Je révise Fiche La Fontaine, Fables livres VII à XI Je m'entraîne Annale corrigéeCommentaire littéraire Bergerac, L'Autre Monde ou Histoire comique des États et Empires de la Lune et du Soleil Annale corrigéeCommentaire littéraire La Bruyère, Les Caractères, "De l'homme", XI Annale corrigéeDissertation Récit et moralité dans les Fables de La Fontaine Annale corrigéeSujet d'oral La Fontaine, Fables, "La Tortue et les deux Canards" Annale corrigéeSujet d'oral La Fontaine, Fables, "Le Coche et la Mouche"
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Fables- Livres VII à XI de La Fontaine - BAC Français 1re 2022 - Parcours associé Imagination et pensée au XVIIe siècle - édition prescrite - Carrés Classiques Oeuvres Intégrales de La Fontaine, Jean De; Renner, Florence; Cassou-Noguès, Anne sur ISBN 10 : 2091512176 - ISBN 13 : 9782091512174 - Nathan - 2019 - Couverture soupleRe 1re Les fables + parcours par Garance Lun 05 Aoû 2019, 1710pour mes 3 lectures linéaires du parcours, je compte utiliser La Bruyère [1645 1696] Les Caractères ou les Mœurs de ce Siècle » -1688 - Chapitre XII Des Jugements » - remarque 119 –VI - Vous dites d'un tiercelet de faucon qui est fort léger, et qui fait une belle descente sur la perdrix Voilà un bon oiseau» ; et d'un lévrier qui prend un lièvre corps à corps C'est un bon lévrier». Je consens aussi que vous disiez d'un homme qui court le sanglier, qui le met aux abois, qui l'atteint et qui le perce Voilà un brave homme.» Mais si vous voyez deux chiens qui s'aboient, qui s'affrontent, qui se mordent et se déchirent, vous dites Voilà de sots animaux», et vous prenez un bâton pour les séparer. Que si l'on vous disait que tous les chats d'un grand pays se sont assemblés par milliers dans une plaine, et qu'après avoir miaulé tout leur soûl, ils se sont jetés avec fureur les uns sur les autres, et ont joué ensemble de la dent et de la griffe ; que de cette mêlée il est demeuré de part et d'autre neuf à dix mille chats sur la place, qui ont infecté l'air à dix lieues de là par leur puanteur, ne diriez-vous pas "Voilà le plus abominable sabbat dont on ait jamais ouï parler ?» Et si les loups en faisaient de même Quels hurlements, quelle boucherie ! » Et si les uns ou les autres vous disaient qu'ils aiment la gloire, concluriez-vous de ce discours qu'ils la mettent à se trouver à ce beau rendez-vous à détruire ainsi, et à anéantir leur propre espèce ; ou près l'avoir conclu ne ririez-vous pas de tout votre cœur de l'ingénuité de ces pauvres bêtes ? Vous avez déjà, en animaux raisonnables, et pour vous distinguer de ceux qui ne se servent que de leurs dents et de leurs ongles ; imaginé les lances ; les piques, les dards, les sabres et les cimeterres, et à mon gré fort judicieusement ; car avec vos seules mains que pouviez-vous vous faire les uns aux autres, que vous arracher les cheveux, vous égratigner au visage, ou tout au plus vous arracher les yeux de la tête ? au lieu que vous voilà munis d'instruments commodes, qui vous servent à vous faire réciproquement de larges plaies, d'où peut couler votre sang jusqu'à la dernière goutte, sans que vous puissiez craindre d'en échapper. Mais, comme vous devenez d'année à autre plus raisonnables, vous avez bien enchéri sur cette vieille manière de vous exterminer vous avez de petits globes qui vous tuent tout d'un coup, s'ils peuvent seulement vous atteindre à la tête ou à la poitrine ; vous en avez d'autres plus pesants et plus massifs, qui vous coupent en deux parts ou qui vous éventrent, sans compter ceux qui, tombant sur vos toits, enfoncent les planchers, vont du grenier à la cave, en enlevant les voûtes, et font sauter en l'air, avec vos femmes, l'enfant et la nourrice ; et c'est là encore où gît la gloire ; elle aime le remue-ménage, et elle est personne d'un grand fracas.[ ... ]Fontenelle, Histoire des oracles , Première dissertation, chapitre IV 1687. Assurons-nous bien du fait, avant que de nous inquiéter de la cause. Il est vrai que cette méthode est bien lente pour la plupart des gens, qui courent naturellement à la cause, et passent par-dessus la vérité du fait, mais enfin nous éviterons le ridicule d'avoir trouvé la cause de ce qui n'est point. Ce malheur arriva si plaisamment sur la fin du siècle passé à quelques savants d'Allemagne, que je ne puis m'empêcher d'en parler ici. En 1593, le bruit courut que les dents étant tombées à un enfant de Silésie , âgé de sept ans, il lui en était venu une d'or, à la place d'une de ses grosses dents. Horstius, professeur en médecine dans l’Université de Helmstad , écrivit en 1595 l'histoire de cette dent, et prétendit qu'elle était en partie naturelle, en partie miraculeuse , et qu'elle avait été envoyée de Dieu à cet enfant pour consoler les Chrétiens affligés par les Turcs. Figurez-vous quelle consolation, et quel rapport de cette dent aux Chrétiens, ni aux Turcs. En la même année, afin que cette dent d'or ne manquât pas d'historiens, Rullandus en écrit encore l'histoire. Deux ans après, Ingolsteterus, autre savant, écrit contre le sentiment que Rullandus avait de la dent d'or, et Rullandus fait aussitôt une belle et docte réplique. Un autre grand homme nommé Libavius ramasse tout ce qui avait été dit de la dent et y ajoute son sentiment particulier. Il ne manquait autre chose à tant de beaux ouvrages, sinon qu'il fût vrai que la dent était d'or. Quand un orfèvre l'eut examinée, il se trouva que c'était une feuille d'or appliquée à la dent avec beaucoup d'adresse; mais on commença par faire des livres, et puis on consulta l'orfèvre. Rien n'est plus naturel que d'en faire autant sur toutes sortes de matières. Je ne suis pas si convaincu de notre ignorance par les choses qui sont, et dont la raison nous est inconnue, que par celles qui ne sont point, et dont nous trouvons la raison. Cela veut dire que non seulement nous n'avons pas les principes qui mènent au vrai, mais que nous en avons d'autres qui s'accommodent très bien avec le faux. Et Pascal, C’est cette partie dominante dans l’homme, cette maîtresse d’erreur et de fausseté, et d’autant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours, car elle serait règle infaillible de vérité si elle l’était infaillible du mensonge. Mais étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux. Je ne parle pas des fous, je parle des plus sages et c’est parmi eux que l’imagination a le grand droit de persuader les hommes. La raison a beau crier, elle ne peut mettre le prix aux superbe puissance ennemie de la raison, qui se plaît à la contrôler et à la dominer, pour montrer combien elle peut en toutes choses, a établi dans l’homme une seconde nature. Elle a ses heureux, ses malheureux, ses sains, ses malades, ses riches, ses pauvres. Elle fait croire, douter, nier la raison. Elle suspend les sens, elle les fait sentir. Elle a ses fous et ses sages, et rien ne nous dépite davantage que de voir qu’elle remplit ses hôtes d’une satisfaction bien autrement pleine et entière que la raison. Les habiles par imagination se plaisent tout autrement à eux mêmes que les prudents ne se peuvent raisonnablement plaire. Ils regardent les gens avec empire, ils disputent avec hardiesse et confiance, les autres avec crainte et défiance. Et cette gaieté de visage leur donne souvent l’avantage dans l’opinion des écoutants, tant les sages imaginaires ont de faveur auprès des juges de même ne peut rendre sages les fous, mais elle les rend heureux, à l’envi de la raison, qui ne peut rendre ses amis que misérables, l’une les couvrant de gloire, l’autre de dispense la réputation, qui donne le respect et la vénération aux personnes, aux ouvrages, aux lois, aux grands, sinon cette faculté imaginante ? Combien toutes les richesses de la terre insuffisantes sans son diriez vous pas que ce magistrat dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple se gouverne par une raison pure et sublime et qu’il juge des choses par leur nature sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ? Voyez le entrer dans un sermon où il apporte un zèle tout dévot, renforçant la solidité de sa raison par l’ardeur de sa charité. Le voilà prêt à l’ouïr avec un respect exemplaire. Que le prédicateur vienne à paraître, si la nature lui a donné une voix enrouée et un tour de visage bizarre, que son barbier l’ait mal rasé, si le hasard l’a encore barbouillé de surcroît, quelques grandes vérités qu’il annonce, je parie la perte de la gravité de notre plus grand philosophe du monde sur une planche plus large qu’il ne faut, s’il y a au dessous un précipice, quoique sa raison le convainque de sa sûreté, son imagination prévaudra. Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et ne veux pas rapporter tous ses effets. Qui ne sait que la vue des chats, des rats, l’écrasement d’un charbon, etc. emportent la raison hors des gonds. Le ton de voix impose aux plus sages et change un discours et un poème de force. L’affection ou la haine changent la justice de face. Et combien un avocat bien payé par avance trouve t il plus juste la cause qu’il plaide ! Combien son geste hardi la fait il paraître meilleure aux juges dupés par cette apparence ! Plaisante raison qu’un vent manie et à tout sens ! Je rapporterais presque toutes les actions des hommes, qui ne branlent presque que par ses secousses. Car la raison a été obligée de céder, et la plus sage prend pour ses principes ceux que l’imagination des hommes a témérairement introduits en chaque lieu. Questiond'interprétation littéraire Cette fable de Jean de La Fontaine intitulée Un animal dans la lune ne fait évidemment pas que célébrer une représentation rationnelle de l'univers : en effet, bien qu'en apparence cette fable mette en lumière la puissance de la raison humaine qui éclaire et comprend l'univers, La Fontaine insiste aussi sur la dimension Imagination et pensée au xviie siècle littérature d’idées 12 fra1_1900_00_34C Sujet d’écrit • Dissertation Récit et moralité dans les Fables de La Fontaine Les clés du sujet Analyser le sujet Formuler la problématique La fable est-elle un genre fondamentalement narratif qu’accessoirement on considérerait comme un genre moral ? Construire le plan Corrigé Guidé Introduction [Accroche] L’argumentation n’apparaît pas toujours d’une manière explicite dans un texte ; elle peut passer par un biais qui lui est apparemment étranger. C’est sur ce modèle d’argumentation indirecte que fonctionne la fable constituée en majeure partie d’un récit, elle ne relève pas moins de la littérature d’idées, ce dont témoigne, le plus souvent, la présence d’une morale. [Citation] La Fontaine le notait dans la préface de ses Fables l’apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ». Et il précisait Ce corps est la fable ; l’âme, la moralité ». [Explicitation du sujet] Pour La Fontaine, l’apologue aurait, à l’image de l’homme, une nature double, partagée entre son corps – le récit – et son âme – la morale. L’un ne pouvant aller sans l’autre, cela tendrait à prouver l’égalité absolue de deux parties. Pourtant, l’importance croissante accordée au récit à partir du septième recueil des Fables pourrait donner à penser que La Fontaine affirme sa prééminence sur la moralité. On pourrait dès lors se demander à qui, du récit ou de la moralité, les fables donnent la primauté. Autrement dit, c’est la question de la particularité générique de la fable qui se trouve posée est-elle un genre narratif ou argumentatif ? [Annonce du plan] Nous examinerons d’abord la prééminence du récit [I] puis montrerons la primauté de la morale [II] pour enfin nous demander si la séparation de ces deux entités est même possible [III]. I. La prééminence du récit sur la morale m Le secret de fabrication La première partie s’attache à montrer la prédominance du récit dans la fable. Il faut donc répertorier des arguments qui le prouvent quelle place occupe le récit et quel rôle joue-t-il ? 1. La part dévolue au récit Si le récit semble le plus important, c’est d’abord parce qu’il occupe la plus grande place. Il s’impose comme la partie la plus longue de la fable plusieurs dizaines de phrases contre à peine quelques-unes pour la leçon. C’est le cas, par exemple, dans Les Animaux malades de la peste » VII, 1 la morale Selon que vous serez puissant ou misérable, / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » clôt de manière lapidaire et synthétique un récit de plus de cinquante vers. Cela influence le statut même du texte les enfants lisent avant tout les Fables comme un texte narratif et l’abordent en général comme un conte. C’est, au reste, le reproche que Rousseau fait à La Fontaine dans L’Émile pour lui, les jeunes esprits sont portés à s’identifier au personnage le plus fort qui n’est souvent pas l’être le plus moral mis en scène dans le récit. 2. Des fables sans morale La primauté du récit semble confirmée par l’examen des fables sans moralité explicite, qui n’en sont pas moins considérées comme des apologues. Dès lors, la morale semble superflue et on peut la supprimer sans opérer un changement de catégorie littéraire. Pourtant, l’opération inverse paraît impossible cela provoquerait une mutation générique du texte qui, de fables, deviendrait maximes. L’expérience peut être tentée avec le recueil de La Fontaine ; en ne gardant que les morales exprimées, on obtiendrait un recueil de sentences générales proches formellement des Maximes d’un La Rochefoucauld. conseil Pour assurer la transition d’une partie à l’autre et amorcer la réflexion à suivre sans dévoiler son contenu, on peut recourir à la modalité interrogative, qui soutient l’intérêt et dynamise la démonstration. [Transition] Ainsi, certains arguments semblent prouver la primauté du récit sur la morale dans la fable il occupe un volume plus important dans le texte. De plus, la fable apparaît régulièrement sans morale alors que, sans récit, elle devient simple maxime et perd son statut d’apologue. Mais alors pourquoi, si seul le récit compte dans la fable, cette dernière ne se confond-elle pas avec les genres narratifs ? Pourquoi occupe-t-elle une place spécifique dans la nomenclature des genres ? C’est peut-être que la morale est moins négligeable qu’il y semblait. II. La primauté de la réflexion sur le récit m Le secret de fabrication La deuxième partie va chercher des arguments en faveur de la primauté de la réflexion. Il faut donc réévaluer la part de la réflexion dans la fable cette dernière ne se définit-elle pas d’abord comme un genre didactique ? 1. La moralité comme finalité de la fable Si le récit constitue la plus large partie de la fable, sa leçon n’en est pas moins importante. On peut en effet considérer que le récit n’est que le moyen de l’apologue, alors que la morale en est la fin. La réflexion constitue donc le but vers lequel tend le récit. C’est ce qui apparaît si l’on observe la place qu’occupe traditionnellement la moralité dans la fable, le plus souvent située à un endroit stratégique soit l’ouverture Le Rat et l’Éléphant », VIII, 15 ou Le Gland et la Citrouille », IX, 4, soit la clôture Le Rat et l’Huître » ou Le Berger et son Troupeau », IX, 19. Lui réserver une telle place d’honneur, c’est donc bien le signe de l’importance capitale qui lui est accordée. 2. La fable comme genre didactique Si le récit peut prendre en charge la dimension argumentative de la fable, seule la morale, explicite ou implicite, peut révéler son rôle didactique. Or La Fontaine précise, dans la préface des Fables, que par les raisonnements et conséquences que l’on peut tirer de ces fables, on se forme le jugement et les mœurs, on se rend capable de grandes choses ». Le but premier de l’apologue est donc bien l’enseignement que le lecteur peut en tirer. L’apologue se distingue par sa dimension didactique et morale, que lui confère la moralité. [Transition] Si certains arguments semblaient prouver la prééminence du récit, d’autres au contraire montrent celle de la moralité elle paraît, par sa place même dans la fable, constituer le but ultime du récit ; la leçon finale est la seule à pouvoir prendre en charge la dimension didactique de l’apologue alors que le récit assurait sa fonction argumentative. Comment, dès lors, dépasser cette apparente contradiction dans la définition générique de la fable ? À moins que ce ne soit précisément cette dualité qui fasse la spécificité du genre ? III. Le double statut générique de la fable m Le secret de fabrication Cette partie cherche à dépasser l’opposition des deux premières. Conclure à la primauté du récit ou de la moralité, c’est méconnaître le genre même de la fable, qui repose précisément sur l’articulation entre les deux. 1. L’articulation argumentative Récit et réflexion sont complémentaires dans l’apologue, d’abord parce que si la leçon est la thèse du texte, le récit en est à la fois l’exemple et l’argument. Par exemple, dans Le Pouvoir des fables » VIII, 4, La Fontaine exprime la nécessité de divertir les hommes par des contes plaisants. Cette thèse est exprimée par la moralité finale, affirmant qu’il faut amuser encor [le monde] comme un enfant », c’est-à-dire satisfaire la part d’enfance présente en chaque lecteur. Et elle est illustrée par le récit qui précède, où l’on voit le peuple athénien plus captivé par l’apologue de l’orateur que par sa harangue sur la patrie en danger. Le récit est donc bien à la fois l’illustration et l’argument de la thèse de la fable. Ce qui importe alors, ce n’est pas le récit ou la moralité, mais la façon dont s’articulent l’un et l’autre. 2. L’articulation rhétorique Toutefois, cette articulation n’est pas seulement argumentative, elle est aussi rhétorique. En effet, l’apologue, conformément à la doctrine héritée d’Horace et reprise explicitement par La Fontaine dans Le Pâtre et le Lion » VI, 1, se doit d’ instruire et de plaire » docere et placere ; ce qui fonde la particularité du genre apologétique, c’est justement cette double ambition qui le distingue des autres genres de la littérature d’idées. Cependant, on n’instruit pas toujours un lecteur avec les armes qu’on utilise pour lui plaire la dualité rhétorique de la fable rencontre alors sa dualité générique. Généralement, la morale, explicite ou implicite, instruit et fait réfléchir, tandis que le récit séduit le lecteur. Abandonner l’une ou l’autre de ces deux dimensions, c’est donc oublier ce qui fait l’originalité du genre la fable instruit en plaisant et plaît en instruisant ; plus encore, c’est parce que le récit flatte l’imagination qu’il pousse à la réflexion, et c’est parce qu’il donne à penser qu’il plaît. Conclusion [Synthèse] Il n’y a donc pas de primauté d’un récit, souvent développé, au détriment d’une morale esquissée, voire parfois implicite. Si des arguments jouent tantôt en faveur de l’une ou de l’autre des composantes de la fable c’est bien qu’il faut garder à l’esprit la dualité fondatrice du genre. conseil L’ouverture peut être l’occasion d’élargir la perspective, en rappelant par exemple que les fables relèvent aussi du genre lyrique. [Ouverture] Ni simple récit, ni pure morale, la fable est à l’image de l’homme, corps et âme », à quoi La Fontaine ajoute encore une en proposant des apologues versifiés. Ladeuxième partie de la définition montre que la pensée ne se limite pas à l’activité de la raison mais aussi à celles de la volonté (liberté), de l’imagination et des sens. Or l’imagination est une pensée qui s’affranchit de la logique ce qui n’empêche pas son aspect créateur. L’art, par exemple, a aussi une fonction de connaissance. Quant aux
Imagination et pensée » dans Les Fables - Jean La FontaineLes Fables, livres VII à XI – La Fontaine 1678Et pour suivre la leçon en vidéo, c'est par ici !... I. Éléments de culture littéraire1. L'argumentation → distinction... -a argumentation directe = genre qui aborde un sujet de réflexion, ouvertement Ex Les essais où Montaigne se propose de disserter sur tel ou tel sujet -b argumentation indirecte = genre qui emploie le détour de la fiction pour aborder un sujet Ex Les Fables où La Fontaine met en scène des animaux pour évoquer l'être-humain, la société etc. → spécificité de l'apologue... = récit court avec une morale, plus ou moins explicité → contes en prose de Perrault → paraboles dans la bible → fables en général Des citations qui mettent bien... L'apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l'une le Corps, l'autre l'âme. Le Corps est la Fable ; l'Âme, la moralité. » dans Préface » L'apologue est un don qui vient des immortels. » dans À Madame de Montespan »2. Le classicisme Sensibilité désignée usuellement comme “ mouvement ” en quête d'ordre et de mesure, après l'exubérance du baroque. // stabilisation de la monarchie → absolue et de l'État moderne sur le plan national, après les troubles des guerres de religion. → codification et règles de composition, inspirées par la redécouverte de textes antiques La Poétique d'Aristote Ex les 3 unités dans le théâtre classique... OR - diversité et variété de composition au cœur des Fables J'ai tâché de mettre en ces deux dernières Parties toute la diversité dont j'étais capable. », dans Avertissement » + Ex hétérométrie vers de longueurs inégales → le talent du fabuliste et le plaisir du récit prime sur l'ordre...3. Le moralisme MAIS Partie prenante de cette vocation “ classiciste ” d'ordre et de mesure, une réflexion morale sur le comportement et les modèles à suivre pour l'être-humain. → dénonciation des excès au travers des caractères » → maximes et aphorismes pour guider les lecteurs → apologues et fables pour illustrer une morale » → principe-clé du classicisme moraliste Placere et docere » -a placere = plaire → le corps », c'est-à-dire le récit du fabuliste -b docere = instruire → l'âme », c'est-à-dire la moralité, le sens allégorique Les citations qui mettent bien... Une morale nue apporte de l’ennui / Le conte fait passer le précepte avec lui. / En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire, /Et conter pour conter me semble peu d’affaire. » dans Le pâtre et le lion » Par les raisonnements et conséquences que l'on peut tirer de ces Fables, on se forme le jugement et les mœurs, on se rend capable de grandes choses. » dans Préface »II. Les mots du programme1. Imagination Étymologie = latin imago » → faculté qui permet de former des visions ; puis de créer des images mentales ; enfin de les recomposer afin d'imaginer des choses inédites. Questionnement autour du vrai et du faux... C’est cette partie dominante dans l’homme, cette maîtresse d’erreur et de fausseté, et d’autant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours, car elle serait règle infaillible de vérité si elle l’était infaillible du mensonge. » dans Les Pensées de Pascal2. Pensée → renvoi à la réflexion... -a comme élément de culture la pensée des classiques » = ensemble d'idées -b comme processus la pensée consciente » = vie de l'esprit Imagination et pensée » dans Les Fables - Jean La Fontaine Imagination et pensée » dans Les Fables - Jean La FontaineQuelques sujets enfin... Dans quelle mesure faut-il prendre les Fables de La Fontaine au sérieux ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l'œuvre de Jean de La Fontaine au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle. Question ouverte =interrogation partielle = plan thématique[-dialectique] La première mesure le corps -un récit entraînant Le deuxième mesure l'âme -une leçon à retenir La troisième mesure l'âme bis -l'apprentissage de la réflexion, les fables m'apprennent à me poser des questions → l'imagination faculté de l'âme qui implique une vigilance constante, et donc un questionnement perpétuel, une attitude de réflexion prolongée I. Les fables ne paraissent pas tellement sérieuses à première vue. a privilège du récit entraînant la fiction domine + virtuosité du conteur avec la brièveté dans la mise en place du schéma narratif + hétérométrie b s'évader du réel le merveilleux anthropomorphisme + exotique c l'humour et la dérision un grotesque aux proportions épiques Les deux coqs, la tortue et les deux canards, un comique de l'absurde le curé et le mort, L'ours et l'amateur des jardins, le mal marié position personnelle du fabuliste qui se moqueII. Mais en fait on retrouve un aspect sérieux au cœur des fables il en va de la moralité le placere du I est complété avec le docere a la dualité de la fiction et de la morale place privilégiée dans l'ordre de la fable + formule percutante à la manière d'un proverbe + interpellation du fabuliste , impératif Les obsèques de la Lionne », Le héron La fille » Ecoutez lecteurs, dialogue L'homme et la couleuvre » b leçons de morale sens allégorique des différents animaux =qualités ou défauts moraux → comprendre le genre humain et ses caractères en déchiffrant la signification morale de la fable c critique de la société et de l'injustice la figure du Lion qui incarne l'ordre absolutiste et toutes les fables qui renvoient au fonctionnement de la courIII. Au-delà de ces leçons de morale, les fables portent plus loin encore la réflexion en ce qu'elles nous questionnent plutôt que de nous apporter des réponses... J'apprends à penser. -a l'interrogation en attente d'une réponse questions au lecteur ou morale implicite -b le désir de philosopher → Discours à Mme de La Sablière qui est une réplique à la doctrine cartésienne de l'animal-machine, et qui ouvre un débat sur les différents types d'êtres-vivants. -c Interroger l'imagination → la fable ne fait pas qu'exploiter les ressources de l'imagination, elle interroge son rôle et ses limites = ambivalence de l'imagination dans les différentes fables → La laitière + Le pouvoir des fables Christian Biet, critique contemporain, définit la fable comme un mensonge qui dit la vérité ». À la lumière de votre lecture des livres VII à XI des Fables et des textes étudiés dans le parcours Imagination et pensée au XVIIe siècle », vous vous demanderez dans quelle mesure l'imagination dans les fables est efficace pour délivrer une pensée sur l' La fable est avant tout mensonge imaginaire le plaisir fictionnel prime sur les autres Mais ce plaisir de la fiction sert en définitive l'instruction et ses vérités morales en captivant le Plus encore, l'imagination employant l'apologue fictif permet de concevoir des choses inédites et d'interroger avec un regard nouveau certaines questions elle délivre la pensée de l'homme ! Dans sa fable intitulée Le Bûcheron et Mercure », La Fontaine définit ainsi le genre de la fable Une ample Comédie à cent actes divers, / Et dont la scène est l'Univers. » Qu'en pensez vous ?Quelques sujets enfin... Dans quelle mesure faut-il prendre les Fables de La Fontaine au sérieux ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l'œuvre de Jean de La Fontaine au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle. Question ouverte =interrogation partielle = plan thématique[-dialectique] La première mesure le corps -un récit entraînant Le deuxième mesure l'âme -une leçon à retenir La troisième mesure l'âme bis -l'apprentissage de la réflexion, les fables m'apprennent à me poser des questions → l'imagination faculté de l'âme qui implique une vigilance constante, et donc un questionnement perpétuel, une attitude de réflexion prolongée I. Les fables ne paraissent pas tellement sérieuses à première vue. a privilège du récit entraînant la fiction domine + virtuosité du conteur avec la brièveté dans la mise en place du schéma narratif + hétérométrie b s'évader du réel le merveilleux anthropomorphisme + exotique c l'humour et la dérision un grotesque aux proportions épiques Les deux coqs, la tortue et les deux canards, un comique de l'absurde le curé et le mort, L'ours et l'amateur des jardins, le mal marié position personnelle du fabuliste qui se moqueII. Mais en fait on retrouve un aspect sérieux au cœur des fables il en va de la moralité le placere du I est complété avec le docere a la dualité de la fiction et de la morale place privilégiée dans l'ordre de la fable + formule percutante à la manière d'un proverbe + interpellation du fabuliste , impératif Les obsèques de la Lionne », Le héron La fille » Ecoutez lecteurs, dialogue L'homme et la couleuvre » b leçons de morale sens allégorique des différents animaux =qualités ou défauts moraux → comprendre le genre humain et ses caractères en déchiffrant la signification morale de la fable c critique de la société et de l'injustice la figure du Lion qui incarne l'ordre absolutiste et toutes les fables qui renvoient au fonctionnement de la courIII. Au-delà de ces leçons de morale, les fables portent plus loin encore la réflexion en ce qu'elles nous questionnent plutôt que de nous apporter des réponses... J'apprends à penser. -a l'interrogation en attente d'une réponse questions au lecteur ou morale implicite -b le désir de philosopher → Discours à Mme de La Sablière qui est une réplique à la doctrine cartésienne de l'animal-machine, et qui ouvre un débat sur les différents types d'êtres-vivants. -c Interroger l'imagination → la fable ne fait pas qu'exploiter les ressources de l'imagination, elle interroge son rôle et ses limites = ambivalence de l'imagination dans les différentes fables → La laitière + Le pouvoir des fables Christian Biet, critique contemporain, définit la fable comme un mensonge qui dit la vérité ». À la lumière de votre lecture des livres VII à XI des Fables et des textes étudiés dans le parcours Imagination et pensée au XVIIe siècle », vous vous demanderez dans quelle mesure l'imagination dans les fables est efficace pour délivrer une pensée sur l' La fable est avant tout mensonge imaginaire le plaisir fictionnel prime sur les autres Mais ce plaisir de la fiction sert en définitive l'instruction et ses vérités morales en captivant le Plus encore, l'imagination employant l'apologue fictif permet de concevoir des choses inédites et d'interroger avec un regard nouveau certaines questions elle délivre la pensée de l'homme ! Dans sa fable intitulée Le Bûcheron et Mercure », La Fontaine définit ainsi le genre de la fable Une ample Comédie à cent actes divers, / Et dont la scène est l'Univers. » Qu'en pensez vous ?
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