Tut’es fichue de moi et tu m’as dit : "Je m’en fous.". J’ai insistĂ©, tu sais pas, tu peux pas savoir. Pour toi je ferais des folies, je serais fou. Je t’écrirais des poĂšmes ou bien mes mĂ©moires. Tu m’as serrĂ© plus fort et tu m’as dit : "Je m’en fous.". Tu m’as dit :

L’Islam dĂ©clare illicite tout ce qui provoque directement ou indirectement un dĂ©sir charnel, sauf pour le couple mariĂ©, par crainte de commettre ce que l’Islam dĂ©fend. En effet, on sait qu’une personne dont le dĂ©sir est stimulĂ© et excitĂ© recherchera un moyen d’évacuer son excitation mĂȘme par une voie illicite comme la fornication ou l’homosexualitĂ©, que les rapports soient consenties ou forcĂ©s. Dans le meilleur des cas, cette personne aura recours Ă  la masturbation qui reste malgrĂ© tout un pĂ©chĂ©. Afin de couper cours Ă  la stimulation du dĂ©sir charnel, l’Islam Ă©tablit les mesures suivantes Il est ordonnĂ©, par prudence et par prĂ©caution, de faire dormir les enfants dans des lits sĂ©parĂ©s. Le ProphĂšte s dit en effet Ordonnez Ă  vos enfants de faire la priĂšre lorsqu’ils atteignent leur septiĂšme annĂ©e, contraignez-les Ă  la faire lorsqu’ils atteignent l’ñge de dix ans et faites-les dormir dans des lits sĂ©parĂ©s ». al-mustadrak » d’Al-HĂąkim, hadith numĂ©ro 708. Cette mesure vise Ă  Ă©viter que des contacts physiques malvenus se produisent durant le sommeil et Ă©veillent le dĂ©sir. Il est ordonnĂ© aux femmes musulmanes de se voiler en prĂ©sence d’hommes qui leur sont Ă©trangers afin prĂ©server leur chastetĂ© et de les Ă©loigner de tout ce qui Ă©veille ou excite le dĂ©sir. Allah y dit Ă  ce propos Ô ProphĂšte! Dis Ă  tes Ă©pouses, Ă  tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles elles en seront plus vite reconnues et Ă©viteront d’ĂȘtre offensĂ©es. Allah est Pardonneur et MisĂ©ricordieux. »[Sourate Al-`AhzĂąb – Les CoalisĂ©s, verset 59]. Il est toutefois autorisĂ© aux femmes mĂ©nopausĂ©es et ĂągĂ©es qui ne peuvent espĂ©rer se marier, ne dĂ©sirent pas les hommes et ne sont pas dĂ©sirĂ©es par eux de ne pas revĂȘtir leurs vĂȘtements de sortie que sont la robe ample et le voile, conformĂ©ment au verset dans lequel Allah y dit Et quant aux femmes atteintes par la mĂ©nopause qui n’espĂšrent plus le mariage, nul reproche Ă  elles d’enlever leurs vĂȘtements de [sortie], sans cependant exhiber leurs atours et si elle cherchent la chastetĂ© c’est mieux pour elles. Allah est Audient et Omniscient. »[Sourate An-NĂ»r – La LumiĂšre, verset 60]. Il est ordonnĂ© de baisser le regard lorsque l’on est en prĂ©sence de ce qui est illicite de regarder afin d’empĂȘcher que d’un regard innocent comme certains se plaisent Ă  le qualifier, on passe Ă  un regard chargĂ© de dĂ©sir, puis Ă  des pensĂ©es malsaines et finalement Ă  l’accomplissement d’un pĂ©chĂ©. Allah y dit au sujet du regard Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chastetĂ©. C’est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu’ils font. * Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chastetĂ©, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraĂźt
 * »[Sourate An-NĂ»r – La LumiĂšre, versets 30-31]. Ibn al-Qayyim commenta ce verset en Ă©crivant Comme ce pĂ©chĂ© dĂ©bute par le regard, Allah ordonna de baisser le regard avant d’ordonner la chastetĂ© car tous les incidents sont provoquĂ©es par le regard, de mĂȘme qu’un feu est provoquĂ© dans la plupart des cas par des Ă©tincelles. Ainsi, un pĂ©chĂ© commence par un regard qui se transforme en intention puis en faute. C’est pour cela que l’on dit que quiconque prend garde Ă  son regard, ses intentions, ses paroles et ses pas, prĂ©serve sa religion ». al-jawĂąb l-kĂąfĂź, li-man sa`ala anidawĂą`ich-chĂąfĂź » d’Ibn al-Qayyim, Comme un regard peut survenir accidentellement, l’Islam dĂ©fend de le faire suivre par d’autres regards dĂ©libĂ©rĂ©s. Le ProphĂšte s dit ainsi Ă  Ali ibn `AbĂź TĂąlib Ô Ali, ne fais pas suivre un regard par un autre. Si le premier t’es pardonnĂ©, il n’en est pas ainsi du second ». al-mustadrak » d’Al-HĂąkim, hadith numĂ©ro 2788. De plus, afin d’encourager ses disciples Ă  prĂ©server leurs vues des regards illicites, le ProphĂšte s nous apprit comment est compensĂ© le musulman qui baisse son regard par crainte d’Allah y et par espoir de Sa satisfaction. Il dit Ă  ce propos Le regard est une des flĂšches empoisonnĂ©es d`IblĂźs. Quiconque le baisse par crainte d’Allah, Allah le compensera par une foi dont il ressentira la douceur dans son cƓur ». al-mustadrak » d’Al-HĂąkim, hadith numĂ©ro 7875. Il est ordonnĂ© de demander la permission d’entrer dans un foyer ou dans une piĂšce afin de ne pas regarder accidentellement ce qu’il est illicite de regarder, conformĂ©ment au verset dans lequel Allah y dit Ô vous qui avez-cru! Que les esclaves que vous possĂ©dez vous demandent permission avant d’entrer, ainsi que ceux des vĂŽtres qui n’ont pas encore atteint la pubertĂ©, Ă  trois moments avant la priĂšre de l’aube, Ă  midi quand vous enlevez vos vĂȘtements, ainsi qu’aprĂšs la priĂšre de la nuit; trois occasions de vous dĂ©vĂȘtir. En dehors de ces moments, nul reproche ni Ă  vous ni Ă  eux d’aller et venir, les uns chez les autres. C’est ainsi qu’Allah vous expose clairement Ses versets, et Allah est Omniscient et Sage. »[Sourate An-NĂ»r – La LumiĂšre, verset 58]. Il dit Ă©galement dans le verset suivant Et quand les enfants parmi vous atteignent la pubertĂ©, qu’ils demandent permission avant d’entrer, comme font leurs aĂźnĂ©s. C’est ainsi qu’Allah vous expose clairement Ses versets, et Allah est Omniscient et Sage. »[Sourate An-NĂ»r – La LumiĂšre, verset 59]. Il est interdit aux hommes de chercher Ă  ressembler aux femmes et aux femmes de chercher Ă  ressembler aux hommes. Ibn Abbas said On rapporte ainsi d’Ibn AbbĂąs que le ProphĂšte maudit les hommes effĂ©minĂ©s et les femmes qui se comportent comme des hommes. Al-BukhĂąri » hadith numĂ©ro 5546. Il est dĂ©fendu de regarder les parties intimes d’autres personnes, homme ou femme, et les images pornogra-phiques et indĂ©centes conformĂ©ment au hadith rapportĂ© par `AbĂ» Sa’üd Al-Khudri de son pĂšre, dans lequel le ProphĂšte s a dit Un homme ne doit pas regarder les parties intimes d’un autre homme ni une femme les parties intimes d’une autre femme. Qu’un homme ne se couche pas avec un autre homme sous le mĂȘme drap et qu’une femme ne se couche pas avec une autre femme sous le mĂȘme drap ». Muslim, hadith numĂ©ro 338. Il est dĂ©fendu d’écouter ce qui stimule le dĂ©sir charnel comme les chansons vulgaires et ce qui leur est assimilĂ©, car elles prĂ©parent et incitent les esprits Ă  commettre l’illicite. Les anciens savants musulmans ont eu raison de dire des chansons stimulant le dĂ©sir charnel qu’elles sont l’incantation de la fornication. Il est dĂ©fendu de frĂ©quenter des hommes imberbes et de les regarder longuement, particuliĂšrement ceux qui sont attirants. On rapporte de `AbĂ» Hurayrah que le ProphĂšte s a dit Allah a dĂ©crĂ©tĂ© pour chaque ĂȘtre humain sa part de fornication qu’il atteindra sans pouvoir s’y soustraire. La fornication de l’Ɠil est le regard. Celle de la langue est la parole. Le cƓur espĂšre et dĂ©sire, et le sexe vient confirmer tout cela ou l’infirmer ». Muslim, hadith numĂ©ro 2657. Il est dĂ©fendu Ă  l’homme de s’isoler avec une femme Ă©trangĂšre car cette situation donne l’occasion Ă  Satan de les tenter de commettre la fornication. Le ProphĂšte s dit Ă  ce sujet 
et que personne d’entre vous ne s’isole avec une femme car Satan est leur compagnon
 ». Ibn HibbĂąn, hadith numĂ©ro 4576. L’Islam interdit par ailleurs la mixitĂ© qui mĂšne Ă  des relations douteuses et illicites entre les deux sexes. Or tout ce qui mĂšne Ă  l’illicite est Ă  son tour illicite. Le professeur Muhammad Qutb Ă©crit Ă  ce sujet Cette mixitĂ© innocente est une immense lĂ©gende inventĂ©e par l’Occident au dĂ©but de son dĂ©clin afin d’apporter une rĂ©ponse Ă  la frustration sexuelle. Les psychologues et les sociologues vantĂšrent les mĂ©rites pratiques de cette invention mais aujourd’hui, l’Occident s’est rĂ©tractĂ© et il ne la mentionne plus, aprĂšs que ses rĂ©sultats naturels et inĂ©luctables soient apparus. Les neurologues ont pour leur part reniĂ© leur opinion passĂ©e Ă  propos de la mixitĂ© qui peut prendre la forme de danses au rythme de chansons, les rĂ©ceptions et les promenades Ă  deux sous la surveillance des parents ou des professeurs. Ces spĂ©cialistes affirment aujourd’hui que toute mixitĂ© attise le dĂ©sir charnel au lieu de l’apaiser. Si l’individu ne passe pas Ă  l’acte en raison de circonstances sociales, de la honte de passer pour une bĂȘte affamĂ©e devant les autres ou pour toute autre raison, il ressentira une sorte de tension psychologique et nerveuse aprĂšs l’apaisement Ă©phĂ©mĂšre qui rĂ©sulte parfois des rassemblements mixtes. A ce moment-lĂ , de deux choses l’une soit le jeune individu passera Ă  l’acte dans un lieu oĂč aucun obstacle l’en empĂȘchera, soit il persistera dans cet Ă©tat de tension nerveux dĂ©vastateur. De quelle innocence et de quelle Ă©ducation nous parle-t-on donc ? » Il est dĂ©fendu Ă  une femme mariĂ©e de dĂ©crire une autre femme Ă  son Ă©poux par crainte qu’elle ne lui plaise et qu’il se mette Ă  moins apprĂ©cier son Ă©pouse car celle-ci ne possĂšde pas certaines qualitĂ©s que possĂšde la femme dĂ©crite, ou que Satan le pousse Ă  entrer en contact avec elle. On rapporte de AbdullĂąh ibn Mas’ûd que le ProphĂšte s a dit “A woman should not sit with another woman in order to describe her to her husband as though he is looking at her.” Ibn HibbĂąn, hadith numĂ©ro 4160. Il est dĂ©fendu aux femmes de s’habiller de maniĂšre indĂ©cente en sortant, et d’ĂȘtre parfumĂ©es maquillĂ©es et dĂ©nudĂ©es car elles attireraient les regards des prĂ©dateurs humains et Ă©veilleraient leur dĂ©sir, ce qui est un moyen de commettre l’illicite. Allah y dit Ă  ce propos aux femmes Restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas Ă  la maniĂšre des femmes d’avant l’Islam
 » [Sourate Al-`AhzĂąb – Les CoalisĂ©s, verset 33]. Il est dĂ©fendu aussi Ă  la femme de parler de maniĂšre trop complaisante aux hommes en usant d’une voix douce et de paroles mielleuses. Ceci vise Ă  la prĂ©server de la convoitise de ceux qui sont obsĂ©dĂ©s par l’acte sexuel. Il convient donc que la femme parle aux hommes selon ce que lui impose la nĂ©cessitĂ©, en Ă©vitant les paroles inutiles. Allah y dit Ă  ce propos 
ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cƓur est malade ne vous convoite pas. Et tenez un langage dĂ©cent. » [Sourate Al-`AhzĂąb – Les CoalisĂ©s, verset 32]. Il dit Ă©galement dans un autre verset 
Et si vous leur demandez Ă  ses femmes quelque objet, demandez-le leur derriĂšre un rideau c’est plus pur pour vos cƓurs et leurs cƓurs
 » [Sourate Al-`AhzĂąb – Les CoalisĂ©s, verset 53]. Il dĂ©clara illicite la nuditĂ© et le fait de dĂ©voiler ses charmes, conformĂ©ment au verset dans lequel Allah y dit Ô enfants d’Adam! Nous avons fait descendre sur vous un vĂȘtement pour cacher vos nuditĂ©s, ainsi que des parures. - Mais le vĂȘtement de la piĂ©tĂ© voilĂ  qui est meilleur -
 » [Sourate Al-`A’rĂąf, verset 26]. On rapporte Ă  ce propos de `AbĂ» Hurayrah que le ProphĂšte s a dit Je n’ai pas vu pire que deux catĂ©gories d’habitants de l’enfer ceux avec des fouets semblables aux queues de vaches dont ils se servent pour fouetter les gens et des femmes mi-nues mi-vĂȘtues, vaniteuses, dont les tĂȘtes ressemblent aux dos de chameaux Ă  cause de leurs toilettes artificielles. Elles n’auront guĂšre accĂšs au Paradis et ne sentiront pas son odeur. Pourtant, l’odeur du Paradis est sentie de telle et telle distance ». Muslim, hadith numĂ©ro 2128. L’Islam nous apprend devant quelles catĂ©gories d’hommes la femme est autorisĂ©e Ă  paraĂźtre dĂ©voilĂ©e, dans le verset oĂč Allah y dit Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chastetĂ©, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraĂźt et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou Ă  leurs pĂšres, ou aux pĂšres de leurs maris, ou Ă  leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou Ă  leurs frĂšres, ou aux fils de leurs frĂšres, ou aux fils de leurs sƓurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possĂšdent, ou aux domestiques mĂąles impuissants, ou aux garçons impubĂšres qui ignorent tout des parties cachĂ©es des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ĂŽ croyants, afin que vous rĂ©coltiez le succĂšs. » [Sourate An-NĂ»r – la LumiĂšre, verset 31]. L’Islam interdit Ă  la femme de voyager seule sans un accompagnateur masculin parmi ses proches comme son Ă©poux, son pĂšre, son frĂšre ou tout autre homme qu’elle n’est pas autorisĂ© Ă  Ă©pouser mahram. Cette interdiction est Ă©tablie par le hadith dans lequel le ProphĂšte s a dit Qu’aucun homme ne s’isole avec une femme [qui lui est Ă©trangĂšre] et qu’aucune femme ne voyage sans ĂȘtre accompagnĂ©e par un homme parmi ses proches ». Un homme se leva alors et dit Ô Messager d’Allah, je me suis engagĂ© Ă  participer Ă  telle et telle bataille alors que mon Ă©pouse est partie en pĂšlerinage. Le ProphĂšte lui dit alors Pars accomplir le pĂšlerinage en compagnie de ton Ă©pouse ».Al-BukhĂąri, hadith numĂ©ro 2844. L’Islam vise Ă  travers cela Ă  prĂ©server la dignitĂ© de la femme car le voyage est souvent synonyme de fatigue et d’épuisement. Or la femme est physiquement fragile puisqu’elle est exposĂ©e Ă  des situations sensibles pouvant survenir durant le voyage comme les menstrues, une grossesse, un allaitement mais aussi mentalement fragile en raison de sa sensibilitĂ©, de son comportement impulsif et de l’influence que l’environnement a sur elle. Elle nĂ©cessite ainsi d’ĂȘtre protĂ©gĂ©e des personnes malĂ©fiques qui en veulent Ă  ses biens ou Ă  son honneur afin de compenser sa fragile constitution physique, et afin qu’une personne veille Ă  la satisfaction de ses besoins et Ă  son confort. Le mahram est lĂ  pour tenir ce rĂŽle, afin que la femme ne soit pas contrainte de demander l’aide d’un homme Ă©tranger. Il est ordonnĂ© Ă  l’homme qui voit une femme qui lui plaĂźt d’avoir des rapports intimes avec son Ă©pouse afin que son dĂ©sir soit sainement satisfait et afin de couper court aux insufflations et aux tentations de Satan. Le ProphĂšte s dit Ă  ce propos La femme vient sous forme d’un dĂ©mon et s’en va sous forme d’un dĂ©mon. Que celui qui voit une femme [qui lui plaĂźt] commerce avec sa femme, car cela repousse ce qu’il Ă©prouve en lui ». Muslim, hadith numĂ©ro 1403. Il est ordonnĂ© Ă  chacun des Ă©poux de s’empresser de satisfaire le dĂ©sir charnel de l’autre et interdit Ă  l’épouse de se refuser Ă  son Ă©poux. Ce refus de la part de l’épouse pourrait conduire l’époux Ă  vouloir satisfaire son envie de maniĂšre illicite ou Ă  refouler son dĂ©sir avec comme consĂ©quences des sĂ©quelles psychiques et physiques. C’est pour cela que l’Islam insiste sur ce point, comme dans le hadith oĂč le ProphĂšte s dit Lorsqu’un homme invite sa femme Ă  partager sa couche, qu’elle refuse et qu’il passe la nuit irritĂ© contre elle, les anges la maudissent jusqu’au matin ». Muslim, hadith numĂ©ro 1436. Ceci vaut Ă©galement pour l’époux qui doit satisfaire l’envie de son Ă©pouse afin qu’elle ne soit pas tentĂ©e de recourir Ă  l’illicite. Ibn Hazm Ă©crit Ă  ce sujet Il a Ă©tĂ© imposĂ© Ă  l’homme d’avoir des rapports intimes avec son Ă©pouse au moins une fois par cycle menstruel s’il en a la force sinon, il dĂ©sobĂ©it Ă  Allah y. La preuve en est le verset dans lequel Allah y dit 
Quand elles se sont purifiĂ©es, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d’Allah
 » [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 222]. Il suffit de savoir que si l’époux se montre dĂ©ficient dans la satisfaction du besoin physique de son Ă©pouse ou s’il s’y refuse, elle dispose du droit d’exposer son cas Ă  un juge si cela est nĂ©cessaire afin qu’il lui rende ses droits. A travers ce droit, l’Islam vise Ă  prĂ©server la sociĂ©tĂ© de la propagation du vice. Allah y menace ceux qui aimeraient voir la turpitude se rĂ©pandre dans la sociĂ©tĂ© musulmane des plus sĂ©vĂšres chĂątiments lorsqu’Il dit Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un chĂątiment douloureux, ici-bas comme dans l’au-delĂ . Allah sait, et vous, vous ne savez pas. » [Sourate An-NĂ»r – La LumiĂšre, verset 19]. Qu’en est-il alors de ceux qui la commettent et aident Ă  la propager ?

Combienavant nous entendu de musulmans renier la Parole d’Allah et de Son messager pour plaire aux mĂ©crĂ©ants alors qu’Allah dit : « les juifs et le chrĂ©tiens ne seront pas satisfaits de vous tant que vous ne suivraient pas leur voie ». nous disons au contraire Allah a dit vrai, le messager d’Allah a dit vrai et nous revenons aux savants pour qu’ils nous expliquent notre religion. Versets les plus Pertinents Jean 832 vous connaĂźtrez la vĂ©ritĂ©, et la vĂ©ritĂ© vous affranchira. 1 TimothĂ©e 315 mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vĂ©ritĂ©. 2 Corinthiens 67 par la parole de vĂ©ritĂ©, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et dĂ©fensives de la justice; 2 TimothĂ©e 225 il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espĂ©rance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver Ă  la connaissance de la vĂ©ritĂ©, Psaumes 516 Mais tu veux que la vĂ©ritĂ© soit au fond du coeur Fais donc pĂ©nĂ©trer la sagesse au dedans de moi! Proverbes 1217 Celui qui dit la vĂ©ritĂ© proclame la justice, Et le faux tĂ©moin la tromperie. 1 Jean 16 Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les tĂ©nĂšbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vĂ©ritĂ©. Jean 146 JĂ©sus lui dit Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ©, et la vie. Nul ne vient au PĂšre que par moi. Jean 321 mais celui qui agit selon la vĂ©ritĂ© vient Ă  la lumiĂšre, afin que ses oeuvres soient manifestĂ©es, parce qu'elles sont faites en Dieu. 2 Corinthiens 42 Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n'avons point une conduite astucieuse, et nous n'altĂ©rons point la parole de Dieu. Mais, en publiant la vĂ©ritĂ©, nous nous recommandons Ă  toute conscience d'homme devant Dieu. Actes 2030 et qu'il s'Ă©lĂšvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraĂźner les disciples aprĂšs eux. ÉphĂ©siens 415 mais que, professant la vĂ©ritĂ© dans la charitĂ©, nous croissions Ă  tous Ă©gards en celui qui est le chef, Christ. Jean 173 Or, la vie Ă©ternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyĂ©, JĂ©sus Christ. Apocalypse 37 Écris Ă  l'ange de l'Église de Philadelphie Voici ce que dit le Saint, le VĂ©ritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira Apocalypse 167 Et j'entendis l'autel qui disait Oui, Seigneur Dieu tout puissant, tes jugements sont vĂ©ritables et justes. 2 Corinthiens 68 au milieu de la gloire et de l'ignominie, au milieu de la mauvaise et de la bonne rĂ©putation; Ă©tant regardĂ©s comme imposteurs, quoique vĂ©ridiques; Jean 423 Mais l'heure vient, et elle est dĂ©jĂ  venue, oĂč les vrais adorateurs adoreront le PĂšre en esprit et en vĂ©ritĂ©; car ce sont lĂ  les adorateurs que le PĂšre demande. Jean 532 Il y en a un autre qui rend tĂ©moignage de moi, et je sais que le tĂ©moignage qu'il rend de moi est vrai. Jean 813-18 LĂ -dessus, les pharisiens lui dirent Tu rends tĂ©moignage de toi-mĂȘme; ton tĂ©moignage n'est pas vrai. JĂ©sus leur rĂ©pondit Quoique je rende tĂ©moignage de moi-mĂȘme, mon tĂ©moignage est vrai, car je sais d'oĂč je suis venu et oĂč je vais; mais vous, vous ne savez d'oĂč je viens ni oĂč je vais. Vous jugez selon la chair; moi, je ne juge si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul; mais le PĂšre qui m'a envoyĂ© est avec moi. Il est Ă©crit dans votre loi que le tĂ©moignage de deux hommes est vrai; je rends tĂ©moignage de moi-mĂȘme, et le PĂšre qui m'a envoyĂ© rend tĂ©moignage de moi. Jean 1041 Beaucoup de gens vinrent Ă  lui, et ils disaient Jean n'a fait aucun miracle; mais tout ce que Jean a dit de cet homme Ă©tait vrai. Topics on VĂ©ritĂ© Contre la vĂ©ritĂ© Romains 118 La colĂšre de Dieu se rĂ©vĂšle du ciel contre toute impiĂ©tĂ© et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vĂ©ritĂ© captive, Dire la vĂ©ritĂ© ÉphĂ©siens 415 mais que, professant la vĂ©ritĂ© dans la charitĂ©, nous croissions Ă  tous Ă©gards en celui qui est le chef, Christ. Faire la VĂ©ritĂ© MichĂ©e 720 Tu tĂ©moigneras de la fidĂ©litĂ© Ă  Jacob, De la bontĂ© Ă  Abraham, Comme tu l'as jurĂ© Ă  nos pĂšres aux jours d'autrefois. L'Esprit De La VĂ©ritĂ© Jean 1613 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vĂ©ritĂ©, il vous conduira dans toute la vĂ©ritĂ©; car il ne parlera pas de lui-mĂȘme, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses Ă  venir. La VĂ©ritĂ© De Dieu Exode 346 Et l'Éternel passa devant lui, et s'Ă©cria L'Éternel, l'Éternel, Dieu misĂ©ricordieux et compatissant, lent Ă  la colĂšre, riche en bontĂ© et en fidĂ©litĂ©, Le Christ Disant la VĂ©ritĂ© Matthieu 2216 Ils envoyĂšrent auprĂšs de lui leurs disciples avec les hĂ©rodiens, qui dirent MaĂźtre, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vĂ©ritĂ©, sans t'inquiĂ©ter de personne, car tu ne regardes pas Ă  l'apparence des hommes. Marcher dans la vĂ©ritĂ© 1 Rois 24 et afin que l'Éternel accomplisse cette parole qu'il a prononcĂ©e sur moi Si tes fils prennent garde Ă  leur voie, en marchant avec fidĂ©litĂ© devant moi, de tout leur coeur, et de toute leur Ăąme, tu ne manqueras jamais d'un successeur sur le trĂŽne d'IsraĂ«l. ConnaĂźtre la vĂ©ritĂ© de Dieu Dire La VĂ©ritĂ© Dire la vĂ©ritĂ© Faire la VĂ©ritĂ© HonnĂȘtetĂ© La Vie Éternelle Never miss a post
LalumiĂšre (An-Nur) RĂ©vĂ©lĂ© aprĂšs HĂ©grah. Il y'a 64 versets dans ce chapitre. Au nom d'Allah, le Tout MisĂ©ricordieux, le TrĂšs MisĂ©ricordieux. 1. Voici une Sourate que Nous avons fait descendre et que Nous avons imposĂ©e, et Nous y avons fait descendre des versets explicites afin que vous vous souveniezâ€ș. 2.
Jean 812 PDV2017De nouveau, JĂ©sus parle Ă  la foule. Il dit La lumiĂšre du monde, c’est moi. Si quelqu’un me suit, il ne marchera pas dans la nuit, mais il aura la lumiĂšre qui donne la vie. »PDV2017 Parole de Vie 2017Plans de lecture et de mĂ©ditation gratuits en rapport avec Jean 812
  1. Î“ÎžáŠ„Đ”ĐŽĐžŃˆĐž ÏÏ‰ĐœŃ‚ŃƒĐČ Î±
  2. Ő’ŃƒŃ‡áˆĐŽŃ€Đ”á‹žŐžÖ‚ ՊулОթ Ń…ĐžĐłĐ»Đ°áˆżĐ”ĐŽŃ€
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Je suis la lumiĂšre du monde » (Jn 8, 12-20) Ta parole, Seigneur, est vĂ©ritĂ©, et ta loi, dĂ©livrance. Je ne prends pas plaisir Ă  la mort du mĂ©chant, dit le Seigneur. Qu’il se dĂ©tourne de sa conduite, et qu’il vive ! Ta parole, Seigneur, est vĂ©ritĂ©, et ta loi, dĂ©livrance. (cf. Ez 33, 11) Évangile de JĂ©sus Christ selon saint Jean
SscrTwitch,i t,e s’expride sscrloliloisiamĂ©ric6inoliqu’ t,e tesidĂšre-comde anuitrabsnep les drod s des Sorrunti f rĂ©guliĂšrede p face Ă  un barragP d'atainds sscrlolimĂ©dias sio"aux, ini ontiĂ©uĂ© dĂ©uaillĂ©es ddMemun articlP paru ddMemWashi-gtd en juin.\nRĂ©veit,Ă©e 5 aoĂ»t, dit-et,e, t,e Ă©uaitiddMemson appartmde pi e-a Ă©uĂ© rĂ©veit,Ă©e ini frappaientiĂ  sa por=e. Is lni un mabdatrigaperquis"trd< ini visaitiĂ  rorgeriddMemsa us} armeide pooog, des dunitrd\n\nL'agent ini m'a arrĂȘ=Ă©e m'a tirĂ© ddMem,-a dĂ©cl6rĂ© Mme Sorrunti.\nLa Ă©galede piutilisĂ© son nom de prĂ©cisĂ© Mme Sorrunti, ini n'dst pas celni qu' t,e utiliseiactu t,ede p. Son ancien nom figure Ă©galede pisscrlolidocude pside si son nom lĂ©gal aiĂ©uĂ© whangĂ© depsisilongtemps.\nSelon un por=e-parolerigala L{bdon, ontiĂ©uĂ© le 5 aoĂ»t parrdes fonctrd\nLes Dge psionticomdencĂ© un} enquĂȘ=e e, preuvesiobtenues, ontirĂ©usst Ă  obtenir l'a",rris6ord< igafouit,erius} ce por=e-parole.\nMme Sorrunti a Ă©uĂ© arrĂȘ=Ă©e,i e-au fscr e-Ă  mesure ind l'enquĂȘ=e progePssait, t,e a Ă©uĂ© sdMemeccusatrd\nSon uĂ©,Ă©phone, son ordinateuri e-ses D",ePsreffepsi e\nLe chefide Steve Wit,iams-a prĂ©cisĂ©, ddMemune dĂ©cl6r6ord< Ă©criu, in'il ne pouvaitif6deP igacomdent6dePsren ce modent,-alors ind l'enquĂȘ=e dst en coscs.\nLe chefia toutPfoisidĂ©plorĂ© l'erruscrf6dte sscrlo nom ep le genreide Mme Sorrunti. Nousmre{bnaissd,-a-t-il dit.\nPas la premiĂšre-foisSelon Mme Sorrunti, un lni auraitidit ind indlqu'un avaitiutilisĂ© son nom e-son adePsse noscrenvoyer des dentces Ă  des cd\nLa pe\nPe\nMme Sorrunti ajdute ind sd< frĂšre-a L{bdon en marsnnoscrl'avertir ind celle-ci noscraitrĂȘ=re victimeid’e,crus malveit,anus.\nDdMemun messagd publiĂ© sscrYouTube, Mme Sorrunti a dĂ©cl6rĂ© qu’und pe\nUn por=e-parolerigala dĂ©cl6rĂ© qu’un ddssreri e-un} enquĂȘ=e sscrcette aff6deP Ă©uaie pitoujoscs orgerts.\nDu coscagd poscrlolijeuns trabs
PourSamuel Demeulemeester, leur efficacitĂ© est loin d’ĂȘtre prouvĂ©e et n’aide pas vraiment Ă  rĂ©duire la fatigue oculaire. « Les lunettes peuvent bloquer 10 Ă  40 % de la lumiĂšre reçue, explique-t-il dans son dossier consacrĂ© au sujet. Mais le fait de baisser la luminositĂ© de votre Ă©cran donne exactement le mĂȘme rĂ©sultat.
Versets les plus Pertinents 1 Pierre 58 Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rĂŽde comme un lion rugissant, cherchant qui il dĂ©vorera. Proverbes 423 Garde ton coeur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie. Matthieu 715 Gardez-vous des faux prophĂštes. Ils viennent Ă  vous en vĂȘtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Psaumes 948 Prenez-y garde, hommes stupides! InsensĂ©s, quand serez-vous sages? Proverbes 833-34 Écoutez l'instruction, pour devenir sages, Ne la rejetez pas. Heureux l'homme qui m'Ă©coute, Qui veille chaque jour Ă  mes portes, Et qui en garde les poteaux! Matthieu 244-5 JĂ©sus leur rĂ©pondit Prenez garde que personne ne vous sĂ©duise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant C'est moi qui suis le Christ. Et ils sĂ©duiront beaucoup de gens. Marc 815 JĂ©sus leur fit cette recommandation Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et du levain d'HĂ©rode. Romains 1617 Je vous exhorte, frĂšres, Ă  prendre garde Ă  ceux qui causent des divisions et des scandales, au prĂ©judice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux. Matthieu 2641 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposĂ©, mais la chair est faible. Marc 1438 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l'esprit est bien disposĂ©, mais la chair est faible. DeutĂ©ronome 415 Puisque vous n'avez vu aucune figure le jour oĂč l'Éternel vous parla du milieu du feu, Ă  Horeb, veillez attentivement sur vos Ăąmes, 1 Rois 24 et afin que l'Éternel accomplisse cette parole qu'il a prononcĂ©e sur moi Si tes fils prennent garde Ă  leur voie, en marchant avec fidĂ©litĂ© devant moi, de tout leur coeur, et de toute leur Ăąme, tu ne manqueras jamais d'un successeur sur le trĂŽne d'IsraĂ«l. Luc 1215 Puis il leur dit Gardez-vous avec soin de toute avarice; car la vie d'un homme ne dĂ©pend pas de ses biens, fĂ»t-il dans l'abondance. Luc 171-3 JĂ©sus dit Ă  ses disciples Il est impossible qu'il n'arrive pas des scandales; mais malheur Ă  celui par qui ils arrivent! Il vaudrait mieux pour lui qu'on mĂźt Ă  son cou une pierre de moulin et qu'on le jetĂąt dans la mer, que s'il scandalisait un de ces petits. Prenez garde Ă  vous-mĂȘmes. Si ton frĂšre a pĂ©chĂ©, reprends-le; et, s'il se repent, pardonne-lui. Galates 61 FrĂšres, si un homme vient Ă  ĂȘtre surpris en quelque faute, vous qui ĂȘtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde Ă  toi-mĂȘme, de peur que tu ne sois aussi tentĂ©. DeutĂ©ronome 49 Seulement, prends garde Ă  toi et veille attentivement sur ton Ăąme, tous les jours de ta vie, de peur que tu n'oublies les choses que tes yeux ont vues, et qu'elles ne sortent de ton coeur; enseigne-les Ă  tes enfants et aux enfants de tes enfants. JosuĂ© 225 Ayez soin seulement d'observer et de mettre en pratique les ordonnances et les lois que vous a prescrites MoĂŻse, serviteur de l'Éternel aimez l'Éternel, votre Dieu, marchez dans toutes ses voies, gardez ses commandements, attachez-vous Ă  lui, et servez-le de tout votre coeur et de toute votre Ăąme. 1 Rois 23 Observe les commandements de l'Éternel, ton Dieu, en marchant dans ses voies, et en gardant ses lois, ses ordonnances, ses jugements et ses prĂ©ceptes, selon ce qui est Ă©crit dans la loi de MoĂŻse, afin que tu rĂ©ussisses dans tout ce que tu feras et partout oĂč tu te tourneras, HĂ©breux 21 C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportĂ©s loin d'elles. HĂ©breux 1225 Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle; car si ceux-lĂ  n'ont pas Ă©chappĂ© qui refusĂšrent d'entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins Ă©chapperons-nous, si nous nous dĂ©tournons de celui qui parle du haut des cieux, 2 Pierre 119 Et nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophĂ©tique, Ă  laquelle vous faites bien de prĂȘter attention, comme Ă  une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'Ă  ce que le jour vienne Ă  paraĂźtre et que l'Ă©toile du matin se lĂšve dans vos coeurs; NĂ©hĂ©mie 49 Nous priĂąmes notre Dieu, et nous Ă©tablĂźmes une garde jour et nuit pour nous dĂ©fendre contre leurs attaques. NĂ©hĂ©mie 73 Je leur dis Les portes de JĂ©rusalem ne s'ouvriront pas avant que la chaleur du soleil soit venue, et l'on fermera les battants aux verrous en votre prĂ©sence; les habitants de JĂ©rusalem feront la garde, chacun Ă  son poste devant sa maison. Psaumes 391 Au chef des chantres. A Jeduthun, Psaume de David. Je disais Je veillerai sur mes voies, De peur de pĂ©cher par ma langue; Je mettrai un frein Ă  ma bouche, Tant que le mĂ©chant sera devant moi. Psaumes 1413 Éternel, mets une garde Ă  ma bouche, Veille sur la porte de mes lĂšvres! Proverbes 133 Celui qui veille sur sa bouche garde son Ăąme; Celui qui ouvre de grandes lĂšvres court Ă  sa perte. Proverbes 2123 Celui qui veille sur sa bouche et sur sa langue PrĂ©serve son Ăąme des angoisses. Jacques 126 Si quelqu'un croit ĂȘtre religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine. Jacques 35-8 De mĂȘme, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forĂȘt. La langue aussi est un feu; c'est le monde de l'iniquitĂ©. La langue est placĂ©e parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, Ă©tant elle-mĂȘme enflammĂ©e par la gĂ©henne. Toutes les espĂšces de bĂȘtes et d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins, sont domptĂ©s et ont Ă©tĂ© domptĂ©s par la nature humaine;lire la langue, aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut rĂ©primer; elle est pleine d'un venin mortel. 1 Pierre 310 Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie Et voir des jours heureux, Qu'il prĂ©serve sa langue du mal Et ses lĂšvres des paroles trompeuses, Psaumes 2515 Je tourne constamment les yeux vers l'Éternel, Car il fera sortir mes pieds du filet. Psaumes 599 Quelle que soit leur force, c'est en toi que j'espĂšre, Car Dieu est ma haute retraite. Psaumes 1231-2 Je lĂšve mes yeux vers toi, Qui siĂšges dans les cieux. Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixĂ©s sur la main de leurs maĂźtres, Et les yeux de la servante sur la main de sa maĂźtresse, Ainsi nos yeux se tournent vers l'Éternel, notre Dieu, Jusqu'Ă  ce qu'il ait pitiĂ© de nous. Psaumes 1305-6 J'espĂšre en l'Éternel, mon Ăąme espĂšre, Et j'attends sa promesse. Mon Ăąme compte sur le Seigneur, Plus que les gardes ne comptent sur le matin, Que les gardes ne comptent sur le matin. ÉsaĂŻe 409 Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle; ÉlĂšve avec force ta voix, JĂ©rusalem, pour publier la bonne nouvelle; ÉlĂšve ta voix, ne crains point, Dis aux villes de Juda Voici votre Dieu! MichĂ©e 77 Pour moi, je regarderai vers l'Éternel, Je mettrai mon espĂ©rance dans le Dieu de mon salut; Mon Dieu m'exaucera. Luc 225 Et voici, il y avait Ă  JĂ©rusalem un homme appelĂ© SimĂ©on. Cet homme Ă©tait juste et pieux, il attendait la consolation d'IsraĂ«l, et l'Esprit Saint Ă©tait sur lui. Colossiens 42-3 PersĂ©vĂ©rez dans la priĂšre, veillez-y avec actions de grĂąces. Priez en mĂȘme temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystĂšre de Christ, pour lequel je suis dans les chaĂźnes, Marc 1333 Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra. Luc 2136 Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'Ă©chapper Ă  toutes ces choses qui arriveront, et de paraĂźtre debout devant le Fils de l'homme. ÉphĂ©siens 618 Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de priĂšres et de supplications. Veillez Ă  cela avec une entiĂšre persĂ©vĂ©rance, et priez pour tous les saints. 1 Pierre 47 La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer Ă  la priĂšre. Matthieu 2442-44 Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maĂźtre de la maison savait Ă  quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prĂȘts, car le Fils de l'homme viendra Ă  l'heure oĂč vous n'y penserez pas. Matthieu 251-13 Alors le royaume des cieux sera semblable Ă  dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allĂšrent Ă  la rencontre de l'Ă©poux. Cinq d'entre elles Ă©taient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles;lire les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. Comme l'Ă©poux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria Voici l'Ă©poux, allez Ă  sa rencontre! Alors toutes ces vierges se rĂ©veillĂšrent, et prĂ©parĂšrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'Ă©teignent. Les sages rĂ©pondirent Non; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutĂŽt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu'elles allaient en acheter, l'Ă©poux arriva; celles qui Ă©taient prĂȘtes entrĂšrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermĂ©e. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il rĂ©pondit Je vous le dis en vĂ©ritĂ©, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure. Marc 1332-37 Pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le PĂšre seul. Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra. Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l'autoritĂ© Ă  ses serviteurs, indique Ă  chacun sa tĂąche, et ordonne au portier de donc, car vous ne savez quand viendra le maĂźtre de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin; craignez qu'il ne vous trouve endormis, Ă  son arrivĂ©e soudaine. Ce que je vous dis, je le dis Ă  tous Veillez. Luc 1235-40 Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumĂ©es. Et vous, soyez semblables Ă  des hommes qui attendent que leur maĂźtre revienne des noces, afin de lui ouvrir dĂšs qu'il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maĂźtre, Ă  son arrivĂ©e, trouvera veillant! Je vous le dis en vĂ©ritĂ©, il se ceindra, les fera mettre Ă  table, et s'approchera pour les arrive Ă  la deuxiĂšme ou Ă  la troisiĂšme veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant! Sachez-le bien, si le maĂźtre de la maison savait Ă  quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prĂȘts, car le Fils de l'homme viendra Ă  l'heure oĂč vous n'y penserez pas. Luc 2132-36 Je vous le dis en vĂ©ritĂ©, cette gĂ©nĂ©ration ne passera point, que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Prenez garde Ă  vous-mĂȘmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excĂšs du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous Ă  l'improviste;lire il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'Ă©chapper Ă  toutes ces choses qui arriveront, et de paraĂźtre debout devant le Fils de l'homme. 1 Thessaloniciens 54-8 Mais vous, frĂšres, vous n'ĂȘtes pas dans les tĂ©nĂšbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur; vous ĂȘtes tous des enfants de la lumiĂšre et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des tĂ©nĂšbres. Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent s'enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revĂȘtu la cuirasse de la foi et de la charitĂ©, et ayant pour casque l'espĂ©rance du salut. Apocalypse 1615 Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vĂȘtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte! - 1 Pierre 315 Mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, Ă©tant toujours prĂȘts Ă  vous dĂ©fendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espĂ©rance qui est en vous, ÉphĂ©siens 515-16 Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensĂ©s, mais comme des sages; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. Colossiens 45-6 Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps. Que votre parole soit toujours accompagnĂ©e de grĂące, assaisonnĂ©e de sel, afin que vous sachiez comment il faut rĂ©pondre Ă  chacun. Matthieu 2636-40 LĂ -dessus, JĂ©sus alla avec eux dans un lieu appelĂ© GethsĂ©manĂ©, et il dit aux disciples Asseyez-vous ici, pendant que je m'Ă©loignerai pour prier. Il prit avec lui Pierre et les deux fils de ZĂ©bĂ©dĂ©e, et il commença Ă  Ă©prouver de la tristesse et des angoisses. Il leur dit alors Mon Ăąme est triste jusqu'Ă  la mort; restez ici, et veillez avec ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi Mon PĂšre, s'il est possible, que cette coupe s'Ă©loigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit Ă  Pierre Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi! Galates 610 Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frĂšres en la foi. Tite 31 Rappelle-leur d'ĂȘtre soumis aux magistrats et aux autoritĂ©s, d'obĂ©ir, d'ĂȘtre prĂȘts Ă  toute bonne oeuvre, Psaumes 3732 Le mĂ©chant Ă©pie le juste, Et il cherche Ă  le faire mourir. 1 Samuel 189 Et SaĂŒl regarda David d'un mauvais oeil, Ă  partir de ce jour et dans la suite. 1 Samuel 1911 SaĂŒl envoya des gens vers la maison de David, pour le garder et le faire mourir au matin. Mais Mical, femme de David, l'en informa et lui dit Si tu ne te sauves pas cette nuit, demain tu es mort. Psaumes 108 Il se tient en embuscade prĂšs des villages, Il assassine l'innocent dans des lieux Ă©cartĂ©s; Ses yeux Ă©pient le malheureux. JĂ©rĂ©mie 2010 Car j'apprends les mauvais propos de plusieurs, L'Ă©pouvante qui rĂšgne Ă  l'entour Accusez-le, et nous l'accuserons! Tous ceux qui Ă©taient en paix avec moi Observent si je chancelle Peut-ĂȘtre se laissera-t-il surprendre, Et nous serons maĂźtres de lui, Nous tirerons vengeance de lui! Matthieu 2616 Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer JĂ©sus. Marc 32 Ils observaient JĂ©sus, pour voir s'il le guĂ©rirait le jour du sabbat c'Ă©tait afin de pouvoir l'accuser. Actes 924 et leur complot parvint Ă  la connaissance de Saul. On gardait les portes jour et nuit, afin de lui ĂŽter la vie. Apocalypse 32-3 Sois vigilant, et affermis le reste qui est prĂšs de mourir; car je n'ai pas trouvĂ© tes oeuvres parfaites devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas Ă  quelle heure je viendrai sur toi. Attendre Discours, Puissance et Importance de Etre prĂ©parĂ© Foi, et tant qu'un ensemble de Croyances Gardes Guerre Spirituelle, En tant que Conflit La Perspective Éternelle La Seconde Venue, Soudaine Et Inattendue La Supplication Langue Langues Contraintes Les ProphĂ©ties Concernant Les PĂ©titions Lucifer MaĂźtrise de soi ModĂ©ration Prendre en compte Prier Dans Les Moments Difficiles PrĂ©paration Recueillement Regarder le piĂšge Sommeil, Spirituel Vigilance Introduction La mixitĂ© entre les hommes et les femmes qui n'ont pas de liens de parentĂ©s entre eux, est une chose trĂ©s dangereuse. Car cela peut amener Ă  des choses illicites et on sait que toute chose qui amĂšne au illicite et lui mĂȘme illicite. Par exemple la mixitĂ© peut entraĂźner des regards, ensuite aller jusqu'Ă  l'acte abominable qui est la fornication. LES FRÈRES DE MOWGLI Chil Vautour conduit les pas de la nuitxxx Que Mang le Vampire dĂ©livre — Dorment les troupeaux dans l’étable clos xxx La terre Ă  nous, l’ombre la livre ! C’est l’heure du soir, orgueil et pouvoirxxx À la serre, le croc et l’ongle. Nous entendez-vous ? Bonne chasse Ă  tousxxx Qui gardez la Loi de la Jungle !xxxxxxx Chanson de nuit dans la Jungle. Il Ă©tait sept heures d’une soirĂ©e trĂšs chaude, sur les collines de Seeonee, quand pĂšre Loup s’éveilla de son somme journalier, se gratta, bĂąilla et dĂ©tendit ses pattes l’une aprĂšs l’autre pour dissiper la sensation de paresse qu’il sentait encore Ă  leurs extrĂ©mitĂ©s. MĂšre Louve Ă©tait Ă©tendue, son gros nez gris tombĂ© parmi ses quatre petits qui se culbutaient et criaient, et la lune luisait par l’ouverture de la caverne oĂč ils vivaient tous. — Augrh ! dit PĂšre Loup, il est temps de se remettre en chasse. Et il allait s’élancer vers le fond de la vallĂ©e, quand une petite ombre Ă  queue touffue barra l’ouverture et jappa — Bonne chance, ĂŽ chef des loups ! Bonne chance et fortes dents blanches aux nobles enfants. Puissent-ils n’oublier jamais en ce monde ceux qui ont faim ! C’était le chacal — Tabaqui le LĂšche-Plat — et les loups de l’Inde mĂ©prisent Tabaqui parce qu’il rĂŽde partout faisant du grabuge, colportant des histoires et mangeant des chiffons et des morceaux de cuir dans les tas d’ordures aux portes des villages. Mais ils ont peur de lui aussi, parce que Tabaqui, plus que tout autre dans la jungle, est sujet Ă  devenir enragĂ©, et alors il oublie qu’il ait jamais eu peur de quelqu’un, et il court Ă  travers la forĂȘt, mordant tout ce qu’il trouve sur sa route. Le tigre mĂȘme se sauve et se cache lorsque le petit Tabaqui devient enragĂ©, car la rage est la chose la plus honteuse qui puisse surprendre un animal sauvage. Nous l’appelons hydrophobie, mais eux l’appellent dewanee — la folie — et ils se sauvent — Entre alors, et cherche, dit PĂšre Loup avec raideur ; mais il n’y a rien Ă  manger ici. — Pour un loup, non, certes, dit Tabaqui ; mais pour un aussi mince personnage que moi, un os sec est un festin. Que sommes-nous donc, nous autres Gidur log le peuple chacal, pour trier et choisir ? Il obliqua vers le fond de la caverne, y trouva un os de chevreuil oĂč restait quelque viande, s’assit et en fit craquer le bout avec joie. — Merci pour ce bon repas ! dit-il en se lĂ©chant les lĂšvres. Qu’ils sont beaux, les nobles enfants ! Quels grands yeux ! Et si jeunes, pourtant ! Je devrais me rappeler, en effet, que les enfants des rois sont hommes dĂšs le berceau. Or, Tabaqui le savait aussi bien que personne, il n’y a rien de plus malencontreux que de louer des enfants Ă  leur nez ; il prit plaisir Ă  voir que MĂšre et PĂšre Loup semblaient gĂȘnĂ©s. Tabaqui resta un moment, en repos, en se rĂ©jouissant du mal qu’il venait de faire ; puis il reprit malignement — Shere Khan, le Grand, a changĂ© de terrain de chasse. Il va chasser sur ces collines, Ă  la prochaine lune, m’a-t-il dit. Shere Khan Ă©tait le tigre qui habitait prĂšs de la riviĂšre, la Waingunga, Ă  vingt milles plus loin. — Il n’en a pas le droit, commença PĂšre Loup avec colĂšre. De par la Loi de la Jungle, il n’a pas le droit de changer ses quartiers sans dĂ»ment avertir. Il effraiera tout le gibier Ă  dix milles Ă  la ronde, et moi
 moi j’ai Ă  tuer pour deux ces temps-ci. — Sa mĂšre ne l’a pas appelĂ© Lungri le Boiteux pour rien, dit MĂšre Louve tranquillement il est boiteux d’un pied depuis sa naissance ; c’est pourquoi il n’a jamais pu tuer que des bestiaux. À prĂ©sent, les villageois de la Waingunga sont irritĂ©s contre lui, et il vient irriter les nĂŽtres. Ils fouilleront la jungle Ă  sa recherche
 il sera loin, mais, nous et nos enfants, il nous faudra courir quand on allumera l’herbe. Vraiment, nous sommes trĂšs reconnaissants Ă  Shere Khan ! — Lui parlerai-je de votre gratitude ? dit Tabaqui. — Ouste ! jappa brusquement PĂšre Loup. Va-t’en chasser avec ton maĂźtre. Tu as fait assez de mal pour une nuit. — Je m’en vais, dit Tabaqui tranquillement. Vous pouvez entendre Shere Khan, en bas, dans les fourrĂ©s. J’aurais pu me dispenser du message. PĂšre Loup Ă©couta. En bas, dans la vallĂ©e qui descendait vers une petite riviĂšre, il entendit la plainte dure, irritĂ©e, hargneuse et chantante d’un tigre qui n’a rien pris et auquel il importe peu que toute la jungle le sache. — L’imbĂ©cile ! dit PĂšre Loup, commencer un travail de nuit par un vacarme pareil ! Pense-t-il que nos chevreuils sont comme ses veaux gras de la Waingunga ? — Chut ! Ce n’est ni bƓuf ni chevreuil qu’il chasse cette nuit, dit MĂšre Louve, c’est l’homme. La plainte s’était changĂ©e en une sorte de ronron bourdonnant qui semblait venir de chaque point de l’étendue. C’était le bruit qui Ă©gare les bĂ»cherons et les nomades Ă  la belle Ă©toile, et les fait courir quelquefois dans la gueule mĂȘme du tigre. — L’homme ! — dit PĂšre Loup, en montrant toutes ses dents blanches. — Faugh ! N’y a-t-il pas assez d’insectes et de grenouilles dans les citernes, qu’il lui faille manger l’homme, et sur notre terrain encore ? La Loi de la Jungle, qui n’ordonne rien sans raison, dĂ©fend Ă  toute bĂȘte de manger l’homme, sauf lorsqu’elle tue pour montrer Ă  ses enfants comment on tue, et alors elle doit chasser hors des rĂ©serves de son clan ou de sa tribu. La vraie raison en est que le meurtre de l’homme signifie, tĂŽt ou tard, invasion d’hommes blancs armĂ©s de fusils et montĂ©s sur des Ă©lĂ©phants, et d’hommes bruns, par centaines, munis de gongs, de fusĂ©es et de torches. Alors tout le monde souffre dans la jungle
 La raison que les bĂȘtes se donnent entre elles, c’est que, l’homme Ă©tant le plus faible et le plus dĂ©sarmĂ© des vivants, il est indigne d’un chasseur d’y toucher. Ils disent aussi — et c’est vrai — que les mangeurs d’hommes deviennent galeux et qu’ils perdent leurs dents. Le ronron grandit et se rĂ©solut dans le Aaarh ! » Ă  pleine gorge du tigre qui charge. Alors, il y eut un hurlement — un hurlement bizarre, indigne d’un tigre — poussĂ© par Shere Khan. — Il a manquĂ© son coup, dit MĂšre Louve. Qu’est-ce que c’est ? PĂšre Loup courut Ă  quelques pas de l’entrĂ©e ; il entendit Shere Khan grommeler sauvagement tout en se dĂ©menant dans la brousse. — L’imbĂ©cile a eu l’esprit de sauter sur un feu de bĂ»cherons et s’est brĂ»lĂ© les pieds ! dit PĂšre Loup en grognant. Tabaqui est avec lui. — Quelque chose monte la colline, dit MĂšre Louve en dressant une oreille. Tiens-toi prĂȘt. Il y eut un petit froissement de buissons dans le fourrĂ©. PĂšre Loup, ses hanches sous lui, se ramassa, prĂȘt Ă  sauter. Alors, si vous aviez Ă©tĂ© lĂ , vous auriez vu la chose la plus Ă©tonnante du monde le loup arrĂȘtĂ© Ă  mi-bond. Il prit son Ă©lan avant de savoir ce qu’il visait, puis il essaya de se retenir. Il en rĂ©sulta un saut de quatre ou cinq pieds droit en l’air, d’oĂč il retomba presque au mĂȘme point du sol qu’il avait quittĂ©. — Un homme ! hargna-t-il. Un petit d’homme. Regarde ! En effet, devant lui, s’appuyant Ă  une branche basse, se tenait un bĂ©bĂ© brun tout nu, qui pouvait Ă  peine marcher, le plus doux et potelĂ© petit atome qui fĂ»t jamais venu, la nuit, Ă  la caverne d’un loup. Il leva les yeux pour regarder pĂšre Loup en face et se mit Ă  rire. — Est-ce un petit d’homme ? dit mĂšre Louve. Je n’en ai jamais vu. Apporte-le ici. Un loup, accoutumĂ© Ă  transporter ses propres petits, peut trĂšs bien, s’il est nĂ©cessaire, prendre dans sa gueule un Ɠuf sans le briser. Quoique les mĂąchoires de PĂšre Loup se fussent refermĂ©es complĂštement sur le dos de l’enfant, pas une dent n’égratigna la peau lorsqu’il le dĂ©posa au milieu de ses petits. — Qu’il est mignon ! Qu’il est nu !
 Et qu’il est brave ! dit avec douceur MĂšre Louve. Le bĂ©bĂ© se poussait, entre les petits, contre la chaleur du flanc tiĂšde. — Ah ! Ah ! Il prend son repas avec les autres.
 Ainsi, c’est un petit d’homme. A-t-il jamais existĂ© une louve qui pĂ»t se vanter d’un petit d’homme parmi ses enfants ? — J’ai parfois ouĂŻ parler de semblable chose, mais pas dans notre clan ni de mon temps, dit pĂšre Loup. Il n’a pas un poil, et je pourrais le tuer en le touchant du pied. Mais, voyez, il me regarde et n’a pas peur ! Le clair de lune s’éteignit Ă  la bouche de la caverne, car la grosse tĂȘte carrĂ©e et les fortes Ă©paules de Shere Khan en bloquaient l’ouverture et tentaient d’y pĂ©nĂ©trer. Tabaqui, derriĂšre lui, piaulait — Monseigneur, Monseigneur, il est entrĂ© ici ! — Shere Khan nous fait grand honneur — dit pĂšre Loup, les yeux mauvais. — Que veut Shere Khan ? — Ma proie. Un petit d’homme a pris ce chemin. Ses parents se sont enfuis. Donnez-le-moi ! Shere Khan avait sautĂ© sur le feu d’un campement de bĂ»cherons, comme l’avait dit pĂšre Loup, et la brĂ»lure de ses pattes le rendait furieux. Mais pĂšre Loup savait l’ouverture de la caverne trop Ă©troite pour un tigre. MĂȘme oĂč il se tenait, les Ă©paules et les pattes de Shere Khan Ă©taient resserrĂ©es par le manque de place, comme les membres d’un homme qui tenterait de combattre dans un baril. — Les loups sont un peuple libre, dit pĂšre Loup. Ils ne prennent d’ordres que du Conseil supĂ©rieur du clan, et non point d’aucun tueur de bƓufs plus ou moins rayĂ©. Le petit d’homme est Ă  nous
 pour le tuer si nous en avons envie. — Envie ou pas envie
 ! Quel langage est-ce lĂ  ? Par le taureau que j’ai tuĂ©, dois-je attendre, le nez dans votre repaire de chiens, lorsqu’il s’agit de mon dĂ» le plus strict ? C’est moi, Shere Khan, qui parle. Le rugissement du tigre emplit la caverne de son tonnerre. MĂšre Louve secoua les petits de son flanc et s’élança, ses yeux, comme deux lunes vertes dans les tĂ©nĂšbres, fixĂ©s sur les yeux flambants de Shere Khan. — Et c’est moi, Raksha le DĂ©mon, qui vais te rĂ©pondre. Le petit d’homme est mien, Lungri, le mien Ă  moi ! Il ne sera point tuĂ©. Il vivra pour courir avec le clan, et pour chasser avec le clan ; et, prends-y garde, chasseur de petits tout nus, mangeur de grenouilles, tueur de poissons ! il te fera la chasse, Ă  toi ! 
 Maintenant, sors d’ici, ou, par le Sambhur que j’ai tuĂ© — car moi je ne me nourris pas de bĂ©tail mort de faim, — tu retourneras Ă  ta mĂšre, bĂȘte brĂ»lĂ©e de la jungle, plus boiteux que jamais tu n’es venu au monde. Va-t’en ! PĂšre Loup leva les yeux, stupĂ©fait. Il ne se souvenait plus des jours oĂč il avait conquis mĂšre Louve, en loyal combat contre cinq autres loups, au temps oĂč, dans les expĂ©ditions du clan, ce n’était pas par pure politesse qu’on l’appelait le DĂ©mon. Shere Khan aurait pu tenir tĂȘte Ă  pĂšre Loup, mais il ne pouvait s’attaquer Ă  mĂšre Louve, car il savait que dans la position oĂč il Ă©tait elle gardait tout l’avantage du terrain et qu’elle combattrait Ă  mort. Aussi se recula-t-il hors de l’ouverture en grondant ; et, quand il fut Ă  l’air, libre, il cria — Chaque chien aboie dans sa propre cour ! Nous verrons ce que dira le clan, comment il prendra cet Ă©levage de petit d’homme. Le petit est Ă  moi, et sous ma dent il faudra bien qu’à la fin il tombe, ĂŽ voleurs Ă  queues touffues ! MĂšre Louve se laissa retomber, haletante, parmi les petits, et pĂšre Loup lui dit gravement — LĂ , Shere Khan a raison ; le petit doit ĂȘtre montrĂ© au clan. Veux-tu encore le garder, mĂšre ? Elle souffla — Si je veux le garder !
 Il est venu tout nu, la nuit, seul et mourant de faim, et il n’avait mĂȘme pas peur. Regarde, il a dĂ©jĂ  poussĂ© un de nos bĂ©bĂ©s de cĂŽtĂ©. Et ce boucher boiteux l’aurait tuĂ© et se serait sauvĂ© ensuite vers la Waingunga, tandis que les villageois d’ici seraient accourus, Ă  travers nos reposĂ©es, faire une battue pour en tirer vengeance !
 Si je le garde ? AssurĂ©ment, je le garde. Couche-toi lĂ , petite grenouille
 Ô toi, Mowgli, car Mowgli la Grenouille je veux t’appeler, le temps viendra oĂč tu feras la chasse Ă  Shere Khan comme il t’a fait la chasse Ă  toi ! — Mais que dira notre clan ? dit pĂšre Loup. La Loi de la Jungle Ă©tablit trĂšs clairement que chaque loup peut, lorsqu’il se marie, se retirer du clan auquel il appartient ; mais, aussitĂŽt que ses petits sont assez ĂągĂ©s pour se tenir sur leurs pattes, il doit les amener au conseil du clan, qui se rĂ©unit gĂ©nĂ©ralement une fois par mois Ă  la pleine lune, afin que les autres loups puissent reconnaĂźtre leur identitĂ©. AprĂšs cet examen, les petits sont libres de courir oĂč il leur plaĂźt, et jusqu’à ce qu’ils aient tuĂ© leur premier chevreuil, il n’est pas d’excuse valable pour le loup adulte et du mĂȘme clan qui tuerait l’un d’eux. Le chĂątiment est la mort pour le meurtrier oĂč qu’on le trouve, et, si vous rĂ©flĂ©chissez une minute, vous verrez qu’il en doit ĂȘtre ainsi. PĂšre Loup attendit jusqu’à ce que ses petits pussent courir un peu, et alors, la nuit de l’assemblĂ©e, il les emmena avec Mowgli et mĂšre Louve au Rocher du Conseil — un sommet de colline couvert de pierres et de galets, oĂč une centaine de loups pouvaient s’isoler. Akela, le grand loup gris solitaire, que sa vigueur et sa finesse avaient mis Ă  la tĂȘte du clan, Ă©tait Ă©tendu de toute sa longueur sur sa pierre ; un peu au-dessous de lui Ă©taient assis plus de quarante loups de toutes tailles et de toutes robes, depuis les vĂ©tĂ©rans couleur de blaireau, qui pouvaient, Ă  eux seuls, se tirer d’affaire avec un chevreuil, jusqu’aux jeunes loups noirs de trois ans, qui s’en croyaient capables. Le solitaire Ă©tait Ă  leur tĂȘte depuis un an maintenant. Au temps de sa jeunesse, il Ă©tait tombĂ© deux fois dans un piĂšge Ă  loup, et une autre fois il avait Ă©tĂ© assommĂ© et laissĂ© pour mort aussi connaissait-il les us et coutumes des hommes. On causait fort peu sur la roche. Les petits se culbutaient l’un l’autre au centre du cercle oĂč siĂ©geaient leurs mĂšres et leurs pĂšres, et, de temps en temps, un loup plus ĂągĂ© se dirigeait tranquillement vers un petit, le regardait avec attention, et regagnait sa place Ă  pas silencieux. Parfois, une mĂšre poussait son petit en plein clair de lune pour ĂȘtre sĂ»re qu’il n’avait point passĂ© inaperçu. Akela, de son cĂŽtĂ©, criait — Vous connaissez la Loi, vous connaissez la Loi. Regardez bien, ĂŽ loups ! Et les mĂšres reprenaient le cri — Regardez, regardez bien, ĂŽ loups ! À la fin et mĂšre Louve sentit se hĂ©risser les poils de son cou lorsque arriva ce moment, pĂšre Loup poussa Mowgli la Grenouille », comme ils l’appelaient, au milieu du cercle, oĂč il resta par terre Ă  rire et Ă  jouer avec les cailloux qui scintillaient dans le clair de lune. Akela ne leva pas sa tĂȘte d’entre ses pattes mais continua le cri monotone — Regardez bien !
 Un rugissement sourd partit de derriĂšre les rochers ; la voix de Shere Khan criait — Le petit est mien. Donnez-le-moi. Le Peuple Libre, qu’a-t-il Ă  faire d’un petit d’homme ? Akela ne remua mĂȘme pas les oreilles ; il dit simplement — Regardez bien, ĂŽ loups ! Le Peuple Libre, qu’a-t-il Ă  faire des ordres de n’importe qui, hormis de ceux du Peuple Libre !
 Regardez bien ! Il y eut un chƓur de sourds grognements, et un jeune loup de quatre ans, tournĂ© vers Akela, rĂ©pĂ©ta la question de Shere Khan — Le Peuple Libre, qu’a-t-il Ă  faire d’un petit d’homme ? Or, la Loi de la Jungle, en cas de dispute sur les droits d’un petit Ă  l’acceptation du clan, exige que deux membres au moins du clan, qui ne soient ni son pĂšre ni sa mĂšre, prennent la parole en sa faveur. — Qui parle pour ce petit ? dit Akela. Dans le Peuple Libre, qui parle ? Il n’y eut pas de rĂ©ponse, et mĂšre Louve s’apprĂȘtait pour ce qui serait son dernier combat, elle le savait bien, s’il fallait en venir Ă  combattre. Alors, le seul Ă©tranger qui soit admis au conseil du clan — Baloo, l’ours brun endormi, qui enseigne aux petits la Loi de la Jungle, le vieux Baloo qui peut aller et venir partout oĂč il lui plaĂźt, parce qu’il mange uniquement des noix, des racines et du miel — se leva sur son sĂ©ant et grogna. — Le petit d’homme
 le petit d’homme ?
 dit-il. C’est moi qui parle pour le petit d’homme. Il n’y a pas de mal dans un petit d’homme. Je n’ai pas le don de la parole, mais je dis la vĂ©ritĂ©. Laissez-le courir avec le clan, et qu’on l’enrĂŽle parmi les autres. C’est moi-mĂȘme qui lui donnerai des leçons. — Nous avons encore besoin d’un d’autre, dit Akela. Baloo a parlĂ©, et c’est lui qui enseigne nos petits. Qui parle avec Baloo ? Une ombre tomba au milieu du cercle. C’était Bagheera, la panthĂšre noire. Sa robe est tout entiĂšre noire comme l’encre, mais les marques de la panthĂšre y affleurent, sous certains jours, comme font les reflets de la moire. Chacun connaissait Bagheera, et personne ne se souciait d’aller Ă  l’encontre de ses desseins, car elle Ă©tait aussi rusĂ©e que Tabaqui, aussi hardie que le buffle sauvage et aussi intrĂ©pide que l’élĂ©phant blessĂ©. Mais sa voix Ă©tait plus suave que le miel sauvage, qui tombe goutte Ă  goutte des arbres, et sa peau plus douce que le duvet. — Ô Akela, et vous, Peuple Libre ! ronronna-t-elle, je n’ai aucun droit dans votre assemblĂ©e. Mais la Loi de la Jungle dit que, s’il s’élĂšve un doute, dans une affaire oĂč il ne soit pas question de meurtre, Ă  propos d’un nouveau petit, la vie de ce petit peut ĂȘtre rachetĂ©e moyennant un prix. Et la Loi ne dit pas qui a droit ou non de payer ce prix. Ai-je raison ? — TrĂšs bien ! trĂšs bien, firent les jeunes loups, qui ont toujours faim. — Écoutons Bagheera. Le petit peut ĂȘtre rachetĂ©. C’est la Loi. — Sachant que je n’ai aucun droit de parler ici, je demande votre permission. — Parle donc, criĂšrent vingt voix. — Tuer un petit nu est une honte. En outre, il pourra nous aider Ă  chasser mieux quand il sera en Ăąge. Baloo a parlĂ© en sa faveur. Maintenant, Ă  ce qu’a dit Baloo, j’ajouterai l’offre d’un taureau, et bien gras, fraĂźchement tuĂ© Ă  un demi-mille d’ici Ă  peine, si vous acceptez le petit d’homme, conformĂ©ment Ă  la Loi. Y a-t-il une difficultĂ© ? Il s’éleva une clameur de voix disant par vingtaines — Qu’importe ! Il mourra sous les pluies de l’hiver ; il sera grillĂ© par le soleil
 Quel mal peut nous faire une grenouille nue ?
 Qu’il coure avec le clan !
 OĂč est le taureau, Bagheera ?
 Qu’on l’accepte. Et alors revint l’aboiement profond d’Akela. — Regardez bien
 regardez bien, ĂŽ loups ! Mowgli continuait Ă  s’intĂ©resser aux cailloux ; il ne daigna prĂȘter aucune attention aux loups qui vinrent un Ă  un l’examiner. À la fin, ils descendirent tous la colline, Ă  la recherche du taureau mort, et seuls restĂšrent Akela, Bagheera, Baloo et les loups de Mowgli. Shere Khan rugissait encore dans la nuit, car il Ă©tait fort en colĂšre que Mowgli ne lui eĂ»t pas Ă©tĂ© livrĂ©. — Oui, tu peux rugir, dit Bagheera dans ses moustaches car le temps viendra oĂč cette petite chose nue te fera rugir sur un autre ton, ou je ne sais rien de l’homme. — Nous avons bien fait, dit Akela les hommes et leurs petits sont gens trĂšs avisĂ©s. Le moment venu, il pourra ĂȘtre utile. — C’est vrai, dit Bagheera ; le moment venu, on pourra en avoir besoin car personne ne peut espĂ©rer conduire le clan toujours ! Akela ne rĂ©pondit rien. Il pensait au temps qui arrive pour chaque chef de clan, oĂč sa force l’abandonne et oĂč, plus affaibli de jour en jour, il est tuĂ© Ă  la fin par les loups et remplacĂ© par un nouveau chef, qui sera Ă  son tour. — Emmenez-le, dit-il Ă  pĂšre Loup, et dressez-le comme il sied Ă  un membre du Peuple Libre. Et c’est ainsi que Mowgli entra dans le clan des loups de Seeonee, au prix d’un taureau et pour une bonne parole de Baloo. Maintenant, il faut vous donner la peine de sauter dix ou onze annĂ©es entiĂšres, et d’imaginer seulement l’étonnante existence que Mowgli mena parmi les loups, parce que, s’il fallait l’écrire, cela remplirait je ne sais combien de livres. — Il grandit avec les louveteaux, quoique, naturellement, ils fussent devenus loups quand lui-mĂȘme comptait Ă  peine pour un enfant ; et pĂšre Loup lui enseigna sa besogne, et le sens de toutes choses dans la jungle, jusqu’à ce que chaque frĂ©missement de l’herbe, chaque souffle de l’air chaud dans la nuit, chaque intonation des hiboux au-dessus de sa tĂȘte, chaque bruit d’écorce Ă©gratignĂ©e par la chauve-souris au repos, un instant, dans l’arbre, chaque saut du plus petit poisson dans la mare, prissent juste autant d’importance pour lui que pour un homme d’affaires son travail de bureau. Lorsqu’il n’apprenait pas, il s’asseyait au soleil et dormait, puis il mangeait, se rĂ©endormait ; lorsqu’il se sentait sale ou qu’il avait trop chaud, il se baignait dans les mares de la forĂȘt, et lorsqu’il manquait de miel Baloo lui avait dit que le miel et les noix Ă©taient tout aussi agrĂ©ables Ă  manger que la viande crue, il grimpait aux arbres pour en chercher, et Bagheera lui avait montrĂ© comment s’y prendre. Elle s’étendait sur une branche et appelait Viens ici, petit frĂšre ! » et Mowgli commença par grimper comme fait le paresseux, mais par la suite il osa se lancer Ă  travers les branches presque aussi hardiment que le singe gris. Il prit sa place au Rocher du Conseil, lorsque le clan s’y rĂ©unissait, et, lĂ , il dĂ©couvrit qu’en regardant fixement un loup quelconque il pouvait le forcer Ă  baisser les yeux ainsi faisait-il pour s’amuser. À d’autres moments, il arrachait les longues Ă©pines du poil de ses amis, car les loups souffrent terriblement des Ă©pines et de tous les aiguillons qui se logent dans leur fourrure. Il descendait, la nuit, le versant de la montagne, vers les terres cultivĂ©es, et regardait avec une grande curiositĂ© les villageois dans leurs huttes ; mais il se mĂ©fiait des hommes parce que Bagheera lui avait montrĂ© une boĂźte carrĂ©e, avec une trappe, si habilement dissimulĂ©e dans la jungle qu’il marcha presque dessus, et elle lui avait dit que c’était un piĂšge. Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était de s’enfoncer avec Bagheera au chaud cƓur noir de la forĂȘt, pour dormir tout le long de la lourde journĂ©e, et voir, quand venait la nuit, comment Bagheera s’y prenait pour tuer elle tuait de droite, de gauche, au caprice de sa faim, et de mĂȘme faisait Mowgli — Ă  une exception prĂšs. AussitĂŽt qu’il eut l’ñge de comprendre, Bagheera lui dit qu’il ne devrait jamais toucher au bĂ©tail parce qu’il avait Ă©tĂ© rachetĂ©, dans le Conseil du clan, au prix de la vie d’un taureau. — La jungle t’appartient, dit Bagheera, et tu peux y tuer tout ce que tu es assez fort pour tuer ; mais, en souvenir du taureau qui t’a rachetĂ©, tu ne dois jamais tuer ni manger de bĂ©tail jeune ou vieux. C’est la Loi de la Jungle. Mowgli s’y conforma fidĂšlement. Il grandit ainsi et devint fort comme le devient naturellement un garçon qui ne va pas Ă  l’école et n’a Ă  s’occuper de rien dans la vie que de choses Ă  manger. MĂšre Louve lui dit, une fois ou deux, que Shere Khan n’était pas un ĂȘtre auquel on dĂ»t se fier, et qu’un jour il lui faudrait tuer Shere Khan ; et sans doute un jeune loup se fĂ»t rappelĂ© cet avis Ă  chaque heure de sa vie, mais Mowgli l’oublia parce qu’il n’était qu’un petit garçon — et pourtant il se serait donnĂ© Ă  lui-mĂȘme le nom de loup s’il avait su parler aucune langue humaine. Shere Khan se trouvait toujours sur son chemin dans la jungle. À mesure que le chef Akela prenait de l’ñge et s’affaiblissait, le tigre boiteux s’était liĂ© de grande amitiĂ© avec les loups plus jeunes de la tribu, qui le suivaient pour avoir ses restes, chose que jamais Akela n’aurait permise s’il avait osĂ© aller jusqu’au bout de son autoritĂ© lĂ©gitime. En outre, Shere Khan les flattait il s’étonnait que de si beaux jeunes chasseurs fussent satisfaits de se laisser conduire par un loup moribond et par un petit d’homme. — On me raconte, disait Shere Khan, que vous autres, au Conseil, vous n’osez pas le regarder entre les yeux ! Et les jeunes loups grondaient et hĂ©rissaient leur dos. Bagheera, qui avait les yeux et les oreilles partout, appris quelque chose de cela, et, une fois ou deux, expliqua nettement Ă  Mowgli que Shere Khan le tuerait un beau jour. Et Mowgli riait, et rĂ©pondait — J’ai pour moi le clan, j’ai toi
 et Baloo, bien qu’il soit si paresseux, donnerait bien un coup de patte ou deux en mon honneur. Pourquoi m’effraierais-je ? Ce fut un jour de grande chaleur qu’une idĂ©e, nĂ©e de quelque propos entendu, se forma dans le cerveau de Bagheera. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce Sahi, le porc-Ă©pic, qui lui avait parlĂ© de la chose. En tout cas, elle dit Ă  Mowgli, comme ils Ă©taient au plus profond de la jungle et que le petit garçon Ă©tait couchĂ©, la tĂȘte sur la belle fourrure noire de la panthĂšre — Petit FrĂšre, combien de fois t’ai-je averti que Shere Khan est ton ennemi ? — Autant de fois qu’il y a de noix sur cette palme ! dĂ©clara Mowgli, qui, naturellement, ne savait pas compter. Et puis aprĂšs ? 
 J’ai sommeil, Bagheera, et Shere Khan est tout en queue et en cris
 comme Mor, le Paon. — Mais ce n’est plus temps de dormir. Baloo le sait, je le sais aussi, tout le clan le sait, et mĂȘme ces imbĂ©ciles, ces imbĂ©ciles de daims le savent
 Tabaqui te l’a dit lui-mĂȘme. — Oh ! oh ! dit Mowgli, Tabaqui est venu Ă  moi, il n’y a pas longtemps, pour me raconter je ne sais plus quelle impertinente histoire j’étais un petit d’homme, un petit nu, pas mĂȘme bon Ă  dĂ©terrer les truffes
 Mais j’ai pris Tabaqui par la queue et l’ai cognĂ© Ă  deux reprises contre un palmier pour lui apprendre de meilleures maniĂšres. — C’était une sottise, car si Tabaqui est un faiseur de ragots, il n’en voulait pas moins te parler d’une chose qui te touche de prĂšs. Ouvre donc ces yeux-lĂ , petit frĂšre Shere Khan n’ose pas te tuer dans la jungle ; mais rappelle-toi bien qu’Akela est trĂšs vieux, que bientĂŽt viendra le jour oĂč il ne pourra plus tuer son chevreuil, et qu’alors il ne conduira plus le clan. Beaucoup des loups qui t’examinĂšrent quand tu fus prĂ©sentĂ© au Conseil sont vieux maintenant, eux aussi, et les jeunes loups pensent — Shere Khan leur a fait la leçon — qu’un petit d’homme n’est pas Ă  sa place dans le clan. BientĂŽt tu seras un homme
 — Et qu’est-ce que c’est qu’un homme qui ne courrait pas avec ses frĂšres ? dit Mowgli. Je suis nĂ© dans la jungle, j’ai obĂ©i Ă  la Loi de la Jungle, et il n’y a pas un de nos loups des pattes duquel je n’aie tirĂ© une Ă©pine. Ils sont bien mes frĂšres ! Bagheera s’étendit de toute sa longueur, et ferma les yeux Ă  demi. — Petit frĂšre, dit-elle, mets ta main sous ma mĂąchoire. Mowgli avança sa forte main brune, et, juste sous le menton soyeux de Bagheera, oĂč les formidables muscles roulaient dissimulĂ©s dans la fourrure lustrĂ©e, il sentit une petite place nue. — Il n’y a personne dans la jungle qui sache que moi, Bagheera, je porte cette marque
 la marque du collier ; et pourtant, petit frĂšre, je suis nĂ©e parmi les hommes, et c’est parmi les hommes que ma mĂšre mourut, dans les cages du palais royal, Ă  Oodeypore. C’est Ă  cause de cela que j’ai payĂ© le prix au Conseil, quand tu Ă©tais un pauvre petit tout nu. Oui, moi aussi, je naquis parmi les hommes. Je n’avais jamais vu la jungle. On m’a nourrie derriĂšre des barreaux dans une marmite de fer ; mais une nuit je sentis que j’étais Bagheera — la panthĂšre — et non pas un jouet pour les hommes, je brisai la misĂ©rable serrure d’un coup de patte, et m’en allai. Puis, comme j’avais appris les maniĂšres des hommes, je devins plus terrible dans la jungle que Shere-Khan, n’est-il pas vrai ? — Oui, dit Mowgli, toute la jungle craint Bagheera
 toute la jungle, sauf Mowgli. — Oh ! toi, tu es un petit d’homme ! dit la panthĂšre noire avec une infinie tendresse ; et de mĂȘme que je suis retournĂ©e Ă  ma jungle, ainsi tu dois Ă  la fin retourner aux hommes, aux hommes qui sont tes frĂšres
 si tu n’es point d’abord tuĂ© au Conseil ! — Mais pourquoi, pourquoi quelqu’un dĂ©sirerait-il me tuer ? rĂ©pliqua Mowgli. — Regarde-moi, dit Bagheera. Et Mowgli la regarda fixement, entre ses yeux. La grande panthĂšre tourna la tĂȘte au bout d’une demi-minute. — VoilĂ  pourquoi ! — dit-elle, en croisant ses pattes sur les feuilles. — Moi-mĂȘme je ne peux te regarder entre les yeux, et pourtant je suis nĂ©e parmi les hommes, et je t’aime, petit frĂšre. Les autres, ils te haĂŻssent parce que leurs yeux ne peuvent soutenir les tiens ; parce que tu es sage ; parce que tu as tirĂ© de leurs pieds les Ă©pines
 parce que tu es un homme. — Je ne savais pas ces choses, dit Mowgli d’un ton boudeur. Et il fronça ses lourds sourcils noirs. — Qu’est-ce que la Loi de la Jungle ? Frappe d’abord, et donne de la voix. À ton insouciance mĂȘme, ils voient que tu es un homme. Mais sois prudent. J’ai au cƓur une certitude la premiĂšre fois que le vieil Akela manquera sa proie — et chaque jour il a plus de peine Ă  agrafer son chevreuil — le clan se tournera contre lui et contre toi. Ils tiendront une assemblĂ©e sur le Rocher, et alors
 et alors
 J’y suis ! — dit Bagheera en se levant d’un bond. — Descends vite aux huttes des hommes dans la vallĂ©e, et prends-y un peu de la Fleur Rouge qu’ils y font pousser ; ainsi, quand le moment sera venu, auras-tu un alliĂ© plus fort mĂȘme que moi ou Baloo ou ceux de la tribu qui t’aiment. Va chercher la Fleur Rouge. Par Fleur Rouge, Bagheera voulait dire du feu. Mais aucune crĂ©ature de la jungle n’appelait le feu par son vrai nom. Chaque bĂȘte en Ă©prouve, toute sa vie, une crainte mortelle, et invente cent maniĂšres de le dĂ©crire sans le nommer. — La Fleur Rouge ! dit Mowgli. Cela pousse au crĂ©puscule auprĂšs de leurs huttes. J’irai en chercher. — VoilĂ  bien le petit d’homme qui parle ! dit Bagheera avec orgueil. Rappelle-toi qu’elle pousse dans de petits pots. Prends-en un rapidement, et garde-le avec toi pour le moment oĂč tu en auras besoin. — Bon, dit Mowgli, j’y vais. Mais es-tu sĂ»re, ĂŽ ma Bagheera — il passa son bras autour du cou splendide, et plongea son regard au fond des grands yeux — es-tu sĂ»re que tout cela soit l’Ɠuvre de Shere Khan ? — Par la Serrure brisĂ©e qui me dĂ©livra, j’en ai la certitude, petit frĂšre ! — Alors, par le Taureau qui me racheta ! je payerai Ă  Shere Khan ce que je lui dois, honnĂȘtement ; il se peut mĂȘme qu’il reçoive un peu plus que son compte. Et Mowgli partit d’un bond. — VoilĂ  l’homme ! VoilĂ  bien l’homme, se dit la panthĂšre Ă  elle-mĂȘme en se recouchant. Oh ! Shere Khan, tu n’as jamais fait chasse plus dangereuse que cette chasse Ă  la grenouille, il y a dix ans ! Mowgli Ă©tait dĂ©jĂ  loin parmi la forĂȘt, trottant ferme, et il sentait son cƓur tout chaud dans sa poitrine. Il arriva Ă  la caverne au moment oĂč s’élevait le brouillard du soir ; il reprit haleine et regarda en bas, dans la vallĂ©e. Les petits loups Ă©taient sortis, mais la mĂšre, au fond de la caverne, comprit, Ă  son souffle que quelque chose troublait sa grenouille. — Qu’y a-t-il, fils ? dit-elle. — Des potins de chauve-souris Ă  propos de Shere Khan ! rĂ©pondit-il. Je chasse en terre labourĂ©e, ce soir. Et il plongea dans les broussailles pour gagner le cours d’eau, tout au fond de la vallĂ©e. LĂ , il s’arrĂȘta, car il entendit les cris du clan en chasse, il entendit meugler un sambhur traquĂ©, le rĂąle de la bĂȘte aux abois. Puis montĂšrent des hurlements de dĂ©rision et de mĂ©chancetĂ© c’étaient les jeunes loups. — Akela ! Akela ! Que le Solitaire montre sa force ! 
 Place au chef du clan ! Saute, Akela ! Le solitaire dut sauter et manquer sa prise, car Mowgli entendit le claquement de ses dents et un glapissement lorsque le sambhur, avec ses pieds de devant, le culbuta. Il ne resta pas Ă  en Ă©couter davantage, mais s’élança en avant ; et les cris s’affaiblirent derriĂšre lui Ă  mesure qu’il se hĂątait vers les terres cultivĂ©es oĂč demeuraient les villageois. — Bagheera disait vrai ! souffla-t-il, en se nichant parmi le fourrage amoncelĂ© sous la fenĂȘtre d’une hutte. — Demain, c’est le jour d’Akela et le mien. Alors, il appliqua son visage contre la fenĂȘtre et considĂ©ra le feu sur l’ñtre ; il vit la femme du laboureur se lever pendant la nuit et nourrir la flamme avec des mottes noires ; et quand vint le matin, Ă  l’heure oĂč blanchit la brume froide, il vit l’enfant de l’homme prendre une corbeille d’osier garnie de terre Ă  l’intĂ©rieur, l’emplir de charbons rouges, l’enrouler dans sa couverture, et s’en aller garder les vaches. — N’est-ce que cela ? dit Mowgli. Si un enfant peut le faire, je n’ai rien Ă  craindre. Il tourna le coin de la maison, rencontra le garçon nez Ă  nez, lui arracha le feu des mains et disparut dans le brouillard, tandis que l’autre hurlait de frayeur. — Ils sont tout Ă  fait semblables Ă  moi ! dit Mowgli en soufflant sur le pot de braise, comme il l’avait vu faire Ă  la femme. — Cette chose mourra si je ne lui donne rien Ă  manger
 Et il jeta quelques brindilles et des morceaux d’écorce sĂšche sur la chose rouge. À moitiĂ© chemin de la colline, il rencontra Bagheera, sur la fourrure de laquelle la rosĂ©e du matin brillait comme des pierres de lune. — Akela a manquĂ© son coup, dit la PanthĂšre. Ils l’auraient tuĂ© la nuit derniĂšre, mais ils te voulaient aussi. Ils t’ont cherchĂ© sur la colline. — J’étais dans les terres labourĂ©es. Je suis prĂȘt. Vois ! Mowgli lui tendit le pot plein de feu. — Bien ! 
 À prĂ©sent j’ai vu les hommes jeter branche sĂšche dans cette chose, et aussitĂŽt la Fleur Rouge s’épanouissait au bout
 Est-ce que tu n’as pas peur ? — Non. Pourquoi aurais-je peur ? Je me rappelle maintenant
 si ce n’est pas un rĂȘve
 qu’avant d’ĂȘtre un loup je me couchais prĂšs de la Fleur Rouge, et qu’il y faisait chaud et bon. Tout ce jour-lĂ , Mowgli resta assis dans la caverne, veillant sur son pot de braise et y enfonçant des branches sĂšches pour voir comment elles brĂ»laient. Il chercha et trouva une branche qui lui parut Ă  souhait, et, le soir, quand Tabaqui vint Ă  la caverne lui dire assez rudement qu’on le demandait au Rocher du Conseil, il se mit Ă  rire jusqu’à ce que Tabaqui s’enfuĂźt. Et Mowgli se rendit au Conseil, toujours riant. Akela le Solitaire Ă©tait couchĂ© Ă  cĂŽtĂ© de sa pierre pour montrer que sa succession Ă©tait ouverte, et Shere Khan, avec sa suite de loups nourris de restes, se promenait de long en large, objet de visibles flatteries. Bagheera Ă©tait couchĂ©e Ă  cĂŽtĂ© de Mowgli, et l’enfant tenait le pot de braise entre ses genoux. Lorsqu’ils furent tous rassemblĂ©s, Shere Khan prit la parole — chose qu’il n’aurait jamais osĂ© faire aux beaux jours d’Akela. — Il n’a pas le droit, murmura Bagheera. Dis-le. C’est un fils de chien. Il aura peur. Mowgli sauta sur ses pieds. — Peuple Libre, s’écria-t-il, est-ce que Shere Khan est notre chef ?
 Qu’est-ce qu’un tigre peut avoir Ă  faire avec la direction du clan ? — Voyant que la succession Ă©tait ouverte, et comme on m’avait priĂ© de parler
, commença Shere Khan. — Qui t’en avait priĂ© ? fit Mowgli. Sommes-nous tous des chacals pour flagorner ce boucher ? La direction du clan regarde le clan seul. Il y eut des hurlements — Silence, toi, petit homme ! — Laissez-le parler. Il a gardĂ© notre loi ! Et, Ă  la fin, les anciens du clan tonnĂšrent — Laissez parler le Loup Mort ! Lorsqu’un chef de clan a manquĂ© sa proie, on l’appelle le Loup Mort » aussi longtemps qu’il lui reste Ă  vivre, ce qui n’est pas long. Akela pĂ©niblement souleva sa vieille tĂȘte, pĂ©niblement — Peuple Libre, et vous aussi, chacals de Shere Khan, pendant douze saisons je vous ai conduits Ă  la chasse et vous en ai ramenĂ©s, et pendant tout ce temps, nul de vous n’a Ă©tĂ© pris au piĂšge ni estropiĂ©. Je viens de manquer ma proie. Vous savez comment a Ă©tĂ© nouĂ©e cette intrigue. Vous savez comment vous m’avez menĂ© Ă  un chevreuil qui n’avait pas Ă©tĂ© forcĂ©, pour montrer ma faiblesse. Ce fut habilement fait. Vous avez maintenant le droit de me tuer sur le Rocher du Conseil. C’est pourquoi je demande Qui vient achever le Solitaire ? Car c’est mon droit, de par la Loi de la Jungle, que vous veniez un par un. Il y eut un long silence aucun loup ne se souciait d’un duel Ă  mort avec le solitaire. Alors Shere Khan rugit — Bah ! Qu’avons-nous Ă  faire avec ce vieil Ă©dentĂ© ? Il est condamnĂ© Ă  mourir ! C’est le petit d’homme qui a vĂ©cu trop longtemps. Peuple Libre, il fut ma proie dĂšs le principe. Donnez-le-moi. J’en ai assez de cette plaisanterie d’homme-loup. Il a troublĂ© la jungle pendant dix saisons. Donnez-moi le petit d’homme, ou bien je chasserai toujours par ici, et ne vous donnerai pas un os. C’est un homme, un enfant d’homme, et, dans la moelle de mes os, je le hais ! Alors, plus de la moitiĂ© du clan hurla — Un homme ! Un homme ! Qu’est-ce qu’un homme peut avoir Ă  faire avec nous ? Qu’il s’en aille avec ses pareils. — C’est cela ! Pour tourner contre nous tout le peuple des villages ? vocifĂ©ra Shere Khan. Non, non, donnez-le moi. C’est un homme, et nul de nous ne peut le fixer dans les yeux. Akela dressa de nouveau la tĂȘte, et dit — Il a partagĂ© notre curĂ©e. Il a dormi avec nous. Il a rabattu le gibier pour nous. Il n’a pas enfreint un seul mot de la Loi de la Jungle ! — Et moi, je l’ai payĂ© le prix d’un taureau, lorsqu’il fut acceptĂ© un taureau, c’est peu de chose ; mais l’honneur de Bagheera vaut peut-ĂȘtre une bataille ! dit Bagheera de sa voix la plus onctueuse. — Un taureau payĂ© voilĂ  dix ans ! grogna l’assemblĂ©e. Que nous importent des os qui ont dix ans ! — Et un serment ? fit Bagheera en relevant sa lĂšvre sur ses dents blanches. Ah ! on fait bien de vous nommer le Peuple Libre ! — Nul petit d’homme ne doit courir avec le Peuple de la Jungle ! rugit Shere Khan. Donnez-le-moi ! — Il est notre frĂšre en tout, sauf par le sang, poursuivit Akela ; et vous le tueriez ici !
 En vĂ©ritĂ©, j’ai vĂ©cu trop longtemps. Quelques-uns d’entre vous sont des mangeurs de bĂ©tail, et j’ai entendu dire que d’autres, suivant les leçons de Shere Khan, vont par la nuit noire enlever des enfants aux seuils des villageois. Donc je sais que vous ĂȘtes lĂąches, et c’est Ă  des lĂąches que je parle. Il est certain que je dois mourir, et ma vie ne vaut plus grand-chose ; autrement, je l’offrirais pour celle du Petit d’Homme. Mais, afin de sauver l’honneur du clan
 presque rien, apparemment, qu’à force de vivre sans chef vous avez oublié  je m’engage, si vous laissez le Petit d’Homme retourner chez les siens, Ă  ne pas montrer une dent lorsque le moment sera venu pour moi de mourir. Je mourrai sans me dĂ©fendre. Le clan y gagnera au moins trois existences. Je ne puis faire plus ; mais, si vous consentez, je puis vous Ă©pargner la honte de tuer un frĂšre auquel on ne saurait reprocher aucun tort
 un frĂšre qui fut rĂ©clamĂ©, achetĂ©, pour ĂȘtre admis dans le clan, suivant la Loi de la Jungle. — C’est un homme ! 
 un homme ! 
 un homme ! gronda l’assemblĂ©e. Et la plupart des loups firent mine de se grouper autour de Shere Khan, dont la queue se mit Ă  fouailler les flancs. — À prĂ©sent, l’affaire est en tes mains ! dit Bagheera Ă  Mowgli. Nous autres, nous ne pouvons plus rien que nous battre. Mowgli se leva, le pot de braise dans les mains. Puis il s’étira et bĂąilla au nez du Conseil ; mais il Ă©tait plein de rage et de chagrin, car, en loups qu’ils Ă©taient, ils ne lui avaient jamais dit combien ils le haĂŻssaient. — Écoutez ! Il n’y a pas besoin de criailler comme des chiens. Vous m’avez dit trop souvent, cette nuit, que je suis un homme et cependant je serais restĂ© un loup, avec vous, jusqu’à la fin de ma vie ; je sens la vĂ©ritĂ© de vos paroles. Aussi, je ne vous appelle plus mes frĂšres, mais sag chiens, comme vous appellerait un homme
 Ce que vous ferez, et ce que vous ne ferez pas, ce n’est pas Ă  vous de le dire. C’est moi que cela regarde ; et afin que nous puissions tirer la chose au clair, moi, l’homme, j’ai apportĂ© ici un peu de la Fleur Rouge que vous, chiens, vous craignez. Il jeta le pot sur le sol, et quelques charbons rouges allumĂšrent une touffe de mousse sĂšche qui flamba, tandis que tout le Conseil reculait de terreur devant les sauts de la flamme. Mowgli enfonça la branche morte dans le feu jusqu’à ce qu’il vĂźt des brindilles se tordre et crĂ©piter, puis il la fit tournoyer au-dessus de sa tĂȘte au milieu des loups qui rampaient de terreur. — Tu es le maĂźtre ! fit Bagheera Ă  voix basse. Sauve Akela de la mort. Il a toujours Ă©tĂ© ton ami. Akela, le vieux loup farouche, qui n’avait jamais implorĂ© de merci dans sa vie, jeta un regard suppliant Ă  Mowgli, debout prĂšs de lui, tout nu, sa longue chevelure noire flottant sur ses Ă©paules, dans la lumiĂšre de la branche flamboyante qui faisait danser et vaciller les ombres. — Bien ! dit Mowgli, en promenant avec lenteur un regard circulaire. Je vois que vous ĂȘtes des chiens. Je vous quitte pour retourner Ă  mes pareils
 si vraiment ils sont mes pareils
 La Jungle m’est fermĂ©e, je dois oublier votre langue et votre compagnie ; mais je serai plus misĂ©ricordieux que vous parce que j’ai Ă©tĂ© votre frĂšre en tout, sauf par le sang, je promets, lorsque je serai un homme parmi les hommes, de ne pas vous trahir auprĂšs d’eux comme vous m’avez trahi. Il donna un coup de pied dans le feu, et les Ă©tincelles volĂšrent. — Il n’y aura point de guerre entre aucun de nous dans le Clan. Mais il y a une dette qu’il me faut payer avant de m’en aller. Il marcha Ă  grands pas vers l’endroit oĂč Shere Khan Ă©tait couchĂ©, clignant de l’Ɠil stupidement aux flammes, et le prit, par la touffe de poils, sous le menton. Bagheera suivait en cas d’accident. — Debout, chien ! cria Mowgli. Debout quand un homme parle, ou je mets le feu Ă  ta robe ! Les oreilles de Shere Khan s’aplatirent sur sa tĂȘte, et il ferma les yeux, car la branche flamboyante Ă©tait tout prĂšs de lui. — Cet Ă©gorgeur de bĂ©tail a dit qu’il me tuerait en plein conseil, parce qu’il ne m’avait pas tuĂ© quand j’étais petit. Voici
 et voilà
 et voilà
 comment nous, les hommes, nous battons les chiens. Remue seulement une moustache, Lungri, et je t’enfonce la Fleur Rouge dans la gorge ! Il frappa Shere Khan de sa branche sur la tĂȘte, tandis que le tigre geignait et pleurnichait dans une agonie d’épouvante. — Peuh ! chat de jungle roussi, va-t’en maintenant, mais souviens-toi de mes paroles la premiĂšre fois que je reviendrai au Conseil du Rocher, comme il sied que vienne un homme, ce sera avec la peau de Shere Khan sur ma tĂȘte. Quant au reste, Akela est libre de vivre comme il lui plaĂźt. Vous ne le tuerez pas, parce que je ne le veux pas. J’ai idĂ©e, d’ailleurs, que vous n’allez pas rester ici plus longtemps, Ă  laisser pendre vos langues comme si vous Ă©tiez quelqu’un, au lieu d’ĂȘtre des chiens que je chasse
 ainsi
 Allez ! Le feu brĂ»lait furieusement au bout de la branche, et Mowgli frappait de droite et de gauche autour du cercle, et les loups s’enfuyaient en hurlant sous les Ă©tincelles qui brĂ»laient leur fourrure. À la fin, il ne resta plus que le vieil Akela, Bagheera et peut-ĂȘtre dix loups qui avaient pris le parti de Mowgli. Alors, Mowgli commença de sentir quelque chose de douloureux au fond de lui-mĂȘme, quelque chose qu’il ne se rappelait pas avoir jamais senti jusqu’à ce jour ; il reprit haleine et sanglota, et les larmes coulĂšrent sur son visage. — Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’est ? dit-il. Je n’ai pas envie de quitter la jungle
 et je ne sais pas ce que j’ai. Vais-je mourir, Bagheera ? — Non, Petit FrĂšre. Ce ne sont que des larmes, comme il arrive aux hommes, dit Bagheera. Maintenant, je vois que tu es un homme, et non plus un petit d’homme. Oui, la jungle t’est bien fermĂ©e dĂ©sormais
 Laisse-les couler, Mowgli. Ce sont seulement des larmes. Alors Mowgli s’assit et pleura comme si son cƓur allait se briser ; il n’avait jamais pleurĂ© auparavant, de toute sa vie. — À prĂ©sent, dit-il, je vais aller vers les hommes. Mais d’abord il faut que je dise adieu Ă  ma mĂšre. Et il se rendit Ă  la caverne oĂč elle habitait avec PĂšre Loup, et il pleura dans sa fourrure, tandis que les autres petits hurlaient misĂ©rablement. — Vous ne m’oublierez pas, dit Mowgli. — Jamais, tant que nous pourrons suivre une piste ! dirent les petits. Viens au pied de la colline quand tu seras un homme, et nous te parlerons ; et nous viendrons dans les labours pour jouer avec toi la nuit. — Reviens bientĂŽt ! dit PĂšre Loup. Ô sage petite Grenouille ; reviens-nous bientĂŽt, car nous sommes vieux, ta mĂšre et moi. — Reviens bientĂŽt ! dit MĂšre Louve, mon petit tout nu ; car, Ă©coute, enfant de l’homme, je t’aimais plus que je n’ai jamais aimĂ© les miens. — Je reviendrai sĂ»rement, dit Mowgli ; et quand je reviendrai, ce sera pour Ă©taler la peau de Shere Khan sur le Rocher du Conseil. Ne m’oubliez pas ! Dites-leur, dans la jungle, de ne jamais m’oublier ! L’aurore commençait Ă  poindre quand Mowgli descendit la colline, tout seul, en route vers ces ĂȘtres mystĂ©rieux qu’on appelle les hommes. x973sX. 248 31 119 111 148 134 378 63 209

dit leur de baisser la lumiere parole