Acela, plusieurs raisons, analyse Luc Rouban. D'abord, l'effet des primaires, qui a sélectionné des candidats radicaux à droite comme à gauche, ouvrant un large espace au centre. "Mais il ne faut pas oublier qu'il y a toujours eu un vote centriste fort au sein des profs", souligne le chercheur. En témoigne le score de François Bayrou au
Appel Ă ne voter que pour des candidats de gauche qui condamnent clairement et publiquement les dĂ©cisions nocives et dangereuses du prĂ©sident Hollande. La campagne des Ă©lections municipales est ouverte, celle des europĂ©ennes sâannonce, dâautres suivront. Sans ĂȘtre un Ă©lecteur rĂ©gulier du Parti Socialiste, jâavais votĂ© et appelĂ© Ă voter pour Martine Aubry lors des primaires socialistes en 2011 et jâavais mis un bulletin Hollande dans l'urne au second tour des PrĂ©sidentielles pour ĂȘtre dĂ©barrassĂ© de Sarkozy. Ce qui, j'espĂšre, m'autorise Ă donner les raisons pour lesquelles je pourrais, selon les circonstances, soutenir des candidats NPA, Front de gauche ou certains EELV. Par contre, je ne voterai que pour ceux des socialistes qui se seront clairement et publiquement dĂ©marquĂ©s de la politique sociale libĂ©rale du gouvernement en matiĂšre Ă©conomique et sociale, du reniement de ses engagements vote des Ă©trangers, rĂ©cĂ©pissĂ© de contrĂŽle d'identitĂ©, PMA ou qui sont clairs sur la question hautement symbolique de l' piteux Ă©chec du gouvernement Ă "inverser la courbe du chĂŽmage" lui est un prĂ©texte pour justifier des projets de cadeaux par dizaines de milliards d'âŹuros au patronat financĂ©s par l'amputation des cotisations sociales, la dĂ©gradation des services publics et l'abaissement du coĂ»t du travail, autrement dit, la diminution des salaires directs et si elle n'est pas l'Ă©lĂ©ment le plus dĂ©terminant de la politique du gouvernement ni au centre des prĂ©occupations de l'opinion, la politique en matiĂšre dâimmigration menĂ©e par Manuel Valls au nom du gouvernement et du prĂ©sident de la RĂ©publique est le symbole de la continuitĂ© avec le quinquennat prĂ©cĂ©dent et rĂ©vĂ©latrice des dangers qu'elle reprĂ©sente pour l' ministre de lâIntĂ©rieur affiche systĂ©matiquement son ambition de rĂ©ussir autant dâexpulsions que son prĂ©dĂ©cesseur, Claude GuĂ©ant, et de ne pas accorder plus de rĂ©gularisations que lui. Le 23 janvier dernier, il se fĂ©licitait Le chiffre des retours dits contraints[1] en mĂ©tropole en 2013 sera supĂ©rieur au chiffre constatĂ© en 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 ».PrĂ©tendre rivaliser avec la droite sur ce terrain est odieux et irresponsable. Cela occulte les timides mesures positives prises par le gouvernement la diminution du nombre des placement des familles en rĂ©tention, lâabrogation de la circulaire GuĂ©ant interdisant aux Ă©tudiants Ă©trangers de travailler Ă la fin de leurs Ă©tudes, la relative remontĂ©e du nombre des naturalisations en baisse de 40% sous GuĂ©ant, remontĂ©es de 14% sous Valls, il y a de la marge ! ou encore le fait que les discours des ministres âĂ la honteuse exception de ceux de Valls sur les Roms- ne comportent plus d'allusions xĂ©nophobes ou racistes Ă la Hortefeux ou continuitĂ© revendiquĂ©e aboutit Ă ancrer dans lâopinion lâidĂ©e que, si des amĂ©nagements Ă la marge sont possibles et si les discours peuvent varier, la rĂ©alitĂ© de la politique, les faits et les chiffres, eux, demeurent. Que le gouvernement soit de droite ou de gauche affirme de fait Valls, il nâest quâune seule politique en matiĂšre dâimmigration celle du minimum de rĂ©gularisations et du maximum dâexpulsions initiĂ©e par Sarkozy et fiĂšrement poursuivie par Valls !C'est aussi vrai en matiĂšre Ă©conomique et sociale quand, par exemple, Ayrault rĂ©tablit la TVA prĂ©vue par Fillon aprĂšs l'avoir supprimĂ©e, quand Moscovici se targue de faire plus d'Ă©conomies que Woerth sur les budgets sociaux et les services publics ne prĂ©cisent-ils pas ! ou encore quand Sapin annonce une diminution du "coĂ»t du travail" bien supĂ©rieure Ă celle rĂȘvĂ©e par ses le pire est Ă venir cette lĂ©gitimation de la politique de Sarkozy fournit par avance une caution aux mesures les plus dures que prendra la droite pain au chocolat revenue au pouvoir. Les responsables RPR puis UMP se sont appuyĂ©s des annĂ©es durant sur la phrase de Michel Rocard La France ne peut pas accueillir toute la misĂšre du monde » en oubliant » la seconde partie mais elle doit en prendre toute sa part ». On peut ĂȘtre certain que, demain, les ministres du futur gouvernement trĂšs Ă droite justifieront leurs mesures les pires dâun Comme le disait trĂšs justement Manuel Valls, il faut rĂ©gulariser le moins possible et expulser un maximum » ou, Comme le disait M. Valls, le regroupement familial nâest pas un tabou » ou Manuel Valls le reconnaissait courageusement, les Roms ne sont pas intĂ©grables ».Une recette Ă©tendue aux autres domaines Comme Hollande avait commencĂ© Ă le faire sans y rĂ©ussir assez, on taille dans les budgets sociaux, la sĂ©curitĂ© sociale, les retraites, on abaisse le coĂ»t du travail, on met la jeunesse au pas et les immigrĂ©s Ă la porte ».En reprenant de fait Ă son compte la politique de Sarkozy, le gouvernement affaiblit idĂ©ologiquement ceux qui sâopposent aux thĂšses de la droite et, par lĂ , contribue Ă renforcer lâĂ©volution dâune opinion dâautant plus travaillĂ©e par lâextrĂȘme-droite que les multiples reculs et faux pas du gouvernement lâencouragent. Le renoncement au droit de vote des Ă©trangers et au rĂ©cĂ©pissĂ© de contrĂŽle dâidentitĂ©, le report de la loi sur la famille, les reculs devant les manifestations des pigeons, des bonnets rouges, et des autres, lâamputation des budgets sociaux, lâambition de diminuer les salaires directs et indirects au nom de la compĂ©titivitĂ©, etc, sont, en plus de leurs effets dĂ©vastateurs immĂ©diats, de vĂ©ritables succĂšs idĂ©ologiques de la droite et de lâextrĂȘme-droite et, selon toute probabilitĂ©, prĂ©parent leur victoire politique, le 21 avril 2017. Nombreux sont sans doute les militants, les responsables et les Ă©lus du Parti Socialiste Ă en avoir conscience⊠mais bien peu nombreux, hĂ©las, sont ceux qui osent le dire publiquement. Dix annĂ©es durant, les socialistes ont Ă©tĂ© de ceux qui ont combattu la politique de Sarkozy sur tous les terrains, apportant souvent, sur celui de l'immigration, un soutien actif aux jeunes majeurs, aux travailleurs et aux familles sans papiers. Nombreux aussi, faut-il espĂ©rer, sont ceux restĂ©s âmuettement, hĂ©las- fidĂšles Ă leurs convictions et qui dĂ©sapprouvent -in petto- les choix de si certains confient discrĂštement leurs rĂ©ticences et s'ils manifestent sans doute leur opposition Ă lâintĂ©rieur du parti socialiste, le silence public nâest plus acceptable. On fonce dans le mur, on le sait, mais on se tait publiquement ? Ce silence dans les rangs est irresponsable ! Ne rien dire publiquement revient Ă cautionner une politique inspirĂ©e du quinquennat prĂ©cĂ©dent et qui prĂ©pare le retour aux affaires d'une droite travaillĂ©e par lâ faut que les militants des partis qui gouvernent, y compris les Ă©lus, voire les ministres qui mesurent le danger le disent publiquement et quâils sâen ne voterai ou nâappellerai Ă voter que pour des candidats qui prendront clairement et publiquement position contre la politique nocive pour le prĂ©sent et dangereuse pour l'avenir de François Hollande et de son gouvernement. Un choix qui, Ă sa façon, contribue Ă l'augmentation du nombre d'abstentions et, par lĂ , Ă la dĂ©faite de candidats socialistes, voire Ă la perte de municipalitĂ©s de gauche en mars 2014. Ce sera regrettable et, dans beaucoup d'endroits, douloureux. Mais lâabstention et surtout son augmentation ont un sens politique quand elles sont la consĂ©quence des choix des dirigeants. Il faut que les gouvernants et ceux qui les soutiennent, ne serait-ce quâen taisant leurs critiques, prochaines dĂ©faites Ă©lectorales seront amĂšres. Mais moins que celles que prĂ©parent, pour 2017 et aprĂšs, le gouvernement actuel et ses soutiens bien pensants ou faut que les probables dĂ©faites Ă venir, celle des municipales pour commencer, des europĂ©ennes pour continuer, soient le signal d'une rĂ©volte salutaire de la gauche, Ă©lecteurs, militants, responsables socialistes compris, de tous ceux qui n'acceptent pas d'ĂȘtre conduits les yeux ouverts mais la gueule fermĂ©e vers des lendemains qui Moyon[1] On apprĂ©ciera au passage la distinction de lâexpression retours dits contraints » pour dĂ©signer un acte aussi odieux quâune expulsion. BonjourĂ tous je vais essayer de m'expliquer clairement sur mon petit problĂšme. J'utilise un style de page qui alterne page droite page gauche chacune avec un arriĂšre plan diffĂ©rent, avec une bordure Ă droite pour la page droite et une bordure Ă gauche pour la page Ă gauche. Mon texte est sous forme d'une section Ă deux colonnes, mais Devant le danger que reprĂ©sente la perte de lâidentitĂ© française, les notions de droite et de gauche devraient ĂȘtre obsolĂštes. Pourtant, Nicolas Sarkozy nous expliquait derniĂšrement avec une mauvaise foi Ă©vidente que voter FN aboutissait Ă faire Ă©lire la gauche. Les socialistes, bien Ă©videmment, rĂ©pliquaient avec une mauvaise foi tout aussi Ă©vidente que lâUMP nâĂ©tait quâun pont vers une extrĂȘme droite dĂ©complexĂ©e. Jâavoue que de telles inepties, que de tels Ă©changes verbaux â niveau "basse-cour politicarde" â sont risibles. Chaque jour, nous observons face aux pĂ©rils qui nous guettent combien les termes gauche et droite sont stĂ©riles car plus dâactualitĂ©. En plus dâĂȘtre surannĂ©s, ils sont pernicieux car ils divisent les patriotes en deux fractions irrĂ©conciliables. Or, dans le monde rĂ©el, dans les villes et les villages de France, la distinction est loin dâĂȘtre manifeste. Mais surtout, quel est le plus important des sensibilitĂ©s politiciennes diffĂ©rentes ou la croyance en la pĂ©rennitĂ© dâune nation ? Il faut arrĂȘter dâutiliser ces termes directionnels droite/gauche. Aujourdâhui, le combat se situe entre ceux qui veulent dĂ©fendre leur identitĂ© et leur pays et ceux qui veulent mondialiser lâĂ©conomie et nomadiser des populations. Rien ne ressemble plus Ă un altermondialiste quâun mondialiste du CAC 40. Une bonne fois pour toutes, on ne naĂźt pas de gauche ou de droite mais, dans ce pays, on naĂźt français. ArrĂȘtons de saucissonner les gens suivant des classements factices. Pourquoi faire entrer les citoyens dans des schĂ©mas préétablis avec une Ă©tiquette quâils seraient dans lâobligation dâagiter comme une crĂ©celle de pestifĂ©rĂ© ? Posons-nous clairement la question suivante un bourgeois de droite amĂ©ricanisĂ©, partisan dâune Europe supranationale, est-il plus frĂ©quentable quâun syndicaliste de base dĂ©fendant son outil et son lieu de travail ? Certainement non, si le syndicaliste prend en considĂ©ration son pays comme cadre de vie. Je nâai pas besoin, pour ĂȘtre patriote, souverainiste ou nationaliste, de tourner Ă droite ou Ă gauche. Certes, il y aura toujours des gens plus conservateurs et dâautres plus ancrĂ©s dans le social, mais ce sont ces diversitĂ©s qui, au sein dâune mĂȘme terre, en font la richesse. Câest en les sublimant que nous prĂ©servons une nation. Dans la maison France, le plus crucial nâest pas de savoir si les cadres aux murs doivent ĂȘtre peints de telle ou telle couleur ; ce qui mâimporte, câest que les fondations existent et soient solides. Notre matiĂšre grise est constituĂ©e de deux hĂ©misphĂšres droit et gauche qui remplissent des fonctions diffĂ©rentes et complĂ©mentaires en formant notre cerveau ; ainsi en est-il dâune nation... Il y a le feu dans la maison France, alors cessons de regarder si le pompier est jeune ou vieux nous avons seulement besoin de le savoir courageux et de bonne volontĂ©. Nous devons ĂȘtre solidaires pour rĂ©sister aux nombreux dangers du politiquement correct et non nous quereller pour des concepts surannĂ©s./ L'info en continu PubliĂ© le 16/09/2021 - 1128 Paris AFP â L'ancienne ministre Christiane Taubira ne veut pas "contribuer Ă l'Ă©parpillement Ă gauche" en devenant la "7e ou 8e" candidate, mais a assurĂ© jeudi qu'elle prendrait part Ă la campagne de la prĂ©sidentielle car "l'enjeu est colossal" face Ă la montĂ©e des discours d'exclusion."MĂȘme les personnes qui ont beaucoup d'enthousiasme sont capables d'ĂȘtre assez raisonnables pour comprendre que je ne peux pas venir contribuer Ă l'Ă©parpillement", a justifiĂ© sur France Inter celle qui est en tĂȘte, avec François Ruffin, des parrainages citoyens pour dĂ©signer un candidat commun Ă gauche pour la prĂ©sidentielle, dans le cadre de la "Primaire populaire"."L'enjeu est colossal, la gauche ne peut pas se permettre de perdre cette Ă©lection et je ne veux pas aller gentiment m'aligner en tant que 7e ou 8e candidate de la gauche", a insistĂ© l'ancienne ministre de la Justice de François Hollande, tout en saluant cette initiative de la Primaire populaire "belle et audacieuse", "un pari sur la dĂ©mocratie participative".Selon elle, les personnalitĂ©s de gauche dĂ©jĂ candidates sont "toutes des personnes intelligentes", "je les connais, je les respecte et je les estime toutes". "Les choses vont se clarifier" au fil de la campagne, a-t-elle ajoutĂ©. "Je ne vais pas rester distante, je ne vais pas rester une observatrice, je vais faire campagne, je vais trouver ma place d'une façon ou d'une autre", a-t-elle en tout cas la diffĂ©rence de 2002, oĂč Mme Taubira avait Ă©tĂ© candidate en faisant concurrence Ă Lionel Jospin, en 2022 "l'enjeu est colossal parce que la sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© travaillĂ©e ces vingt derniĂšres annĂ©es par des idĂ©es d'exclusion, de rejet", "par une xĂ©nophobie tranquille"."On ne peut pas se permettre de jouer", a ajoutĂ© Mme Taubira en dĂ©nonçant notamment le polĂ©miste Eric Zemmour, potentiel candidat, qui se complait selon elle dans les "objurgations".La clĂŽture des parrainages de la Primaire populaire est prĂ©vue le 11 octobre, date Ă laquelle seront alors connus les cinq femmes et cinq hommes prĂ©-sĂ©lectionnĂ©s par les citoyens inscrits sur la plateforme sĂ©curisĂ©e Neovote "pour faire gagner l'Ă©cologie et la justice sociale en 2022".Les citoyens inscrits voteront ensuite parmi ces dix candidats, entre les 9 et 12 dĂ©cembre, afin de dĂ©signer un potentiel candidat unique des forces de gauche pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle 2022. © 2021 AFP