chelle de changement monĂ©taire, qui en tant que telle peut ĂȘtre reconnue comme un rĂ©vĂ©lateur de la complexitĂ© du fait social qu’est la monnaie. L’opportunitĂ© de pouvoir en faire l’analyse est aujourd’hui exceptionnelle1 dans la mesure oĂč aucune sociĂ©tĂ© n’a connu en ce domaine un changement de cette ampleur, d’un point quantitatif et qualitatif, en dehors d’espaces gĂ©ographiques beaucoup plus restreints et de contextes d’un changement explicitement politique fort on peut penser ici pour le XIXe siĂšcle aux multiples unifications dont l’Allemagne et l’Italie ont donnĂ© l’exemple2 ou aux dĂ©monĂ©tisations et remonĂ©tarisations induites par les colonisations europĂ©ennes en Afrique3, en AmĂ©rique, en Asie et dans le Pacifique ou de crise Ă©conomique profonde telle que l’hyperinflation les expĂ©riences du BrĂ©sil4 ou de l’Argentine, ou une conjonction des deux rĂ©volutions la crĂ©ation du franc Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle ou les changements ayant affectĂ© en Russie le rouble aprĂšs les bouleversements politiques de 1917, puis de 1990. 2Chacun est aujourd’hui parfaitement conscient qu’un tel changement ne peut pas ĂȘtre interprĂ©tĂ© seulement comme le passage de la conduite Ă  droite en SuĂšde, le remplacement de l’oka par le kilogramme en GrĂšce ou la comparaison des Ă©chelles des degrĂ©s de tempĂ©rature en Celsius et Farenheit. Autrement dit le passage Ă  l’euro n’est pas une simple modification de l’échelle des prix et une introduction de nouvelles piĂšces et billets, qui seraient comparables Ă  ce que vit un touriste lorsqu’il voyage dans un pays Ă©tranger, mĂȘme si dans sa vie pratique au quotidien les problĂšmes se posent Ă  chacun d’abord sous cette forme. Pour apprĂ©hender ce qui peut apparaĂźtre comme un niveau supĂ©rieur, idĂ©ologique, culturel et politique, Ă  savoir la disparition apparente de l’appartenance monĂ©taire nationale et donc d’un symbole d’appartenance, il n’est pas sĂ»r pour autant que les modĂšles hĂ©ritĂ©s du national Ă©tatisme du XIXe siĂšcle puissent ĂȘtre pertinents ; ce serait trop rapidement rĂ©duire ce changement et cette supposĂ©e perte Ă  une fixation acceptĂ©e ou contrainte de la dimension nationale Ă  un niveau supĂ©rieur de dĂ©cision et de choix collectifs. 3Toutefois, tous les sondages d’opinion ont montrĂ© un attentisme trĂšs fort des populations europĂ©ennes, qui faisait craindre pour les uns et espĂ©rer pour d’autres un rejet de la monnaie nouvelle ; et malgrĂ© depuis 1999 la dĂ©finition de l’euro comme monnaie lĂ©gale de onze puis douze pays, rĂ©duisant florin, franc, mark, lire, peseta, drachme, etc., leurs anciennes monnaies nationales, Ă  des subdivisions de l’euro, et en dĂ©pit de ses usages scripturaux, particuliĂšrement sur les marchĂ©s financiers, le changement introduit par l’euro est longtemps apparu Ă  l’immense majoritĂ© des EuropĂ©ens essentiellement virtuel. A l’automne 2001, Ă  quelques semaines de la disparition des anciennes monnaies nationales, rĂ©gnait une attitude attentiste dans des populations qui, toutes catĂ©gories confondues, se disaient on aura bien le temps de voir quand il sera lĂ  ». Quand les caissiĂšres d’hypermarchĂ© demandaient Ă  un client si son chĂšque Ă©tait en euro ou en franc, il Ă©tait frĂ©quent que le client rĂ©ponde non, normal. En franc », ou bien non, en franc français », comme si l’euro Ă©tait alors une monnaie Ă©trangĂšre. Les populations l’ont ensuite, quand il est apparu sous forme de piĂšces et de billets, trĂšs rapidement intĂ©grĂ© comme nouveau moyen de paiement, en particulier parce que la monnaie est essentiellement pensĂ©e sous sa forme sonnante et trĂ©buchante » des piĂšces ou palpable des billets. 4A dĂ©faut de son usage lĂ©gal, l’euro n’a donc pendant des mois pris corps qu’à travers des dessins de journaux et de magazines et les mĂ©taphores personnifiantes la naissance de l’euro, religieuses le passage, la conversion Ă , sportives les critĂšres de sĂ©lection pour entrer dans le club, etc. qui ont abondĂ© dans la presse et lui ont alors donnĂ© une rĂ©alitĂ© toute particuliĂšre. 5Sa forme tangible est apparue Ă  la mi‑dĂ©cembre avec des sachets de piĂšces avec des variantes nationales car par exemple vendus en France et distribuĂ©s gratuitement Ă  tous les NĂ©erlandais, sachets qui, s’ils ont connu un succĂšs certain, n’ont pas tous trouvĂ© preneurs ; puis massivement l’euro a envahi tiroirs‑caisses et porte‑monnaie dĂ©but janvier sous forme Ă  la fois des piĂšces et des billets, alors qu’en tant qu’unitĂ© de compte l’euro existait depuis trois ans, sans que les populations aient dans leur immense majoritĂ© intĂ©grĂ© cette dimension. 6Pour comprendre ce changement d’unitĂ© monĂ©taire vĂ©cu, c’est‑à‑dire subi ou dĂ©sirĂ©, par trois cent millions d’EuropĂ©ens et l’analyser comme un fait social, la monnaie doit ĂȘtre comprise dans ses trois dimensions, Ă  savoir un rapport Ă  soi‑mĂȘme, un rapport aux autres, et un rapport au collectif formant un tout qui dĂ©passe les individualitĂ©s des personnes et des groupes autrement dit la souverainetĂ© de la totalitĂ© sociale. 7Le lien monĂ©taire mobilise en effet des niveaux interdĂ©pendants celui de l’organisation et du fonctionnement qui permettent les Ă©changes, celui de la solidaritĂ© et de la dynamique des rapports sociaux, et celui de l’intĂ©gration Ă  toute collectivitĂ© Ă  travers la reconnaissance et l’expression d’une souverainetĂ© et d’une hiĂ©rarchie en valeurs Birouste, 1997 1. 5 Nous avons dĂ©veloppĂ© l’analyse des modes de construction de la confiance dans La construction socia ... 8C’est Ă  travers les trois dimensions interdĂ©pendantes du rapport Ă  soi, aux autres et Ă  la totalitĂ© sociale, que peut ĂȘtre saisi le mouvement de construction sociale de la confiance dans une monnaie et tout changement monĂ©taire induit un degrĂ© de mise en cause de la confiance dans l’institution monĂ©taire. L’introduction de l’euro n’échappe pas Ă  ce processus et Ă  cette rĂšgle5. 9Le lien monĂ©taire est donc Ă  la fois intime et individuel, quand la personne mentalise consciemment ou inconsciemment ses relations d’existence en termes monĂ©taires, quand, comme le montre certaines Ă©tudes psychanalytiques, l’argent » fait corps avec la personne et est un Ă©lĂ©ment de son identitĂ© Anzieu, 1974. social Ă  travers la fonctionnalitĂ© des Ă©changes et les relations de solidaritĂ© d’une part et les relations de souverainetĂ© impliquant l’Etat comme incarnation du collectif d’autre part. 10Ce qui est en jeu dans ces rapports Ă  l’argent » interpellĂ©s par le passage Ă  l’euro ce ne sont pas les autres en tant qu’agrĂ©gat d’individus agissant selon une logique fondĂ©e sur le seul intĂ©rĂȘt personnel. Se trouve interpellĂ© l’invisible du grand Autre faisant totalitĂ© sociale Aglietta, OrlĂ©an, 1998. Si l’argent est au cƓur tant de l’intime que du collectif et est un Ă©lĂ©ment essentiel des attachements de l’individuel au collectif, rien d’étonnant que l’introduction de l’euro puisse ĂȘtre porteuse d’inquiĂ©tudes et de promesses, et de tensions contradictoires entre ce qui est espĂ©rĂ© ou redoutĂ©, chacun Ă©tant, par les contraintes de sa situation particuliĂšre et de son vĂ©cu immĂ©diat et passĂ©, porteur d’un degrĂ© diffĂ©rent d’inquiĂ©tudes et d’espoirs. Le moi, le rapport aux autres et le rapport au collectif sont interpellĂ©s par un changement monĂ©taire ; si la rĂ©ponse aux changements ne se fait que dans des dimensions fonctionnelles, qui constituent une part mais une part seulement du rapport Ă  soi et du rapport aux autres, sans poser explicitement les questions du vivre ensemble et des rapports de souverainetĂ©, le vĂ©cu monĂ©taire au quotidien sera celui d’une incomplĂ©tude. 11Ce schĂ©ma Ă  trois dimensions soi, les autres et le tout permet de comprendre les problĂšmes pratiques posĂ©s dans la transition monĂ©taire tant Ă  travers leurs dĂ©terminations plus gĂ©nĂ©rales, en particulier politiques, que psychologiques et intimes. Le passage Ă  l’euro peut ĂȘtre notamment un moment d’interrogations par les EuropĂ©ens sur leur rapport Ă  la nationalitĂ©, Ă  la citoyennetĂ© europĂ©enne nouvelle en Ă©mergence et aux rĂ©surgences de citoyennetĂ©s locales alors que les formes institutionnelles de subsidiaritĂ© des processus de prise de dĂ©cision sont en dĂ©bat. Toutefois, ce schĂ©ma permet aussi de ne pas uniformiser le changement et les rĂ©actions qu’il provoque de façon Ă©vidente pour les uns mais masquĂ© pour d’autres et il permet de comprendre que ce mĂȘme Ă©vĂ©nement historique n’est pas vĂ©cu de la mĂȘme façon par tous ses acteurs actifs ou passifs, selon leur situation en termes d’itinĂ©raire de vie, d’ñge, de sexe, de niveau d’éducation, de revenus, etc. et leur psychopathologie face Ă  l’argent le plaisir ou la douleur de le retenir ou le dĂ©penser mais, au‑delĂ , face Ă  l’avenir comme apprĂ©hension des risques et des changements eux‑mĂȘmes. 12Nous partirons ici du macrocosme, la face politique de l’euro, pour aboutir au microcosme, les relations intimes de chacun dans sa gestion du quotidien et dans son rapport aux autres Ă  travers ses Ă©changes monĂ©taires. Toutefois, Ă  chacun des niveaux que nous analysons notre dĂ©marche est essentiellement fondĂ©e sur une approche Ă  micro‑échelle du changement. Il faut comprendre les reprĂ©sentations de la totalitĂ© monĂ©taire ou son absence, fixer le cadre gĂ©nĂ©ral de la souverainetĂ© monĂ©taire, pour interprĂ©ter gestes avec et paroles sur l’euro, devenu en quelques heures pour certains, quelques jours pour d’autres, la monnaie de paiement, si ce n’est encore de compte, de tous les jours. 1. La face politique de l’euro une vision confuse de l’Etat 6 Sur le concept d’institution monĂ©taire de la sociĂ©tĂ©, voir Servet, Maucourant, Tiran 1998. 13Comprendre la face politique de l’euro nĂ©cessite d’abord d’affirmer que ce fondement essentiel du fait monĂ©taire n’est pas aujourd’hui la face la plus visible de la monnaie nouvelle. Elle ne l’est pas notamment en raison des modes de communication choisis par les autoritĂ©s publiques sur le sujet gardons en mĂ©moire l’image tĂ©lĂ©visĂ©e de ces gouvernants pour la plupart muets sur le sens politique de l’évĂ©nement mais se donnant en spectacle Ă  faire leurs courses, qui dans une boulangerie, qui chez un fleuriste. Seuls les opposants souverainistes donnaient une dimension politique Ă  l’évĂ©nement et devenaient en quelque sorte, but non recherchĂ© par eux, des promoteurs de la dimension europĂ©enne de l’euro. Mais surtout, et la premiĂšre raison ici Ă©voquĂ©e en dĂ©pend, la dimension politique est peu lisible parce que l’idĂ©ologie dominante – au sens d’une logique culturelle des idĂ©es – inscrit le monĂ©taire et le financier dans le vaste ensemble des pratiques dites Ă©conomiques, supposĂ©es non seulement ĂȘtre autonomes des autres faits sociaux mais pour beaucoup apparaissant comme plus dĂ©terminantes et plus contraignantes. Toutefois, cette croyance Ă©conomiste ne peut faire Ă©chapper l’euro et les monnaies modernes aux fondements sociaux et politiques de l’institution monĂ©taire des sociĂ©tĂ©s humaines6. Il convient alors d’inscrire ce changement de monnaie, et ce qui peut apparaĂźtre comme des imperfections dans la transition supposĂ©e du national au supranational, dans le processus contemporain de transformation de l’Etat par subsidiaritĂ©. Un Ă©lĂ©ment de la croyance monĂ©taire l’économisme 14L’économisme Ă©tant un Ă©lĂ©ment gĂ©nĂ©ral puissant de l’ordre de l’inconscient monĂ©taire dans les cultures europĂ©ennes contemporaines, ses faux‑semblants permettent de penser et de faire comme si la monnaie n’était ou n’était devenue qu’un intermĂ©diaire des transactions Ă©conomiques et Ă©tait d’abord un instrument de paiement avant d’ĂȘtre une unitĂ© de compte. 15Cette domination contemporaine de l’économisme dans l’apprĂ©hension des faits monĂ©taires et financiers a facilitĂ© la transition des anciennes monnaies nationales Ă  l’euro. Contrairement aux anticipations des milieux dits souverainistes, les populations ont massivement raisonnĂ© essentiellement, non par rĂ©flexes immĂ©diatement politiques, mais sur la base des difficultĂ©s anticipĂ©es par eux dans la transition, et les autoritĂ©s publiques les ont fortement encouragĂ©es Ă  le faire en leur proposant des solutions pratiques de cette nature. 16Ces faux-semblants Ă©conomistes et ces silences sur les choix de sociĂ©tĂ© ont permis d’échapper de façon frontale Ă  l’analyse politique des changements en cours dont l’euro est Ă  la fois un messager et un vĂ©hicule potentiel et ceci permet de comprendre l’attitude des populations europĂ©ennes qui, contrairement aux attentes de certains, ont massivement plĂ©biscitĂ© l’euro en se dĂ©barrassant, dans des dĂ©lais beaucoup plus courts que ceux qui avaient Ă©tĂ© anticipĂ©s par les autoritĂ©s publiques, des moyens de paiement libellĂ©s dans les anciennes monnaies nationales, alors que le plus grand nombre ne raisonne encore qu’avec des Ă©chelles de prix en anciennes monnaies nationales. Les dimensions nouvelles de l’Etat 17Doit‑il exister une cohĂ©rence parfaite entre un niveau politique supposĂ© europĂ©en et l’émission des monnaies nouvelles en euro et par exemple la faiblesse de l’euro sur les marchĂ©s internationaux entre 1999 et 2001 est‑elle principalement due Ă  la dĂ©faillance des institutions europĂ©ennes et Ă  la faiblesse de l’intĂ©gration politique de l’Union ? Autrement dit, y a‑t‑il doute par rapport Ă  l’euro et Ă  sa valeur par rapport Ă  la livre sterling, au dollar, au franc suisse ou au yen, parce qu’il n’y aurait pas d’Etat europĂ©en ? 18Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, d’un point de vue interne c’est‑à‑dire des EuropĂ©ens, il est indispensable d’interroger la nature de l’Etat aujourd’hui dans les sociĂ©tĂ©s dites occidentales. Du fait des principes actifs de subsidiaritĂ©, on constate une implosion de l’Etat traditionnel et de la force et de la cohĂ©sion publiques qui ne se situent plus seulement Ă  un niveau national gouvernemental. Les champs d’intervention Ă©tatique sont redĂ©finis par le haut avec des niveaux supranationaux par exemple fĂ©dĂ©raux ou confĂ©dĂ©raux europĂ©ens, voire mondiaux pour ce qui est du traitement de certaines formes de dĂ©linquance Ă©conomique ou financiĂšre et de problĂšmes environnementaux et par le bas avec des niveaux rĂ©gionaux et locaux dans le cadre de la dĂ©centralisation. 19L’Etat au sens traditionnel du terme se trouve en quelque sorte Ă©clatĂ© entre ces diffĂ©rents niveaux et cela ne peut pas ne pas avoir de consĂ©quences pour ce qui est de la gestion monĂ©taire des monnaies nationales et dans l’émergence de formes de subsidiaritĂ© monĂ©taire Blanc, 2001. 7 Sur cette question, voir les analyses de Bruno ThĂ©ret, en particulier dans La monnaie souveraine. 20Ces interrogations rencontrent aussi la question de la dette sociale, autrement dit les craintes de la remise en cause de la protection sociale, nous y reviendrons, dans le cadre de ce que l’on dĂ©signe comme la construction europĂ©enne7. Les inquiĂ©tudes qui ont pu porter sur l’évolution de la valeur de l’épargne voire des retraites en Allemagne ou aux Pays‑Bas, des prix par exemple en France, reprĂ©sentent aussi une inquiĂ©tude sur les garanties que les Etats sont capables de donner quant Ă  l’avenir. Au‑delĂ  de l’euro ces questions sont posĂ©es et mĂȘme si un lien de causalitĂ© n’est pas directement Ă©tabli entre les diffĂ©rents phĂ©nomĂšnes, la conjoncture est pensĂ©e comme commune par l’ensemble des EuropĂ©ens. 8 La pĂ©riode de fin d’annĂ©e est celle oĂč la quantitĂ© de piĂšces et de billets est la plus importante e ... 21Un autre problĂšme est liĂ© Ă  la croyance d’un Etat dĂ©mocratique fondĂ© sur la reprĂ©sentation d’élus alors qu’aujourd’hui un nombre croissant de questions sont traitĂ©es dans des commissions d’experts voire de reprĂ©sentants autoproclamĂ©s de telle ou telle catĂ©gorie. C’est de la sorte qu’ont de fait Ă©tĂ© choisis au niveau europĂ©en le type des piĂšces et des billets et de nombreuses modalitĂ©s des transitions monĂ©taires. C’est aussi ainsi que doivent ĂȘtre comprises les tensions qui se sont manifestĂ©es au sein de la Commission europĂ©enne entre les ex‑directions gĂ©nĂ©rales XXIV et II pour inclure et donner prioritĂ©, ou non, aux problĂ©matiques sociales et pratiques monĂ©taires concrĂštes et donc dĂ©passer les conceptions essentiellement macroĂ©conomiques prĂ©valentes pendant trĂšs longtemps ; la fixation de la date de transition au 1er janvier avec tous les surcoĂ»ts que cela a induit, par rapport Ă  ce qu’auraient Ă©tĂ© les coĂ»ts pour une transition au 1er novembre ou au 31 mars, apparaĂźt comme le rĂ©sultat de choix fixĂ©s au dĂ©part en oubliant ou en se mĂ©prenant sur les contraintes pratiques de la transition8. La rĂ©duction du temps de double circulation entre les anciens et les nouveaux instruments monĂ©taires initialement prĂ©vue pour six mois sauf en Allemagne, pays partisan d’un big‑bang » monĂ©taire est le rĂ©sultat Ă©galement de pressions de reprĂ©sentants non Ă©lus et d’experts de la sociĂ©tĂ© civile pour que soient pris en compte ces problĂšmes pratiques. Je veux que ma vieille mĂšre comprenne ce qui se passe » disait Emma Bonino, la commissaire chargĂ©e Ă  la Commission de la protection des consommateurs, qui a encouragĂ© de nombreuses initiatives de terrain en ce sens, repris et adaptĂ©s ensuite dans la plupart des pays. La question du statut de la Banque centrale 22Pour ce qui est de la Banque centrale europĂ©enne, elle reflĂšte aussi cette Ă©volution du politique. On doit toutefois remarquer que quand la gestion monĂ©taire se trouvait au niveau national, les politiques monĂ©taires n’étaient jamais en tant que telles approuvĂ©es dans les assemblĂ©es Ă©lues. Et pour ceux qui affirment que la Banque centrale europĂ©enne n’a pas de dimensions politiques et est en dehors des Etats, diraient‑ils la mĂȘme chose des conseils constitutionnels ou des conseils d’Etat qui, dans la plupart des dĂ©mocraties modernes, sont dĂ©signĂ©s selon des modalitĂ©s et des principes qui ne sont pas fondamentalement diffĂ©rents ? 23La difficultĂ© est que ce processus en cours de redĂ©finition de l’Etat, est non seulement largement inachevĂ© son terme est incertain. Il y a des formes en Ă©volution, en discussion dans des rapports de force Ă  l’issue inconnue. Ceci se traduit au jour le jour dans la gestion de la politique monĂ©taire et dans les formes mĂȘmes de la monnaie, comme nous allons le voir. 24Cette complexitĂ© du statut de la monnaie nouvelle par rapport aux autoritĂ©s europĂ©ennes d’une part et aux autoritĂ©s nationales d’autre part se traduit bien Ă©videmment par le fait que ce n’est pas la Banque centrale europĂ©enne qui a imposĂ© aux diffĂ©rents membres de l’Union les dĂ©tails des conditions pratiques du passage. On observe ainsi qu’en Allemagne le mark a cessĂ© d’avoir pouvoir libĂ©ratoire lĂ©gal le 31 dĂ©cembre 2001 Ă  minuit, mais qu’il a Ă©tĂ© de fait acceptĂ© par les commerçants jusqu’en fin fĂ©vrier 2002, que la date lĂ©gale de fin de la double circulation est le 28 janvier aux Pays‑Bas, le 9 fĂ©vrier en Irlande, le 17 fĂ©vrier en France et le 28 fĂ©vrier dans les huit autres pays de la zone euro. Les instruments monĂ©taires, symboles de l’état de l’Union 25D’une certaine façon, l’image des piĂšces et des billets et les symboles qu’ils comportent expriment cette situation institutionnelle nouvelle complexe. 26La prĂ©sence d’une face nationale et d’une face europĂ©enne sur les piĂšces expriment bien l’ambivalence de l’euro qui n’est pas pleinement une monnaie unique europĂ©enne mais qui est la monnaie nationale de la France, la monnaie nationale de l’Italie, la monnaie nationale de l’Allemagne, etc. ; par sa face identique dans l’ensemble de ces pays, elle paraĂźt unique dans les pays de la zone euro, et au‑delĂ  au Kosovo, au Vatican, Ă  Monaco, Saint‑Marin, etc., par exemple ; elle devient commune par les usages autorisĂ©s dans les pays de l’Union non adhĂ©rents Ă  l’euro ou dans les pays de l’Europe centrale et orientale candidats Ă  l’intĂ©gration, voire aussi dans un pays tel que la Suisse oĂč un certain nombre de commerces acceptent les paiements en euro. 27On remarque notamment des symboles faibles d’intĂ©gration si on les compare au In God we trust du dollar amĂ©ricain, aux figures des souverains dans plusieurs pays ou au rappel de la loi sur les billets français ; ce sont des bĂątiments imaginaires n’existant nulle part et une carte gĂ©ographique sans frontiĂšres prĂ©cises, qui comprend mĂȘme une partie de l’Afrique du Nord et la Turquie. La signature est peu lisible mais l’on dit que les Ă©lĂ©ments sĂ©curitaires ont Ă©tĂ© trĂšs renforcĂ©s par rapport aux anciens et aux autres billets en circulation. D’une certaine façon dans cette logique les processus sĂ©curitaires l’emportent sur la construction de la confiance alors que les deux mĂ©canismes d’un point de vue socioĂ©conomique doivent ĂȘtre compris comme Ă©tant tout Ă  la fois complĂ©mentaires et opposĂ©s. Cette insistance mise sur les formes matĂ©rielles sĂ©curitaires en particulier pour ce qui est des billets est aussi une manifestation de l’approche Ă©conomiste et utilitaire de la monnaie. 28Toutefois, n’imaginons pas que cette faiblesse des symboles d’intĂ©gration europĂ©enne sur les instruments monĂ©taires est un obstacle insurmontable Ă  la manifestation d’identitĂ© commune. Dans nos enquĂȘtes nous avons relevĂ© les rĂ©actions particuliĂšres face aux images des billets en euro de personnes immigrĂ©es ; elles voyaient dans les cartes sans frontiĂšres, les ponts et les fenĂȘtres le symbole d’une Europe accueillante et ouverte ; certaines personnes ĂągĂ©es ont soulignĂ© le rejet des risques de conflits armĂ©s et un dĂ©sir de paix, Ă  la vue d’une carte sans frontiĂšre, etc. Ce ne sont pas les populations les plus ĂągĂ©es ou les plus pauvres qui sont nĂ©cessairement les plus hostiles Ă  ce changement monĂ©taire les rĂ©sultats sont en cela diffĂ©rents de ceux des votes pour le traitĂ© d’Union oĂč l’on voyait que le vote pour le oui Ă©tait fortement dĂ©terminĂ© par le niveau d’éducation et le vote pour le non par le faible niveau de revenu et de scolarisation. L’image des billets en euro qui circulent depuis le premier janvier 2002 est de tout autre nature que celle de symboles nationaux hĂ©ritĂ©s des rĂ©publiques nationalistes et des monarchies absolues et elle peut aussi donner Ă  penser, voire Ă  rĂȘver. 29Nous ne dĂ©velopperons pas plus longuement l’analyse de la face politique de l’euro pour en venir aux dimensions pratiques de la transition Ă  l’euro dans les rapports qu’une monnaie mobilise dans les relations Ă  soi et aux autres. 2. Une interprĂ©tation de quelques problĂšmes pratiques de la transition 30Les problĂšmes pratiques de l’introduction de la monnaie nouvelle peuvent ĂȘtre traitĂ©s sur un mode anecdotique ; chacun a son rĂ©cit des rĂ©flexions recueillies ici, de difficultĂ©s rencontrĂ©es personnellement ou dans son entourage, d’erreurs d’apprĂ©ciation commises, de petits gains ou pertes, etc. Un risque potentiel important rĂ©sidait notamment dans une incomprĂ©hension de la rĂšgle des arrondis au centime d’euro infĂ©rieur jusqu’à cinq milliĂšmes d’euro, ou supĂ©rieur au‑delĂ , ce qui produit nĂ©cessairement des effets pouvant apparaĂźtre surprenants, tel que le timbre Ă  3 francs soit 0,46 centimes d’euro, somme Ă©quivalente Ă  3 francs et deux centimes de francs ; le produit Ă  10 francs qui aprĂšs une double conversion franc/euro et euro/franc se trouve Ă  9 francs 97, etc. Pour Ă©viter tout conflit potentiel avec leurs clients, certains magasins ont fixĂ© tous leurs prix Ă  des niveaux qui ne crĂ©ent pas d’écart lors des doubles conversions. En fait, la transition s’étant opĂ©rĂ©e trĂšs rapidement et la volontĂ© des consommateurs d’abandonner le paiement en ancienne monnaie nationale beaucoup plus immĂ©diate qu’elle n’avait Ă©tĂ© anticipĂ©e par les pouvoirs publics, ce problĂšme n’a pratiquement pas Ă©mergĂ© et de nombreux commerces de dĂ©tail affichent des arrondis qui ne respectent pas le taux de conversion sans que cette question pose problĂšme. 9 Sur ce thĂšme on lira avec intĂ©rĂȘt Cuillerai 2001. 10 Le phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© accentuĂ© par la dĂ©pense des bas de laine » ou du matelas » visible avec la m ... 31Par contre, les files d’attente sur les lieux de rĂšglement, sans atteindre celles observĂ©e aux postes de pĂ©age de l’autoroute de Rome le 1er janvier 2002 – neuf kilomĂštres –, ont souvent Ă©tĂ© un des Ă©lĂ©ments les plus spectaculaires du commerce des biens et services. Les chemins de fer nĂ©erlandais avaient estimĂ© que le temps moyen d’une opĂ©ration d’achat au guichet pouvait quadrupler il devait passer de 30 secondes pour un paiement en euro rendus en euro, Ă  60 secondes pour un paiement en florins rendus en euro et Ă  2 minutes pour un paiement mixte euro/florin rendu en euro. Toutefois, il n’a pas Ă©tĂ© notĂ© de rĂ©bellions particuliĂšres des populations, d’hostilitĂ© forte contre le changement lui‑mĂȘme en cours, en dĂ©pit des espoirs exprimĂ©s par certains courants politiques conservateurs, voire de leurs mots d’ordre de boycott. Le temps d’attente prolongĂ© – trĂšs variable selon les lieux et les types de commerce et attĂ©nuĂ© par l’anticipation qui en avait Ă©tĂ© faite par les commerçants – est apparu comme Ă©tant normal Ă  la plupart de ceux qui l’ont subi. L’introduction de ces piĂšces et billets en euro semblait Ă  certains un jeu, excitĂ©s par la nouveautĂ©, pour d’autres quelque chose qu’il fallait subir, autrement dit une sucrerie pour les uns, une mĂ©dication amĂšre pour les autres. Peut‑ĂȘtre y avait‑il pour beaucoup non seulement le sentiment juvĂ©nile de rejouer au Monopoly ou Ă  la Bonne paie, mais surtout l’impression d’une sorte de voyage dans le temps, d’une opĂ©ration qui nous liait collectivement et intimement Ă  des gĂ©nĂ©rations futures, transport et legs dont les difficultĂ©s pratiques prĂ©sentes Ă©taient le prix Ă  payer. La monnaie Ă©tait bien totalitĂ© sociale qui lie les communautĂ©s au‑delĂ  de la vie et de la mort9. Adieu Ă©mouvant Ă  un temps des citĂ©s et des terroirs pour rejoindre un moderne nomadisme. C’est prĂ©cisĂ©ment en partie parce que le passage s’effectuait de façon beaucoup plus rapide qu’il avait Ă©tĂ© anticipĂ© que se rĂ©vĂ©laient des insuffisances d’approvisionnement et des difficultĂ©s dans le stockage des anciennes monnaies10. 32L’observation des pratiques de paiement est un premier mode d’apprĂ©hension du changement. Certains regardent anxieusement et attentivement la monnaie rendue et comptent et recomptent les espĂšces nouvelles. D’autres ont au contraire une confiance aveugle dans le commerçant – ou font semblant – et dĂ©versent un tas de piĂšces nouvelles en lui demandant de faire le tri pour atteindre la somme demandĂ©e. Une solidaritĂ© s’est mĂȘme manifestĂ©e entre consommateurs pour aider les plus en difficultĂ©. L’exhibition des billets, pour des montants Ă©levĂ©s, est frĂ©quente comme elle l’est dans les zones de duty free des aĂ©roports oĂč l’on peut voir des voyageurs dĂ©ambuler tenant une liasse de billets, ce qui paraĂźtrait inconvenant dans tout autre lieu public. Cette attitude – hormis la tradition d’une exposition de la richesse comme chez les maquignons par exemple – est celle Ă  l’égard d’une monnaie qui n’a pas encore trouvĂ© sa valeur, autrement dit que l’on n’estime pas. 33En effet, outre les difficultĂ©s de reconnaissance des nouveaux instruments de paiement, au‑delĂ  de cette difficultĂ©, pour ce qui est du compte lui‑mĂȘme et de l’échelle des valeurs, un changement d’unitĂ© monĂ©taire produit deux effets essentiels qui touchent chacun d’entre nous un effet-revenu, un effet-prix. 34Un effet-revenu se manifeste aussi par exemple dans le cas français division proche de 6,5 ou allemand division par 2 car l’euro ayant une valeur supĂ©rieure Ă  l’ancienne unitĂ© nationale, la division nominale des valeurs et des revenus qui s’ensuit, engendre une impression d’appauvrissement. Mon RMI ça va ĂȘtre cacahuĂšte » disent certains. 35On doit rappeler que lorsque dans certains pays, par exemple en France, les retraites jusque‑lĂ  trimestrielles ont Ă©tĂ© mensualisĂ©es, de nombreuses personnes ont eu l’impression d’une perte de revenu et plus gĂ©nĂ©ralement de richesse. Ces rĂ©actions, qui se sont traduites par quelques suicides en Italie par exemple, peuvent paraĂźtre absurdes Ă  un public Ă©duquĂ©, mais ne doivent pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©es dans la mesure oĂč les personnes en difficultĂ©s psychopathologiques peuvent trouver dans l’euro des boucs Ă©missaires Ă  leurs angoisses existentielles. 36Un effet‑prix se produit mĂ©caniquement Ă  la hausse dans un pays comme l’Irlande dans la mesure oĂč la livre irlandaise reprĂ©sente une valeur supĂ©rieure Ă  l’euro, et donc laisse penser qu’il y a accroissement des prix. Dans les autres pays dont l’ancienne monnaie nationale vaut une fraction de l’euro, l’effet‑prix joue Ă  la baisse, plus intensivement en Belgique ou en France qu’en Allemagne, mais beaucoup moins dans ces pays qu’en Italie, en GrĂšce, Espagne ou Portugal qui ont redĂ©couvert les centimes. Un autre effet prix peut aussi se dĂ©velopper dans tous les pays selon la façon dont est comprise la rĂšgle des arrondis et dont sont fixĂ©s les nouveaux prix psychologiques par les chaĂźnes de distribution. Ajoutons Ă  cela que certaines personnes affirment Ă  propos de promotions commerciales que 10% en euro, ça fait plus que 10% en francs ». 37Ces effets‑prix et revenus jouent donc en pratique diffĂ©remment dans les pays de l’Europe du Sud qui dĂ©couvrent les centimes de l’unitĂ© monĂ©taire, dans un pays comme l’Irlande oĂč l’euro reprĂ©sente une fraction de l’ancienne livre, avec des situations intermĂ©diaires, nous l’avons vu, pour le franc belge, le franc français ou le mark par exemple. Cette difficultĂ© est accentuĂ©e dans les pays oĂč la valeur de l’euro en ancienne monnaie nationale est une fraction complexe ; le taux de conversion du mark en euro qui est un rapport proche de un Ă  deux ou au Portugal rapport de un Ă  200 sont beaucoup plus simples que le taux de conversion approximatif de un Ă  6,5 en France ou de un Ă  166 en Espagne par exemple. 38Or, les usagers et consommateurs sont plus conscients des pertes souvent surestimĂ©es que des gains souvent sous‑estimĂ©s. Ainsi gĂ©nĂ©ralement, les inconvĂ©nients rĂ©els voire imaginaires du passage Ă  l’euro sont surĂ©valuĂ©s par rapport aux avantages, ce que l’on observe par exemple Ă  propos de l’impression de fortes hausses de prix qui prĂ©vaut chez les consommateurs, Ă  partir d’exemples particuliers, alors que les observatoires statistiques ne relĂšvent pas de hausses gĂ©nĂ©ralisĂ©es des prix. On se trouve ici dans le mĂ©canisme bien connu de la propagation des rumeurs. 11 Lors des opĂ©rations de formation Tous prĂȘts pour l’euro », de nombreux bĂ©nĂ©voles et travailleurs ... 39Les enquĂȘtes qualitatives que nous avons menĂ©es en France sur la prĂ©paration du passage Ă  l’euro n’ont pas rĂ©vĂ©lĂ© de diffĂ©rence marquĂ©e, pour ce qui est de l’acceptation d’un changement monĂ©taire de ce type, entre riches » et pauvres », entre les travailleurs sociaux par exemple et leurs publics de bĂ©nĂ©ficiaires de minima sociaux11. Ce changement est en effet diffĂ©rent d’opĂ©rations de dollarisation des Ă©conomies, oĂč les intĂ©rĂȘts divergents liĂ©s aux fonctions de rĂ©serve et aux capacitĂ©s et modes d’épargne des divers groupes sociaux, peuvent apparaĂźtre considĂ©rables. La diffĂ©rence est fondĂ©e essentiellement sur les psychopathologies individuelles dans la gestion de l’avenir, de la mĂȘme façon qu’il existe des voyageurs qui rĂšglent leur montre en montant dans un avion sur le fuseau horaire du pays de destination, et qu’il y a ceux qui se rĂ©fĂšrent sans cesse Ă  l’heure du pays d’oĂč ils viennent et qui refusent dans leur tĂȘte et dans leur corps le changement d’horaire. Les diffĂ©rences d’adaptation s’apparentent aussi aux capacitĂ©s linguistiques plus ou moins Ă©levĂ©es de ceux qui pensent rapidement dans une langue Ă©trangĂšre et ceux qui doivent traduire mot Ă  mot pour comprendre et pour s’exprimer. 40On rencontre certaines personnes en forte prĂ©caritĂ© affichant un optimisme fort face Ă  leurs capacitĂ©s personnelles d’adaptation au changement. Ainsi, un jeune d’un foyer d’accueil d’urgence Ă  Bordeaux, interrogĂ© le surlendemain d’une formation euro donnĂ©e dans son centre d’hĂ©bergement, formation qu’il avait suivie avec intĂ©rĂȘt, expliquait que ce ne serait pas difficile pour lui car il est bon en calcul » et que pour passer des francs Ă  l’euro il suffisait de multiplier la somme par la moitiĂ© de la somme et de diviser par cent »  On retrouve donc au‑delĂ  mĂȘme de la fracture sociale » l’opposition entre des optimistes et des pessimistes ! ceux qui sont rĂ©ticents au changement et ceux qui croient aisĂ©ment pouvoir y faire face et l’anticiper. 41Si l’on se rĂ©fĂšre aux dimensions de la monnaie que nous avons Ă©voquĂ©es au dĂ©but de cet article, ces questions relatives Ă  la gestion de la nouveautĂ© interpellent directement le rapport Ă  soi est‑ce que je vais pouvoir faire face au changement ? et le rapport aux autres est‑ce que les autres ne vont pas me rouler ?. 42Changer de mode de paiement totalement et le plus rapidement possible a Ă©tĂ© un premier moyen d’essayer de s’adapter. 12 Alors que la marge d’erreur est habituellement de 0,01% pour une marge bĂ©nĂ©ficiaire de 1% Le Monde... 13 Le Monde, 27 mars 2001 20. 43Au‑delĂ  de la satisfaction immĂ©diate des pouvoirs publics, pour mesurer les difficultĂ©s prĂ©visibles de cette transition il convient de rappeler qu’au Royaume‑Uni, en 1971, en dĂ©pit d’une information particuliĂšrement intense, un sondage a montrĂ© que, un mois et demi aprĂšs la dĂ©cimalisation de la livre sterling, 45% des personnes interrogĂ©es donnaient une rĂ©ponse fausse ou n’étaient pas en mesure de rĂ©pondre Ă  une question simple de conversion de l’ancien systĂšme divisant la livre en vingt shillings et le shilling en douze pence au nouveau systĂšme divisant la livre en cent pence. De mĂȘme, lors de tests de manipulation effectuĂ©s auprĂšs du personnel des agences bancaires et des commerçants avec des billets euro factices, Ă  l’automne 2001, il est apparu un taux d’erreur Ă©levĂ© entre 3 et 5% du chiffre d’affaires quotidien des entreprises12. Aux Pays‑Bas, une enquĂȘte dans les commerces de dĂ©tail, rĂ©alisĂ©e moins d’un an avant l’introduction des piĂšces et des billets en euro sur le double affichage florin/euro, avait rĂ©vĂ©lĂ© 15% d’erreurs dans les taux de conversion ; les boulangers, Ă©piciers, bouchers, cafĂ©s‑restaurants et coiffeurs Ă©taient ceux qui commettaient le plus souvent des erreurs13. 14 Ces personnes savent par habitude quel billet il faut donner pour rĂ©gler une dĂ©pense de quarante‑de ... 44Une Ă©tude, rĂ©alisĂ©e en France en juin 1997 par l’Union fĂ©minine, civique et sociale, montrait que seulement 12,5% des enquĂȘtĂ©es sont arrivĂ©es Ă  convertir sans calculette des francs en euro, 32% y sont parvenues sans difficultĂ© avec une calculette alors que 19% ont refusĂ© d’essayer et que 34,5% ne sont pas arrivĂ©es Ă  poser la division dans le bon sens ; si l’on ajoute qu’environ la moitiĂ© des enquĂȘtĂ©es ne s’étaient jamais servi d’une calculette et que 10%, mĂȘme aprĂšs une dĂ©monstration, ne sont toujours pas arrivĂ©es Ă  faire la conversion avec calculette, on mesure la difficultĂ©, n’en dĂ©plaise Ă  ceux qui s’imaginent qu’il suffit d’initier des techniques simples comme une calculette » pour favoriser le passage des anciennes monnaies nationales Ă  la monnaie nouvelle. Les enquĂȘtes de terrain sur la prĂ©paration Ă  l’euro des populations en situation de prĂ©caritĂ© Ă©conomique ou d’exclusion sociale ont montrĂ© que des personnes n’ayant pas de difficultĂ©s fortes pour faire leurs courses en francs ont beaucoup de difficultĂ©s Ă  passer Ă  l’euro sans commettre d’erreur14. 45Si dans sa vie quotidienne chacun est Ă  la merci d’une erreur dans le rendu de monnaie ou dans l’apprĂ©ciation du prix d’un bien ou d’un service dans la nouvelle monnaie, les consĂ©quences d’une Ă©ventuelle erreur ne sont pas les mĂȘmes pour ceux que l’on peut qualifier de riches ou de pauvres. Ceci peut expliquer une inquiĂ©tude plus forte pour les populations en situation de prĂ©caritĂ© Ă©conomique forte ou de handicap, inquiĂ©tude qui ne doit pas ĂȘtre confondue avec une hostilitĂ© face Ă  l’euro lui‑mĂȘme. Ceci explique la mise en place d’un programme Tous prĂȘts pour l’euro », soutenu par le ministĂšre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie et la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations, dĂ©clinaison nationale des programmes Euro facile » Ă  destination des populations Ă  faible revenu, connaissant gĂ©nĂ©ralement une forte angoisse pour joindre les deux bouts » afin, Ă  travers la formation de mĂ©diateurs travailleurs sociaux et bĂ©nĂ©voles d’association, de les informer sur ce passage Ă  l’euro et de faire baisser leur forte inquiĂ©tude et leur peur de ne pas s’y retrouver dans ce nouvel espace de prix, et en consĂ©quence de se faire avoir ». 46La gestion des budgets familiaux permet d’observer une certaine planification des dĂ©penses, dont certaines sont permanentes comme le paiement des loyers, des factures d’eau et d’électricitĂ©, de la nourriture notamment, alors que certaines dĂ©penses occasionnelles permettent de faire une bonne affaire ». Une norme essentielle en matiĂšre monĂ©taire est pour le consommateur l’échelle de grandeur de ses dĂ©penses et donc de celles‑ci en proportion de ses revenus. C’est ainsi que s’établit l’équilibre souvent prĂ©caire entre dĂ©penses et recettes. On peut ici rappeler le fait que les diffĂ©rentes catĂ©gories de consommateurs se font une idĂ©e de la hiĂ©rarchie des prix, une image de ce qui est cher et de ce qui l’est relativement moins, en mĂ©morisant une gamme de prix de biens et de services tout Ă  la fois limitĂ©e – le prix de vingt Ă  cinquante biens ou services sans doute – et diffĂ©rente quant aux prix retenus comme rĂ©fĂ©rents selon les modes de vie des divers milieux sociaux et culturels, les sexes et les tranches d’ñge. Ce qui est vrai des consommateurs l’est aussi bien Ă©videmment des commerçants et des publicitaires qui ont dĂ» redĂ©finir pour chaque prix les seuils psychologiques de prix en euro de chaque type de produits et services. De la mĂȘme façon les travailleurs sociaux qui contrĂŽlent les budgets des personnes en situation de forte prĂ©caritĂ© doivent rĂ©apprendre les niveaux normaux de dĂ©pense exprimĂ©s en euro pour rĂ©agir rapidement face aux dĂ©penses des mĂ©nages qu’ils contrĂŽlent. 47Rappelons ici aussi que la connaissance plus Ă©tendue et plus forte par les femmes des prix des biens de consommation courante, qui s’explique par leurs pratiques plus frĂ©quentes des courses, Ă©claire une facette de leur opposition plus forte ou leur moindre adhĂ©sion politique Ă  l’euro le changement monĂ©taire entraĂźne une perte considĂ©rable de leur savoir‑faire dans la gestion quotidienne des budgets familiaux. Payer en euro et compter en franc 48Lors des opĂ©rations de test, il est surprenant de voir des personnes qui savent donner le bon billet pour un certain niveau de dĂ©penses en franc se rĂ©vĂ©ler incapables de le faire, mĂȘme quand on leur indique la valeur des billets en euro 10 euro, 20 euro, etc.. Ils ont de la difficultĂ© Ă  rĂ©duire deux piĂšces de cinquante centimes d’euro Ă  un euro. En fait, il apparaĂźt que ces personnes ne comptent pas 120 francs = 100 plus 20 mais agissent par habitude et routine construite de longue date elles savent par expĂ©rience qu’il faut donner un billet de 200 francs pour rĂ©gler une dĂ©pense de 120 francs et qu’un billet de 100 francs suffit pour rĂ©gler 80 francs. Ils pensent donc qu’une solution sera de donner un gros billet », avec le risque de se faire avoir » si le rendu de monnaie est inexact. La prĂ©paration du passage Ă  l’euro sous forme d’usage de piĂšces et de billets est donc beaucoup plus longue et complexe qu’une simple reconnaissance des piĂšces et des billets en euro. Il s’agit de crĂ©er des automatismes dans les rĂšglements manuels, d’autant plus importants lorsque l’on sait qu’au moins un tiers des bĂ©nĂ©ficiaires de minima sociaux et populations en trĂšs forte prĂ©caritĂ© Ă©conomique et sociale rĂšglent toutes leurs dĂ©penses en liquide. 3. L’euro, boĂźte de Pandore 49Les sondages qui ont Ă©tĂ© publiĂ©s en janvier 2002 sur le passage Ă  l’euro rĂ©vĂšlent un taux de satisfaction trĂšs Ă©levĂ© parmi les consommateurs sur les conditions de la transition Ă  l’euro. Compte tenu de l’économisme prĂ©valant et de l’apprĂ©hension essentiellement pratique de l’euro, cela signifie que les populations n’ont pas rencontrĂ© de difficultĂ©s majeures. Les vastes campagnes d’information, les opĂ©rations de prĂ©paration au changement par des mĂ©diateurs ou relais d’information, qui ont Ă©tĂ© menĂ©es en particulier en les ciblant en direction de publics particuliers personnes ĂągĂ©es, en situation de prĂ©caritĂ© Ă©conomique, handicapĂ©s, prisonniers, etc. et surtout l’expression largement diffusĂ©e dans la presse des craintes face aux difficultĂ©s anticipĂ©es de la transition durant les mois et les semaines qui ont prĂ©cĂ©dĂ© l’introduction des piĂšces et billets, ont permis de conjurer le sort et de faire accepter les dysfonctionnements inĂ©vitables dans un changement de cette ampleur. Ceux‑ci Ă©taient d’autant plus acceptĂ©s qu’ils Ă©taient anticipĂ©s. 50Cependant, rien n’est dit sur le degrĂ© de connaissance effective des nouvelles Ă©chelles de prix et des nouveaux instruments de paiement ainsi que sur les taux d’erreur dans les rendus de monnaie selon les diffĂ©rents secteurs d’activitĂ©. Or, ces Ă©lĂ©ments seraient des indicateurs plus effectifs de l’intĂ©gration de l’euro dans les pratiques quotidiennes que ne le sont les donnĂ©es relatives Ă  la vitesse de disparition des moyens de paiement en anciennes monnaies nationales. 51Les sondages sur l’acceptation de l’euro peuvent en effet ĂȘtre faussĂ©s par la crainte pour les sondĂ©s d’apparaĂźtre incapables de s’adapter au changement et en quelque sorte en retard d’une gĂ©nĂ©ration. Il semble par exemple que bien peu de consommateurs vĂ©rifient le rendu de monnaie. La rapiditĂ© de la disparition des paiements avec les anciens billets et piĂšces peut ĂȘtre comprise comme un souci des consommateurs d’apprendre les nouveaux instruments et les nouvelles unitĂ©s de compte. La trĂšs grande majoritĂ© de la population ne reconnaĂźt les prix qu’exprimĂ©s en ancienne unitĂ© monĂ©taire et surestime sans doute largement sa capacitĂ© Ă  vivre Ă  brefs dĂ©lais dans la nouvelle Ă©chelle de prix. La diminution que l’on dit importante des revenus dans les professions Ă  pourboire traduit l’ignorance forte que les consommateurs ont de la valeur de l’euro. L’immense effort citoyen d’adaptation, accompli par chacun, tait en partie pour un temps les interrogations sur les raisons et les bĂ©nĂ©ficiaires de ce changement. Au‑delĂ  des problĂšmes pratiques et quotidiens, d’autres questions Ă©mergent toutefois, qui interrogent d’une façon ou d’une autre le pacte social du vivre ensemble. 52Ainsi, une croyance largement partagĂ©e s’est Ă©tablie que le passage Ă  l’euro Ă©tait pour certaines catĂ©gories de commerçants l’occasion d’une valse des Ă©tiquettes ». La publication d’indices mensuels de variations des prix n’a pas suffi pour faire disparaĂźtre la croyance Ă  la manipulation des prix. Les pratiques de certaines professions ont alimentĂ© la rumeur. 53Au‑delĂ  de cette crainte assez forte d’une hausse des prix, nĂ©e de la gĂ©nĂ©ralisation de cas particuliers, l’interrogation porte en fait sur les gains et les pertes de chacun dans une opĂ©ration de ce type. Penser que les prix augmentent plus fortement que son propre revenu, c’est penser que le partage du gĂąteau » est dĂ©favorable Ă  la catĂ©gorie sociale Ă  laquelle on appartient. Ainsi le passage Ă  l’euro ravive subrepticement les tensions entre groupes sociaux. 54La presse fait Ă©tat par exemple en Allemagne d’une forte revendication des syndicats de la mĂ©tallurgie pour un accroissement consĂ©quent des rĂ©munĂ©rations des salariĂ©s lors du renouvellement de la convention avec le patronat au premier semestre 2002. En France, l’exemple le plus frappant est celui du secteur de la santĂ©. De nombreuses fractions de la sociĂ©tĂ© française ont des causes de mĂ©contentement qui peuvent paraĂźtre lĂ©gitimes la justice, la gendarmerie, l’éducation nationale tout comme la santĂ©, pour ne prendre que des secteurs qui touchent au plus prĂšs Ă  l’Etat. Toutefois, le fait que des mouvements de grĂšve aussi forts parmi les infirmiĂšres, les mĂ©decins, dentistes, etc. soient apparus dans le temps mĂȘme de l’introduction des piĂšces et billets en euro ne nous paraĂźt pas une simple coĂŻncidence. MĂȘme si cette cause n’est pas unique et si ces grĂšves sont la convergence et la rĂ©sultante de nombreux facteurs y compris politiques, le changement monĂ©taire y a jouĂ© un rĂŽle. Remarquons tout d’abord que la santĂ© en tant qu’élĂ©ment du dispositif de protection sociale est soumise Ă  l’interrogation montante sur la pĂ©rennitĂ© des mĂ©canismes actuels de couverture sociale dans le cadre de la mise en concurrence supposĂ©e des avantages sociaux par la construction europĂ©enne. D’autre part, par ses modes de financement, Ă  la fois public et privĂ©, et du fait des formes complexes de tiers payant, une grande partie des professions de la santĂ© implique un paiement direct de la part des clients‑usagers, pour une fraction au moins des services qu’ils reçoivent. 55La santĂ© qui apparaĂźt donc comme un secteur plus exposĂ© Ă  des revendications sociales dans la pĂ©riode est donc en France le premier qui a en quelque sorte craquĂ©. Mais il existe un risque fort d’une propagation rampante ou gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la fracture » entre groupes sociaux, chaque profession revendiquant une part plus large de la richesse collective. Ces demandes d’un nombre d’euro supplĂ©mentaires Ă  recevoir par acte, heure ou mois, ou sous forme de primes n’apparaissent pas comme une nĂ©cessitĂ© de survie des travailleurs mais comme la contrepartie lĂ©gitime de ce que chaque groupe prĂ©tend reprĂ©senter dans la sociĂ©tĂ©. Or ces luttes qui s’expriment sous forme de revendications de revenu et donc monĂ©taires, plus que sous forme de modifications des conditions de travail et de l’organisation de celui‑ci – qui pourraient constituer une rĂ©ponse plus adaptĂ©e Ă  la demande cachĂ©e derriĂšre un nombre d’euro – sont exacerbĂ©es par le fait que la disparition des anciennes monnaies nationales rend trĂšs difficile un raisonnement Ă  travers une monnaie que l’on estime. 56Un autre risque, dans l’hypothĂšse notamment oĂč les pouvoirs publics cesseraient trop rapidement d’accompagner le passage Ă  l’euro sous prĂ©texte que celui‑ci n’a pas en apparence posĂ© de difficultĂ©s majeures, est celui de la part des populations europĂ©ennes d’un refus d’aller plus loin dans la construction europĂ©enne. Les grĂšves et mouvements sociaux que nous avons Ă©voquĂ©s sont aussi un test du niveau de dĂ©cision actuelle national ou europĂ©en ?. Autrement dit il est possible que les populations ayant pour une proportion significative l’impression Ă  terme que l’euro leur a apportĂ© des inconvĂ©nients – en particulier parce que le passage aux nouvelles Ă©chelles de valeur et de prix sera nĂ©cessairement un processus plus long qu’elles n’imaginaient – et que les miracles annoncĂ©s d’ordre macroĂ©conomique ou liĂ©s Ă  une mobilitĂ© qui pour le plus grand nombre ne les concerne pas se sont Ă©vanouis dans une conjoncture Ă©conomique morose, s’opposent sous des formes diverses, notamment lors de leurs votes, aux changements institutionnels nĂ©cessaires, en particulier du fait de l’élargissement de l’Union. Nul ne peut donc prĂ©dire si l’euro sera seulement le symbole d’une unification partielle essentiellement mercantile ou s’il est instrument potentiel d’une unitĂ© encore en cours de construction. La question n’est bien Ă©videmment pas seulement celle de plus d’intĂ©gration mais sous quelles formes, avec quelle intensitĂ© et dans quels domaines politique Ă©trangĂšre, fiscalitĂ©, conditions de travail et de protection sociale, uniformisation des formations scolaires, etc.. La rĂ©ponse ne peut donc qu’ĂȘtre politique et il serait extrĂȘmement dangereux de laisser croire que le passage Ă  l’euro est irrĂ©versible. 57L’euro est donc une boite de Pandore. Toutefois, lorsque s’étaient Ă©chappĂ©s les maux et les biens de la boite de Pandore, il ne restait plus au fond que... l’espĂ©rance. Euro et mobilitĂ© des populations 58Un argument souvent avancĂ© en faveur de l’introduction de l’euro est d’affirmer que les prix baisseront pour le consommateur », parce que les commerces des diffĂ©rents pays seront plus en concurrence. L’argument se situe Ă  une Ă©chelle macroĂ©conomique et, pour le quotidien vĂ©cu Ă  micro‑échelle ne vaut que pour les zones frontaliĂšres et pour les consommateurs ayant la possibilitĂ© matĂ©rielle de comparer les prix et de se dĂ©placer ; par exemple ceux des vallĂ©es de la Moselle et du Rhin, de la Catalogne espagnole et française, des deux versants du pays basque ou de la rĂ©gion de GĂšnes et de Nice. 59On peut remarquer que si 9% des habitants de l’Europe des Quinze vivent Ă  moins de 30 kilomĂštres d’un autre pays de l’Union, ce pourcentage de populations habitant dans une zone situĂ©e prĂšs d’une frontiĂšre intra‑communautaire est trĂšs diffĂ©rent selon les pays 100% au Luxembourg, 39% au Pays‑Bas ou 26% en Belgique, 11% en France et en Allemagne mais 4% seulement en Espagne et 1% en Italie ou au Royaume‑Uni. L’argument de la concurrence par les prix Ă  l’étranger peut sans doute difficilement convaincre les habitants de la Bretagne, de la Charente, de la Sicile, de l’Andalousie ou de l’Ecosse, autrement dit de rĂ©gions excentrĂ©es et Ă©loignĂ©es des frontiĂšres d’un autre pays de l’Union europĂ©enne. Sur les quelque cent millions d’opĂ©rations de rĂšglement par chĂšque ou par carte effectuĂ©es chaque jour dans la zone euro, seulement quelques centaines de milliers impliquent des opĂ©rations transfrontaliĂšres. 60MĂȘme, dans les zones frontaliĂšres il apparaĂźt que l’argument ne touche pas toute la population. Un des Ă©lĂ©ments les plus Ă©tonnants des enquĂȘtes que nous avons menĂ©es durant le second semestre 2001 auprĂšs des publics en difficultĂ© dans le Nord est que les populations en situation de prĂ©caritĂ© Ă©conomique qui rĂ©sident Ă  quelques kilomĂštres de la frontiĂšre, par exemple dans l’agglomĂ©ration lilloise, n’utilisent quasiment jamais les francs belges, ne font jamais leurs courses en Belgique donc ne comparent jamais les prix et n’ont pas l’habitude de l’usage d’une monnaie autre que le franc français. Comment comprendre et interprĂ©ter cette habitude quasi exclusive de l’usage du franc français Ă  quelques kilomĂštres d’une frontiĂšre ? 61Les populations en situation de forte prĂ©caritĂ© Ă©conomique et sociale Ă©voquent le coĂ»t et la difficultĂ© des transports une des raisons pour lesquelles les Français s’approvisionnent en Belgique est par exemple le coĂ»t infĂ©rieur des carburants, argument qui ne peut pas jouer comme motif de dĂ©placement pour ceux qui n’ont pas un vĂ©hicule Ă  leur disposition, les habitudes qu’ils ont de faire leurs achats dans un commerce qu’ils estiment moins chers que les autres. Ils font confiance Ă  un commerçant et, dans un petit supermarchĂ©, ont des rapports privilĂ©giĂ©s avec un/e caissier/Ăšre. Les directeurs de ces Ă©tablissements opĂšrent d’ailleurs rĂ©guliĂšrement des vĂ©rifications des tickets de caisse pour constater que la caissiĂšre ne fait pas de cadeaux Ă  certains clients. Il arrive que ces personnes, lorsqu’elles dĂ©mĂ©nagent, retournent, quand c’est possible, dans leur commerce prĂ©fĂ©rĂ© ». C’est en particulier le cas des personnes ayant des difficultĂ©s pour compter elles achĂštent toujours les mĂȘmes produits et savent ainsi quel type de billets ou de piĂšces elles doivent remettre et sur lesquels de la monnaie leur sera rendue. Conclusion 62Au cours des enquĂȘtes que nous avons menĂ©es durant le second semestre 2001 sur la prĂ©paration en France au passage Ă  l’euro, nous avons demandĂ© Ă  de nombreuses personnes s’il leur Ă©tait arrivĂ© de rĂȘver Ă  l’euro. Cathy, assistante sociale dans un centre mĂ©dico‑social dĂ©partemental de l’HĂ©rault, qui, par ailleurs ne manifestait ni crainte ni attente particuliĂšre par rapport Ă  la monnaie nouvelle, a acceptĂ© de rĂ©vĂ©ler ce rĂȘve. J’avais suivi une formation euro en juin, nous a‑t‑elle dit. Mon rĂȘve. C’était juste au retour de mes vacances fin juillet au moment de la reprise de mon travail. Je payais en francs Ă  la caisse. Je voyais une caisse enregistreuse, une vieille machine, avec de grosses touches. Et quand le commerçant qui Ă©tait derriĂšre m’a rendu la monnaie en euro, je me suis dit ah! ils s’y sont enfin mis. 63Cathy pouvait ainsi avant l’heure rassurer ceux qui angoissaient Ă  l’idĂ©e de ce passage. Toutefois, la transition n’est pas aussi simple que le geste symbolique de ce passage d’un paiement effectuĂ© en francs Ă  un rendu de monnaie en euro. La satisfaction rapidement exprimĂ©e par les autoritĂ©s publiques quant au basculement des anciennes monnaies nationales Ă  l’euro ne doit pas masquer la capacitĂ© qu’auront celles‑ci de perdurer sous forme d’unitĂ©s de compte. L’évĂ©nement qu’a constituĂ© l’introduction de l’euro est aussi Ă  vaste Ă©chelle la manifestation de la distinction essentielle d’un point de vue thĂ©orique entre unitĂ© de compte et moyen de paiement il est tout Ă  fait possible de continuer Ă  compter en franc par exemple pour apprĂ©cier certaines dĂ©penses tout en payant en euro. 64Bien Ă©videmment on peut penser que trĂšs rapidement les consommateurs connaĂźtront en euro le prix de certains achats courants pain, cafĂ©, lait, certains lĂ©gumes, tickets de transport, litre d’essence, journal, etc., chacun ayant une rĂ©fĂ©rence plus ou moins large et diversifiĂ©e, selon son mode de vie et de consommation. C’est sur cette base mĂȘme que la gĂ©nĂ©ration qui entre en cours prĂ©paratoire va apprendre Ă  estimer l’ensemble de l’échelle des prix dans la seule unitĂ© euro et perdra, si ce n’est pour dialoguer avec certains de ses aĂźnĂ©s, le sens des prix exprimĂ©s dans les anciennes monnaies nationales. Toutefois, l’absence de limite lĂ©gale au double affichage peut permettre le maintien comme unitĂ© de compte de l’ancienne monnaie pendant une pĂ©riode assez longue, par exemple pour le prix des automobiles, des vĂȘtements, de l’immobilier, etc. Il est significatif qu’en France selon les milieux sociaux et les tranches d’ñge l’usage des anciens francs » se fasse Ă  partir de niveaux diffĂ©rents pour les uns Ă  partir de mille francs/cent mille francs, pour d’autres le prix d’une voiture et pour certains le prix d’un appartement ; gĂ©nĂ©ralement seules les tranches d’ñge nĂ©es aprĂšs 1956, ou les personnes arrivĂ©es en France depuis la fin des annĂ©es cinquante ainsi que celles gĂ©rant des budgets trĂšs Ă©levĂ©s dans un cadre professionnel pensent toutes les valeurs en francs actuels la plupart des personnes perdent au‑delĂ  d’un certain seuil l’échelle de grandeur d’un prix ; plusieurs millions ou plusieurs milliards, ça ne parle plus ». On observe de plus une diffĂ©rence entre des usages privĂ©s de l’ancien franc dans les relations familiales notamment et dans les dialectes locaux qui conservent aussi des mesures d’Ancien RĂ©gime telles que les journaux pour la terre, les barriques pour le vin, etc.. Un certain nombre de personnes ĂągĂ©es justifient le recours aux anciens francs » comme unitĂ©s de compte par le fait qu’ainsi elles ont l’impression d’ĂȘtre plus riches un million, disent‑elles, c’est quelque chose ; dix mille francs, c’est rien du tout » ; alors que pour des jeunes de banlieues les anciens francs, ça gonfle les poches ». De ce point de vue, l’euro
 ça les dĂ©gonfle ». Dans un univers monĂ©taire en euro, l’usage d’un compte en francs donnera aussi par rapport Ă  l’euro une impression de richesse, sur laquelle il sera possible de jouer, en raisonnant sur l’équivalence 150 euro Ă©galent 1 000 francs ou sur la base de la piĂšce de 20 centimes d’euro qui prĂ©sente des caractĂ©ristiques physiques trĂšs diffĂ©rentes de celles de toutes les autres piĂšces ramenĂ©e Ă  la valeur de celle d’un franc. 65Cette mĂ©moire de la conservation des anciens francs risque d’ĂȘtre trompeuse. La conversion du franc français en nouveau franc 1960 est la rĂ©fĂ©rence principale en France, pays oĂč prĂšs de quarante ans plus tard un grand nombre de personnes Ă©valuent encore en anciens francs », notamment les sommes dĂ©passant le million de centimes. Or, un rapport de un Ă  cent cas du passage des anciens aux nouveaux francs est beaucoup plus facilement rĂ©alisable qu’une multiplication approximative par 6,5 par exemple, ou une Ă©quivalence du type 15 euro = 100, 150 = 1 000, etc., sauf Ă  recourir sans cesse Ă  une calculette ou une table, Ă  la maniĂšre de Voltaire qui disait qu’il ne pouvait pas acheter ou vendre en livres, sous et deniers sans le secours de son barĂȘme, ce que peut jouer le rĂŽle du double affichage. Si le double affichage Ă  la suite notamment d’une demande forte des consommateurs est maintenu pour une gamme plus ou moins Ă©tendue de biens et services l’immobilier, les voitures, les vĂȘtements et les chaussures par exemple, les Français retrouveront pour le temps d’une gĂ©nĂ©ration, voire plus, la distinction entre compte en francs et paiement en euro, tout comme jusqu’à la fin du XVIIIe siĂšcle ils comptaient en livres, sous et deniers et rĂ©glaient leurs dettes avec des piĂšces aux dĂ©nominations et valeurs trĂšs variĂ©es ; l’usage de compte en sous pour de petites dĂ©penses a perdurĂ© jusque dans les annĂ©es 1960 dans certains milieux sociaux. Jusqu’à la Restauration au moins les Français se servaient de tables leur permettant de convertir les francs, nouvelle monnaie depuis la RĂ©volution, dans les anciennes piĂšces dont certaines circulaient encore ; les mesures d’Ancien RĂ©gime n’ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par le nouveau systĂšme dĂ©cimal que sous la Monarchie de Juillet Ă  la suite d’interventions fortes de l’Etat pour faire dĂ©truire les anciens instruments de mesure. De nombreux Anglais ont Ă©valuĂ© certains produits, comme les vĂȘtements, en guinĂ©es jusque dans les annĂ©es soixante alors que ces piĂšces avaient disparu depuis plus d’un siĂšcle et demi. Les anciennes monnaies nationales peuvent donc de façon limitĂ©e avoir dans la mĂ©moire populaire une vie bien plus longue que ne l’ont imaginĂ© les autoritĂ©s publiques, sans que cela n’exprime une contestation politique ; ce sera simplement une façon de vivre le blĂ©, le flouze et la thune en toute intimitĂ©.

V4t8k7. 252 255 113 388 104 301 271 269 24

monnaie d un pays étranger que l on peut convertir